Réseaux hydrographique et routier de Laissac-Sévérac l'Église.
La commune est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de Lugagnac, le ruisseau du Mayroux, le ruisseau d'Altou, le ruisseau de Jumels, le ruisseau du Causse et par divers petits cours d'eau[2].
La commune fait partie du contrat de rivière du bassin versant Aveyron amont, approuvé le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE couvre 83 communes, sur trois départements (Aveyron, Lozère et Tarn-et-Garonne)[5]. Le pilotage et l’animation du contrat de rivière sont assurés par le Syndicat Mixte du Bassin versant Aveyron amont, une structure créée le 1er janvier 2017, le Syndicat Mixte du Bassin Versant Aveyron amont est créé mettant un terme aux deux structures intercommunales compétentes en termes de gestion des milieux aquatiques sur le territoire : le Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de la Haute Vallée de l’Aveyron (SIAH) et le Syndicat intercommunal d'aménagement des vallées de l'Aveyron et de l'Alzou (SIAV2A)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 078 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Côme-d'Olt à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 951,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[14] :
Les « Vieux arbres de la haute vallée de l'Aveyron et des abords du Causse Comtal », d'une superficie de 1 630 ha, est un secteur à très large dominance bocagère comprenant un réseau dense de haies et de bosquets riches en vieux arbres, riche par la présence de nombreux coléoptères dont Osmoderma eremita, de loin la plus grosse population connue en Midi-Pyrénées[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Laissac-Sévérac l'Église comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 1],[16] :
l'« Agrosystème de Bertholène » (1 490 ha), couvrant 5 communes du département[17] ;
le « Bois de lissirou » (739,6 ha), couvrant 3 communes du département[18] ;
la « Rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[19] ;
une ZNIEFF de type 2[Note 2],[16], la « Vallée de l'Aveyron » (14 644 ha), qui s'étend sur 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[20].
Au , Laissac-Sévérac l'Église est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle appartient à l'unité urbaine de Laissac-Sévérac l'Église, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[23]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
Infrastructures et occupation des sols de la commune de Laissac-Sévérac l'Église.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,4 %), forêts (20,7 %), terres arables (12,4 %), zones urbanisées (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[26].
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme approuvé[27]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[28].
Le territoire de la commune de Laissac-Sévérac l'Église est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible).
Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[29],[30].
Zones inondables de la commune de Laissac-Sévérac l'Église.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de l'Aveyron et du ruisseau de Mayroux. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans le bassin du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[31]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Aveyron amont[32], approuvé le 24 novembre 2017[33].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[29]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[35]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[36]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[37],[38].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Laissac-Sévérac l'Église est classée à risque moyen à élevé[40]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[41] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[42].
Laissac vient de Lascius. Le hameau primitif s'est développé à partir du domaine de Lascius, un important propriétaire terrien de l'époque.
Sévérac vient de Severius, un domaine créé par un homme. Severac la Glèisa car ici, le toponyme rappelle qu'il avait été construit une église paroissiale.
Les informations relatives à l'histoire de cette commune sont la fusion des données des communes fusionnées.
La nouvelle commune est effective depuis le , entraînant la transformation des deux anciennes communes en « communes déléguées » dont la création a été entériné par l'arrêté du [43].
Le conseil municipal de Laissac-Sévérac l'Église, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[46], pour un mandat de six ans renouvelable[47]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 23[48]. Les vingt-trois conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 38,68 %, issus de la seule liste candidate, conduite par David Minerva[49]. David Minerva, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [50].
Chaque année, au mois d'avril, est organisé le Roc Laissagais, une des plus grandes courses de VTT du sud-ouest de la France. Cette épreuve se déroule en partie dans la forêt des Palanges.
Le marché aux bestiaux, dont le foirail a été mis en service en 1977 par Fernand Causse (ancien maire de Laissac), est le premier marché aux bestiaux de France avec près de 105 000 têtes de bétail vendues en 2010 (ovins et bovins) et plus de 70 000 têtes en 2022[55]. Les négociations ont lieu tous les mardis. La première foire de Laissac a été créée en 1422 par le Seigneur de la région Amaury de Sévérac. Quinze ans plus tard, en 1437, le roi Charles VII en créé une deuxième. Entre 1793 et 1939, seize foires ont vu le jour. Les foires d’abord mensuelles ont fait place, le 12 octobre 1977, à un marché aux bestiaux organisé tous les 15 jours. Très vite à partir de septembre 1979, la foire de Laissac devient hebdomadaire[56].
En 2018 (données Insee publiées en septembre 2021), la commune compte 941 ménages fiscaux, regroupant 2 021 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 300 €[57] (20 640 € dans le département[58]).
Le nombre d'exploitations agricoles est de 30 en 2020[Carte 2]. La diminution du nombre d'exploitations[Note 7] sur la commune suit la tendance observée à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[Carte 3]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué pour atteindre 2 475 ha en 2020[Carte 4]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmentée puisqu'elle est de 82,5 ha en 2020[Carte 5].
Notre-Dame-de-Pitié, LaissacLa tour Rességuier (XVIe siècle)
L'église Saint-Félix de Laissac, (XIXe siècle), avec des vitraux, une peinture murale de Paul Baillaud daté de 1990, et un chemin de croix en métal.
La Capelette ou chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Laissac, érigée en 1860 lors de la rénovation de l'église du village. Elle servit d’église paroissiale vers 1878-1880[62].
La Gaillolière, vieille ferme du XVIe siècle avec tourelle en poivrière[62].
Maquefabes, un ancien moulin datant de 1305 transformé en château en 1656
La croix de Boucays, LaissacLa croix de Boucays. La première croix (haute de 9 mètres) a été érigée et bénie en 1921 à la suite d'une mission prêchée par les Franciscains mais elle s’est brisée en janvier 1959. La deuxième croix (10,30m de haut et 3,20m d’envergure) a été érigée et bénie le 20 septembre 1959. Elle tomba début 1984 et en juillet, une nouvelle croix, haute de 8,20 m fut érigée. À la suite de sa chute en décembre 2018, elle fut remplacée par une nouvelle croix (taillée dans un grand chêne de 14 mètres de haut et d’environ huit tonnes) inaugurée le 18 août 2019[63].
L'oppidum de Montmerlhe, camp retranché de 150 hectares, occcupé par les Rutènes entre le milieu du IIe siècle av. J.-C. et le milieu du Ier siècle av. J.-C. Il a été abandonné lors de l'invasion de la Gaule par Jules César entre 58 et 50 av. J.-C.[62].
La grotte du Clos-del-Pous, découverte le 3 septembre 1981. Elle s'étend sur 3 156 m.
Parti : au 1er de gueules au léopard lionné d'or, au 2e aussi de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, le tout sommé d'un chef d'argent chargé de quatre pals de gueules.
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Yves Boyer), Laissac : Bertolena, Cossèrgas, Cruèjols, Galhac, Palmàs, Severac, Vimenet / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Laissac, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 312 p. (ISBN2-907279-45-9, BNF37108950)
Albert Roussanne (préf. J.M.G. Le Clézio), L'Homme suiveur de nuages : Camille Douls, Saharien, 1864-1889, Rodez, Éd. du Rouergue, , 229 p. (ISBN2-905209-50-X, BNF35489235)
Camille Douls, Cinq mois chez les Maures nomades du Sahara occidental : 1887 : reprod. d'un extrait du Tour du monde, 1420-1422, 1888, Paris, Hachette, (BNF35154034, lire en ligne), p. 177-224
Chantal Layral, Sévérac-l'Église, un siècle de souvenir et d'images, La Forge aux Livres,
André Colomb, Laissac : petite reine du Causse, Rodez, Subervie, , 389 p. (BNF35319425)
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑ a et bLes données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )