Laboratoire de recherche souterrain

laboratoire installé dans une cavité ou un tunnel souterrain

Un laboratoire de recherche souterrain est un laboratoire installé dans une cavité ou un tunnel souterrain. Il utilise ou non une excavation préexistante.

Il en existe de différentes sortes, en fonction des objectifs recherchés.

Laboratoires d'étude génériques

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D'autres applications que l'étude du stockage des déchets radioactifs sont envisagées pour les laboratoires de recherche souterrains : géoscience, ingénierie minière, physique des particules, étude du stockage de déchets toxiques (non radioactifs).

Laboratoires bénéficiant d'une excavation préexistante

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Laboratoires creusés ex nihilo

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  • Whiteshell Underground Research Laboratory situé au Lac du Bonnet au Canada
  • Äspö Hard Rock Laboratory en Suède
  • CJPL-II (China Jinping Underground Laboratory) en Chine.Actuellement le plus grand laboratoire souterrain. [1]

Laboratoires d'étude sur le stockage des déchets radioactifs

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Contexte

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La problématique de la gestion à long terme des déchets radioactifs est soulevée dès les années 1950[3]. Au niveau international, la possibilité d'un stockage géologique continental ou océanique des déchets radioactifs est évoquée en 1959 lors de la Conférence de Monaco, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)[4]. En France, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) initie des recherches au cours des années 1960 en examinant le potentiel de diverses mines de sel, des formations géologiques sous le site de l'usine de retraitement de la Hague ou de certaines îles du Pacifique. En 1967, lors de la quatrième conférence de l'ONU sur les applications pacifiques de l'énergie nucléaire (« Atoms for Peace »), le stockage géologique continental s'impose progressivement comme la solution préférée pour la majorité des experts internationaux.

Mine d'Asse

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Le , GSF achète la mine d'Asse pour mettre en œuvre des recherches sur le stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde. Des déchets faiblement radioactifs sont mis en place à partir du et des déchets moyennement radioactifs à partir du et ce jusqu'au . En 1979, l'état fédéral et le land de Basse-Saxe s'accordent pour que la mine d'Asse ne soit plus autorisée à recevoir des déchets radioactifs et n'accueille plus que des expérimentations. La mine est alors un laboratoire de recherche souterrain jusqu'au milieu des années 1990 où se terminent les principales expérimentations. Des opérations de remblaiement interviennent entre 1995 et 2003, la fermeture définitive étant programmée pour 2017[5],[6], mais à la suite d'entrées d'eau impossibles à confiner, le bureau fédéral de radioprotection et de sûreté nucléaire (BfS), actuel propriétaire de la mine Asse II, a décidé début 2010 de remonter en surface les 126 000 fûts de déchets radioactifs (pour un coût qui devrait dépasser 2 milliards d'euros)[7].

Expérimentation dans la mine de sel de Lyons à la fin des années 1960

Au milieu des années 1960, la Commission pour l'énergie atomique des États-Unis annonce son intention d'étudier la faisabilité d'un centre d'évacuation de déchets radioactifs dans une mine de sel abandonnée à la bordure de Lyons (Kansas)[8]. Le concept retenu consiste à conditionner les déchets dans des conteneurs qui seraient déposés dans le sel. Plusieurs projets sont menés dans l'optique de montrer la faisabilité de ce concept avant une éventuelle phase industrielle. Mais, alors que la population et les autorités locales étaient originellement favorables à un tel projet du fait des retombées économiques anticipées, la montée du mouvement environmentaliste à la fin des années 1960 et au début des années 1970 fait naître des interrogations sur la localisation du centre de stockage[9]. Saisi de la question par le gouverneur Robert Docking, le Kansas Geological Survey examine le projet et rapporte que, si le concept n'est pas en cause, son application au site de Lyons paraît problématique. La présence de puits de pétrole et de gaz non répertoriés et non scellés crée un gradient hydraulique qui peut conduire à des mouvements de l'eau du sol. Ces mouvements hydrauliques sont défavorables au confinement des radionucléides et donc à la sûreté d'un stockage de déchets radioactifs. La combinaison de ces incertitudes techniques et d'une opposition locale croissante conduit à ce que l'AEC abandonne le projet. Le site ferme définitivement en 1973[9],[10].

Autres laboratoires

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Laboratoires bénéficiant d'une excavation préexistante

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Laboratoires creusés ex nihilo

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Notes et références

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  1. « Un laboratoire de recherche souterrain est une installation souterraine où l'on procède à des activités de caractérisations, essais, mises au point de technologies ou démonstrations en prévision de l'aménagement de dépôts de déchets radioactifs » dans La gestion des déchets radioactifs : le rôle des laboratoires souterrains (page 9) ; rapport du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ; 2001 (ISBN 92-64-28472-9)
  2. À la suite de fuites impossibles à confiner, l'Office fédéral pour la radioprotection et la sûreté nucléaire (BfS), actuel propriétaire de la mine de sel épuisée Asse II (Basse-Saxe), doit remonter en surface 126000 fûts de déchets radioactifs, ce qui devrait coûter 2 milliards d'euros ; source : Communiqué de l'Office fédéral allemand pour la radioprotection et la sûreté nucléaire (2010/01/15)
  3. Le stockage des déchets radioactifs : perspective historique et analyse sociotechnique - Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en socio-économie de l'innovation par Jean-Claude Petit (page 88 et suivantes) ; École nationale supérieure des mines de Paris ; 1993 [PDF] [lire en ligne]
  4. Rapport sur la conférence scientifique sur l'élimination des déchets radioactifs, Monaco 16-21 novembre 1959 par Maurice Ménaché, Chef du Service central d Océanographie Physique de l'Office de la recherche scientifique et techniques outre-mer (ORSTOM) (page 2) [PDF] [lire en ligne]
  5. Helmholtz Zentrum München: 100-Jahr-Feier (Centenaire de la mine d'Asse)
  6. site officiel de GSF
  7. Communiqué du bureau fédéral de radioprotection et de sûreté nucléaire (2010/01/15)
  8. (en) History of the Civilian Radioactive Waste Management Program - Appendix B Program Plan, Revision 3 ; OCRWM [PDF] [lire en ligne]
  9. a et b (en) To bring together, correlate, and preserve - a history of the Kansas Geological Survey, 1864-1989, Rex C. Buchanan in Bulletin 227, Kansas Geological Survey ; Lawrence, Kansas ; Originally published in 1989 (chapitre 10 - The Survey of the 1960s and 1970s) [lire en ligne]
  10. Le stockage des déchets radioactifs : perspective historique et analyse sociotechnique - Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en socio-économie de l'innovation par Jean-Claude Petit (page 139) ; École nationale supérieure des mines de Paris ; 1993 [PDF] [lire en ligne]

Voir aussi

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Bibliographie

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  • La gestion des déchets radioactifs : le rôle des laboratoires souterrains ; rapport du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ; 2001 (ISBN 92-64-28472-9)

Liens externes

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