Lac d'Arvouin

lac en France

Le lac d'Arvouin se trouve en Haute-Savoie sur la commune La Chapelle-d'Abondance, dans le Chablais français[1].

Lac d'Arvouin
Image illustrative de l’article Lac d'Arvouin
Vue du lac d'Arvouin en été.
Image illustrative de l’article Lac d'Arvouin
Carte topographique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Département Haute-Savoie
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Géographie
Coordonnées 46° 18′ 51″ N, 6° 48′ 35″ E
Type Lac naturel
Origine GlaciationVoir et modifier les données sur Wikidata
Montagne Massif du ChablaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Superficie 29 500 m2 et 17 500 m2
Longueur 240 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Largeur 175 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Altitude 1 663 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Profondeur
 · Maximale

8,8 m
Volume 127 000 m3
Hydrographie
Alimentation Deux petits torrents[1]
Émissaire(s) Perte[1] ruisseau des Thoules ou d'Arvouin puis Dranse d'Abondance
Îles
Nombre d’îles 0[1]
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Lac d'Arvouin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lac d'Arvouin

Toponymie

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Deux hypothèses s'affrontent pour expliquer le toponyme Arvouin[2]. La première suppose que le nom est composé de deux mots. Le premier ar signifierait « rivière » en préceltique tandis que le second mot serait inexpliquée. La seconde hypothèse suggère une origine latine ruina, « éboulement », ou bien du patois ravena ou rouena qui indiquerait une « ravine creusée par les eaux ».

Présentation

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Vue du lac, des chalets et de la pointe d'Arvouin en été.

Il se trouve dans le site protégé des Cornettes de Bise, et à quelques centaines de mètres de la frontière suisse.

À la belle saison, les abords du lac sont occupés par de nombreuses vaches qui y prennent leurs quartiers d'été, dont le lait est utilisé pour la fabrication de l'Abondance.

Géographie

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Géologie

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Le lac est situé sur le versant sud du synclinal d'Arvouin[3]. Il repose à cheval sur les séries d'âge Crétacé supérieur à Éocène de la nappe des Préalpes médianes rigides (Couches rouges et flysch) au sud et le flysch à Helminthoïdes de la nappe de la Simme s.l. au nord[4]. Ces séries marquent un prolongement localisé vers le sud grâce à la présence de failles de décrochement conjuguées qui délimitent en rive sud-est l'escarpement[3]. de la tête de l'Avalanche constituée par les calcaires massifs du Jurassique supérieur de la nappe des Préalpes médianes[4].

Histoire

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Origine géologique du Lac d'Arvouin

Origine

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Initialement décris comme d'origine karstique[5], le lac d'Arvouin est en réalité un lac d'ombilic[1],[6]. Le glacier parti de la pointe d'Arvouin a surcreusé les séries tendres du synclinal d'Arvouin tandis que les falaises Jurassiques de la tête de l'Avalanche et du Linleu constituait un verrou glaciaire.

Lors du retrait glaciaire, les eaux de fonte se sont alors accumulées dans la depression dont le substrat argilo-marneux a favorisé son accumulation aboutissant à la formation du lac d'Arvouin. Les eaux de l'émissaire débouchaient initialement sur une cascade mais s'infiltrent depuis dans des fractures. L'émergence de cette écoulement est pour le moment inconnue. Il est supposé réapparaitre dans les environs de Richebourg sur la base du pendage des couches mais une source dans la vallée de la Dranse d'Abondance sous l'écoulement de la rivière n'est pas exclue[1]. Actuellement, la cascade est alimentée uniquement lorsque le débit est trop élevé pour le réseau de fracture[1].

Aménagements

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Le niveau du lac a été rehaussé par l'ajout d'une digue de 0,5 m de haut à la fin des années 1970 puis par une seconde digue de 2 m de haut en 1982[1]. Cette élévation du niveau lacustre a entrainé un doublement de la surface initiale du lac qui a du coup inondé les zones marécageuses et tourbières bordant le lac originel.

Annexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Jean Sesiano, Monographie physique des plans d'eau naturels du département de la Haute-Savoie - France, Université de Genève - Département de minéralogie, , 125 p. (lire en ligne), p. 69-70 et table X
  2. Jean-Philippe Buord, Origines des noms des montagnes de la Haute-Savoie : Petites et grandes histoires des sommets, Seynod, Color Verba, , 410 p. (ISBN 978-2-9553563-0-2), p. 36.
  3. a et b Maurice Guidon, « Arvouin, Mont Linleu, la Chapelle-d'Abondance », sur Geol-Alps, (consulté le ).
  4. a et b Héli Badoux, Feuille Thonon - Châtel (630) de la Carte géologique de la France (1/50000ème), BRGM, .
  5. Georges Serra Bertral, Etude morphométrique, physicochimique et sédimentologique de quelques lacs de montagne des préalpes du Chablais (Haute-Savoie), Université Pierre et Marie Curie - Paris IV, , 237 p. (lire en ligne), p. 150-164.
  6. Anne Guyomard, Les lacs du Chablais : des glaciers à l’eau, une géologie vivante, Géoparc du Chablais, , 72 p. (lire en ligne), p. 16-17