La Vraie Nature de Bernadette

film sorti en 1972
La Vraie Nature de Bernadette

Réalisation Gilles Carle
Scénario Gilles Carle
Musique Pierre F. Brault
Acteurs principaux
Sociétés de production Carle-Lamy Ltée
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Genre Comédie dramatique
Durée 100 minutes
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Vraie Nature de Bernadette est un film québécois de Gilles Carle sorti en 1972. Le film met en vedette Micheline Lanctôt, Donald Pilon et Willie Lamothe. Il s'agit du cinquième long-métrage du cinéaste.

L'année de sa sortie, il est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, devenant le premier long-métrage de fiction québécois présenté sur la croisette[1]. Il connaît par la suite le succès auprès du public français, récoltant près de 300 000 entrées en salle[2].

Synopsis modifier

Bernadette, femme d'avocat, quitte la vie urbaine pour aller vivre à la campagne avec son fils de 5 ans. Elle y rencontre Thomas, un paysan qui conteste les monopoles dans l’agro-alimentaire. Dans sa représentation naïve, le retour à la terre, fort populaire chez les intellectuels des années 1970, fournit la principale cible à l’ironie de Gilles Carle.

Quand elle met les pieds sur la vraie terre, elle découvre que les feuilles multicolores recouvrent souvent une bonne couche de boue, que des effluves de merde traversent souvent l'air pur de la campagne, que la tranquillité n'existe nulle part, que la simplicité des gens n'apparaît qu'occasionnellement et toujours comme une victoire sur la complexité de la vie. À son tour et un peu malgré elle, Bernadette reprend ce regard.

La quête de la vraie nature se transforme alors en la reconnaissance de plusieurs natures vraies. À travers la découverte du pays réel multiforme, Bernadette découvre la multi-dimensionnalité de sa « vraie nature ».

Réception critique modifier

Le film est l'un des rares films québécois à avoir obtenu la cote Remarquable par Mediafilm, qui est la seconde plus haute note possible selon la grille d'évaluation de l'agence[3]. En 1973, il est le candidat du Canada pour l'Oscar du meilleur film international mais n'est pas sélectionné parmi les finalistes.

Le film ne connaît toutefois pas le même succès au Québec[2], bien qu'il ait été récompensé de cinq prix au Palmarès du film canadien[4]. Il est néanmoins désigné rétrospectivement comme œuvre majeure dans plusieurs listes dont un sondage mené dans le cadre du Festival international du film de Toronto en 1984 et un sondage en 2016[4].

Fiche technique modifier

Source : IMDb et Films du Québec[5]

Distribution modifier

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Discographie modifier

  • La bande originale du film La Vraie Nature de Bernadette composée par Pierre F. Brault a été éditée chez Disques Cinémusique en 2003. Le programme de ce CD comprend d'autres musiques de films du même compositeur pour le même réalisateur.

Notes et références modifier

  1. « Les films québécois à Cannes à travers l’histoire », sur Films du Québec (consulté le )
  2. a et b François Lévesque, « «La vraie nature de Bernadette», seule maîtresse de sa destinée », sur Le Devoir, (consulté le )
  3. « Mediafilm », sur mediafilm.ca (consulté le )
  4. a et b « La vraie nature de Bernadette | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  5. Charles-Henri Ramond, « Vraie nature de Bernadette, La – Film de Gilles Carle », sur Films du Québec, 16 juin 2009 (mise à jour : 1er février 2015) (consulté le )
  6. a b et c « La Vraie nature de Bernadette », sur www.elephantcinema.quebec (consulté le )
  7. a et b « Long-métrage de G. Carle à Cannes », La Presse,‎ , p. A 10 (lire en ligne)

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier