Lanarce

commune française du département de l'Ardèche

Lanarce
Lanarce
L'auberge de Peyrebeille.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche
Maire
Mandat
Bernard Jacquemin
2020-2026
Code postal 07660
Code commune 07130
Démographie
Population
municipale
209 hab. (2021 en augmentation de 6,63 % par rapport à 2015)
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 45″ nord, 4° 00′ 14″ est
Altitude Min. 1 094 m
Max. 1 412 m
Superficie 22,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute-Ardèche
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lanarce

Lanarce est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation et description modifier

Lanarce est traversée par la très fréquentée route nationale 102 qui relie Montélimar au Puy-en-Velay. Bâti à plus de mille mètres d'altitude, le village est le pays des congères et des marécages (voir Toponymie). Du point de vue du volcanisme, Lanarce est un site intéressant pour ses tourbières implantées à la verticale d’anciens cratères de maar.

L'Espezonette, affluent de l'Allier, est le principal cours d'eau qui arrose la commune.

Communes limitrophes modifier

Lanarce est limitrophe de quatre communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

Rose des vents Issanlas Rose des vents
Lavillatte N Mazan-l'Abbaye
O    Lanarce    E
S
Astet

Géologie et relief modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 177 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 7,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 017,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie modifier

Une grande partie du territoire communal est traversé par l'Espézonnette, un affluent droit de l'Allier, c'est-à-dire un sous-affluent de la Loire, positionnant la commune dans le bassin de la Loire.

Voies de communication modifier

Le territoire communal est traversée par la RN 102 qui relie Lempdes-sur-Allagnon par Le Puy-en-Velay à Montélimar.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lanarce est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (50,7 %), forêts (45,5 %), prairies (2,7 %), zones urbanisées (1,2 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune Lanarce est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau et la montagne ardéchoise et du massif cévenol[14].

Terminologie des zones sismiques[15]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 2 Sismicité faible accélération = 1,1 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

Il y a agglutination de l'article défini : La Narce. En occitan, narsa désigne un terrain boueux, une fondrière, un pré marécageux. C'est un nom de lieu fréquent dans le Massif central et particulièrement dans le département voisin de la Haute-Loire[16]. Pour Jacques Astor, c'est un mot « prégaulois »[17].

Histoire modifier

Lanarce est née de la création d'auberges et de relais de chevaux lors de la construction de la route entre Velay et Vivarais au XIXe siècle.

C'est aussi le village d'une légendaire curiosité, l'Auberge de Peyrebeille, plus connue sous le nom de l'Auberge rouge, qui aurait été le théâtre d'une cinquantaine de meurtres de voyageurs et qui défraya la chronique judiciaire dans la première moitié du XIXe siècle. L'histoire macabre de cette auberge maudite est illustrée dans le film de Claude Autant-Lara, L'Auberge rouge avec Fernandel.

Quelle est la réalité ? certains avancent que les propriétaires auraient été guillotinés à tort et que dans les faits, on n’aurait retrouvé qu’un cadavre à proximité de l’auberge et rien ne dit qu’il y aurait le moindre rapport avec les propriétaires de l’auberge. Les gérants de l’auberge, eux, n'auraient jamais été inquiétés d'autres s'en tiennent aux divers récits de l'époque.

Si l'on veut essayer d'être objectif en faisant par hypothèse abstraction d'une quelconque mise en doute de la justice, les seuls éléments que l'on peut qualifier de concret sont ceux émanant des autorités judiciaires qui ont entraîné les assises, la condamnation et l'exécution.

L'Auberge de Peyrebeille restera une légende avec ses contradicteurs dans un sens ou dans l'autre, comme celle existant dans la contrée voisine et relative à La Bête du Gévaudan.

La situation géographique de la « vraie » auberge a durant de nombreuses années animé le plateau ardéchois, deux propriétaires revendiquant celle-ci à quelques mètres l'une de l'autre, situation à présent tranchée dans le sens actuel.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
En cours
(au )
Bernard Jacquemin[18] DVD Retraité de la fonction publique

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 209 habitants[Note 2], en augmentation de 6,63 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
400504613678791750773800788
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
778891877840880964977884826
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
817783756639614534524446382
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
376377310280248199172173164
2015 2020 2021 - - - - - -
196207209------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lanarce connait une baisse continuelle de sa population depuis la fin du XIXe siècle, le maximum démographique ayant été atteint en 1886 avec 977 habitants.

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Manifestations culturelles et festivités modifier

La journée de la saucisse organisée chaque dimanche impair du mois de décembre lors d'année bissextile. Cette journée regroupe des concours de mangeurs de saucisses.[réf. nécessaire]

Santé modifier

Médias modifier

Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition du centre-Ardèche (Privas).

Cultes modifier

La communauté catholique et l'église de Lanarce (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Notre-Dame de la Montagne, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[23].

Économie modifier

Le village de Lanarce est réputé pour sa charcuterie de montagne. Les charcuteries représentant d'ailleurs la quasi-totalité des commerçants du village. Les productions des artisans locaux sont régulièrement primées lors de concours agricoles nationaux.

Lanarce est prisée d'une part en raison de la rivière L'Espezonette connue des pêcheurs pour être l'une des plus riches en truite sur le plan national et, d'autre part pour les nombreuses randonnées qui partent du village et qui se faufilent au milieu des bois et des champs sur les crêtes environnantes. Celles-ci tangentent les 1 400 mètres d'altitude.

Des établissements réputés tant pour la restauration que pour l'hôtellerie (deux hôtels trois étoiles) sont là pour satisfaire les nombreux visiteurs qui généralement sont charmés par cet environnement. Ces établissements sont cantonnés à présent le long de la RN 102, c'est-à-dire sur la partie haute du village ; la partie basse ayant vu disparaître beaucoup de petits commerces qui, il y a quelques années encore, apportaient une note plus gaie à l'entrée du village.

Le camping municipal près de la rivière et de la salle polyvalente ainsi qu'un court de tennis génèrent une certaine activité durant la saison d'été.

En , la commune s'est dotée d'une borne de recharge des véhicules électriques, à l'intérieur même du village, le long de la RN 102.

Culture locale et patrimoine modifier

Église Saint-Louis.

Lieux et monuments modifier

  • L'Espezonette rivière aux crues parfois dévastatrices.
  • L'auberge de Peyrebeille, aussi appelée l'Auberge rouge, est toujours visible et sert de musée retraçant l'histoire effroyable des meurtres qui y eurent lieu dans la première moitié du XIXe siècle. À peu de chose près, elle est demeurée en l'état où elle se trouvait ce 2 octobre 1833, lors de l'exécution des époux Martin et de Jean Rochette. Désormais, des constructions neuves (un motel, un restaurant et une station-service) jouxtent ces bâtiments plus que centenaire.
  • L'église Saint-Louis de Lanarce, de style néo-roman sa construction date de 1875 à partir d'une construction légère édifiée en 1774 elle comporte des éléments religieux classés.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Lanarce possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lanarce et Issanlas », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
  15. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  16. Pierre Gastal, Noms de lieux de l'espace français, Gap, Désiris, , p. 233-234.
  17. Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, Éditions du Beffroi, , p. 538.
  18. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Notre-Dame de la Montagne.