Lasioptera rubi

espèces d'insectes

Lasioptera rubi est un insecte diptère nématocère de la famille des Cecidomyiidae, responsable de la formation de galles sur des espèces du genre Rubus, comme la Ronce commune (Rubus fruticosus aggr.), ou le framboisier (Rubus idaeus).

Biologie

modifier

La galle se développe souvent d'un seul côté de la tige, et fait que l'écorce se fend dans le sens de la longueur, par opposition à la galle de Diastrophus rubi[2]. La galle est de forme arrondie, mesurant jusqu'à 5 cm de long et 2 de large. Les vieilles galles, avec le trou de sortie, peuvent persister sur la tige[3].

Il n'y a qu'une seule génération par année. Les femelles adultes pondent au mois de mai dans les jeunes tiges. La galle est d'abord verte, puis devient brune et dure[3]. Elles contiennent plusieurs cavités, qui sont tapissées de mycélium de champignons, dont les larves vont se nourrir. Les larves aux stades terminaux sont jaune-oranges et peuvent être au nombre de 6 à 11 dans une galle. L'hivernation et la pupaison (au printemps suivant) se font dans la galle, et l'imago sort au printemps[2].

Les espèces de plantes hôtes peuvent être Rubus caesius, R. canescens, R. gillotii, R. grabowskii, R. idaeus, R. nessensis, R. fruticosus, R. plicatus, R. praecox ou R. ulmifolius[2].

Répartition

modifier

On la rencontre dans toute l'Europe, principalement aux latitudes moyennes (Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Suède, et jusqu'en Russie européenne à l'Est[4]. Elle est plus rare dans le sud de l'Europe

Lutte biologique

modifier

Cette mouche est elle-même parasitée par divers insectes hyménoptères (toutes petites guêpes), notamment[2], selon une étude menée en Russie[5] :

Les larves sont également tuées par un nématode entomopathogénique, Heterorhabditis bacteriophora, qui lui communique une bactérie létale[6].

Sinon, il suffit de supprimer les parties atteintes et de les brûler.

Une autre espèce de Cécidomyie, Clinodiplosis socialis, vit comme hôte de la galle de Lasioptera rubi[7]. Ce type de comportement est propre à des espèces qui ne peuvent produire elles-mêmes des galles et occupent dont celles d'autres espèces, parfois en tuant les larves de l'espèce hôte[8].

Notes et références

modifier
  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 1 novembre 2018
  2. a b c et d (en) « Lasioptera rubi – Plant Parasites of Europe », sur bladmineerders.nl (consulté le )
  3. a et b (en) « Lasioptera rubi | NatureSpot », sur www.naturespot.org.uk (consulté le )
  4. (en) « Lasioptera rubi (Schrank, 1803) », sur www.gbif.org (consulté le )
  5. (en) Ekaterina Yegorenkova et Zoya Yefremova, « Notes on Lasioptera rubi (Schrank) (Diptera: Cecidomyiidae) and its larval parasitoids (Hymenoptera) on raspberries in Russia », Entomologica Fennica, vol. 27, no 1,‎ , p. 15–22 (ISSN 2489-4966 et 0785-8760, DOI 10.33338/ef.84655, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Ivana Majic, Ankica Sarajlić, Tamás Lakatos, Tímea Tóth, Emilija Raspudić, Zlatko Puškadija, Gabriella Kanižai Šarić et Žiga Laznik, « Virulence of new strain of Heterorhabditis bacteriophora from Croatia against Lasioptera rubi », Plant Protection Science, vol. 55, no 2,‎ , p. 134-141 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  7. « Clinodiplosis socialis – Plant Parasites of Europe », sur bladmineerders.nl (consulté le )
  8. (en) Netta Dorchin, Keith M. Harris et John O. Stireman, « Phylogeny of the gall midges (Diptera, Cecidomyiidae, Cecidomyiinae): Systematics, evolution of feeding modes and diversification rates », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 140,‎ , p. 106602 (DOI 10.1016/j.ympev.2019.106602, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :