Laurent Dauthuille

boxeur français

Laurent Dauthuille
Image illustrative de l’article Laurent Dauthuille
Laurent Dauthuille en 1946.
Fiche d’identité
Nom de naissance Laurent Dauthuille
Surnom Le Tarzan de Buzenval
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Viry-Noureuil (Aisne, France)
Décès (à 47 ans)
Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine, France)
Taille 1,72 m (5 8)
Catégorie Poids moyens
Palmarès
Professionnel Amateur
Combats 62 103
Victoires 45 96
Victoires par KO 24
Défaites 13 5
Matchs nuls 4 2

Laurent Dauthuille est un boxeur français né le à Viry-Noureuil et mort le à Rueil-Malmaison.

Après une brillante carrière dans les rangs amateurs pendant la Seconde Guerre mondiale, conclue par un titre de champion de France des poids moyens en , Dauthuille s'affirme comme l'un des meilleurs boxeurs professionnels français de la catégorie. Après avoir dominé Assane Diouf, Jean Despeaux et Robert Charron, celui que l'on surnomme « Tarzan » entrevoit les combats internationaux. Ses défaites contre Robert Villemain et Cyrille Delannoit en le pousse à l'exil au Canada pour relancer sa carrière.

Dans l'ombre de Marcel Cerdan, Dauthuille est l'un des premiers boxeurs français à combattre en Amérique. Animé par un esprit de revanche, il y enchaîne les succès contre les boxeurs renommés jusqu'à devenir un prétendant à la ceinture du champion du monde des poids moyens. Il obtient sa chance pour le titre mondial le à l'Olympia Stadium de Détroit. Opposé à Jake LaMotta, qu'il a battu dix-huit mois auparavant, Laurent Dauthuille domine nettement le combat avant d'être mis soudainement KO à 13 secondes de la fin du combat sur la dernière rafale de coups d'un LaMotta désespéré.

Le Tarzan de Buzenval reste un boxeur de classe mondiale jusqu'à une chute dans son escalier en . Il perd le dynamisme et la puissance qui ont fait sa force. Ses performances dans la deuxième partie de l'année inquiètent le milieu de la boxe. Pour protéger sa santé, la Fédération française de boxe lui retire sa licence en décembre, le forçant à prendre sa retraite contre son gré. Sa reconversion dans le catch et les différents métiers auxquels il s'essaie ne lui permettent pas de retrouver le prestige de ses exploits pugilistiques. Présenté comme « l'ex-champion de boxe », Laurent Dauthuille est avili. L'alcool aggrave sa déchéance jusqu'à son décès par suicide à l'âge de 47 ans dans un relatif anonymat.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Laurent Dauthuille est né le à Viry-Noureuil dans l'Aisne. L'année suivant sa naissance, sa famille s'installe à Buzenval, quartier de Rueil-Malmaison[1]. Il est le premier garçon des sept enfants de Marcel Dauthuille, fossoyeur communal à Saint-Cloud et premier clairon de la clique de Buzenval et de Maman Dauthuille, caddie au golf de Saint-Cloud[2]. Laurent est confié au patronage paroissial chez les Cadets de Buzenval où l'abbé Legros lui apprend le clairon ainsi que les rudiments de la boxe anglaise et de la gymnastique[1],[2]. Bien qu'il excelle dans plusieurs sports, comme la natation, le jeune Laurent est maladroit et endormi, ce qui lui vaut le surnom de Gros Mou[2]. À la mort du paternel en 1943, en période de guerre, il troque ce quolibet pour Petit Père[2]. Peu assidu scolairement, Laurent Dauthuille est plus intéressé par l'école buissonnière, obligeant sa mère à le préparer au certificat d'études primaires qu'il passe néanmoins avec brio en obtenant la mention bien[2]. Enfant, il préfère la nature et grimper aux arbres dans le bois de Saint-Cucufa, ce qui lui vaut le surnom de « Tarzan », « Tarzan français » ou encore « Tarzan de Buzenval »[2]. Petit Père est mis en apprentissage par sa mère et devient tourneur sur métaux pendant trois ans[2]. À la recherche d'argent, il s'intéresse à la boxe après avoir assisté en promenoir une soirée de boxe anglaise à la salle Wagram où il trouve les boxeurs assez médiocres et apprend que les bourses sont bonnes[3].

Carrière de boxeur modifier

Débuts prometteurs déçus modifier

En , Laurent Dauthuille commence à s'entraîner en boxe anglaise après avoir fini sa journée de travail dans la salle du Rueil Athletic Club dirigée par Andrée Barraut, encaisseur à la Banque de France[1]. Il remporte son premier combat douze jours après avoir mis les pieds à la salle pour la première fois[1]. Malgré ses difficultés, son manque de nourriture et ses levers à h 45 pour aller travaille, Dauthuille brille sur les rings amateurs[1]. Entre la fin 1941 et 1942, il remporte plus de cinquante combats[4]. Champion de Paris 1944, vainqueur du Critérium des amateurs, finaliste du Challenge L'Auto, le boxeur de Rueil-Malmaison devient champion de France un an et demi après la mort de son père sous les couleurs du Ring des Cloches des Halles[5],[6]. Au lendemain de ce succès obtenu face à Antoine Toniolo, il est décrit de la manière suivante dans les colonnes de L'Auto : « Dauthuille a du cran, du courage, il est puissant, résistant, dur au mal et il est doué pour se tailler une place parmi les « pros ». Sa boxe est celle d'un « battant » opérant surtout en courts crochets des deux poings »[5]. Le Tarzan de Buzenval devient professionnel en 1944 et clôt son palmarès amateur avec 96 victoires, 2 matchs nuls pour 5 défaites[1],[2].

Il attire les foules chaque dimanche à l'Élysée-Montmartre[4]. Ses victoires par KO contre Eugene Marchand et aux points contre l'ancien champion de France Robert Charron[7] accroissent sa réputation mais c'est son succès sur Assane Diouf qui lui offre le statut de vedette[4].

Des boxeurs en peignoirs se tiennent debout sur un ring de boxe.
Laurent Dauthuille (troisième en partant de la droite) sur un ring à Amsterdam avant la revanche contre Luc van Dam.

Après sa défaite contre Gustave Degouven et en amont de son combat contre le champion d'Italie Widmer Milandri, son manager déclare dans la presse que « ses incartades sont terminées [...] Les mauvais camarades ont été éloignés et, de sa propre initiative, il [Dauthuille] a décidé de ne plus mettre les pieds dans un bat sans être de ma compagnie »[8]. S'il domine Milandri, Dauthuille retrouve rapidement les plaisirs de la table et de la nuit[1].

Le , Laurent Dauthuille est battu aux points par Robert Villemain au Palais des Sports de Paris, dominé par la vitesse de son adversaire dans la deuxième partie du combat[9]. Il perd peu à peu son sentiment d'invincibilité et sa confiance, trouvant sur son chemin des boxeurs de grande valeur, comme le Belge Cyrille Delannoit contre lequel il s'incline à deux reprises au début de l'année 1948[10],[11],[12],[13]. Son troisième succès contre Robert Charron n'y fait rien[14], la trajectoire sportive de Dauthuille est mauvaise. Le nouveau revers lors de la revanche contre Villemain en mai lui attire les critiques[15]. Pour une partie de la presse, ces défaites sont dues aux sorties dans les bars, les dancings, les boîtes de nuit d'un boxeur grisé par ses précédents succès ; on promet à Dauthuille une fin de carrière imminente[2].

En , Laurent Dauthuille épouse Andrée Hoffmann à La Celle-Saint-Cloud[16]. Dès le lendemain matin, le jeune marié s'envole pour Lausanne où il effectue une exhibition à l'occasion de l'arrivée de la quinzième étape du Tour de France 1948[17].

L'objectif de Dauthuille est alors d'affronter le Britannique Randy Turpin, mais celui-ci, souffrant, se fait remplacer par Jean Stock au Palais des Expositions de Genève[18]. Le Français n'arrive pas à se départager du remplaçant et concède un décevant match nul[19]. Après la rencontre, blessé à l'arcade gauche sur un coup de tête, il doit se faire poser trois agrafes[20]. Le combat envisagé contre Turpin n'aura jamais lieu[20].

Annoncé partant pour l'Amérique, Laurent Dauthuille quitte la capitale parisienne sur une défaite aux points face au champion italien Tiberio Mitri[21]. Physiquement en difficulté en fin de combat, le Français peine à tenir debout jusqu'au coup du cloche annonçant la fin du combat[21].

Exil canadien remarquable modifier

Pour relancer sa carrière, son manager André Barrault, qui considère par ailleurs que les juges français ne le favorisent pas[1], lui conseille de s'exiler au Canada[2]. En , Laurent Dauthuille, son épouse et leur fille Josette s'installent dans un appartement de Montréal[1] pour prendre un second départ. Les semaines qui suivent cette installation donnent raison à André Barrault. La vie saine du Canada permet au boxeur parisien de trouver le souffle et le dynamisme de ses débuts[22]. Outre-Atlantique, le Tarzan de Buzenval retrouve le plaisir de l'entraînement. Accompagné de son chien Pluto, setter irlandais, il court tous les matins à Mont-Royal[23].

Pour ses débuts canadiens, Laurent Dauthuille affronte un boxeur local, Pete Zaduc, qu'il bat aux points après que son adversaire ait échappé au KO sur le fil, se relevant après un compte de 9 secondes[24]. Son temps en Amérique étant compté, il enchaîne dès le mois suivant contre le vétéran américain Ernie Forte, qui met un terme à sa carrière après avoir été mis KO à la huitième reprise par le Français[25],[26],[27]. De retour au Forum de Montréal deux semaines plus tard, Dauthuille affronte un autre boxeur expérimenté américain, Ralph Zannelli, surnommé l'« Éventreur », contre lequel il impressionne et gagne nettement aux points[28]. Cette performance rapproche le Français de Montréal des prestigieuses réunions de New York et lui permet de bénéficier de nombreuses propositions[29],[30].

S'espérant successeur du nouveau champion du monde des poids moyens, son compatriote Marcel Cerdan, Laurent Dauthuille continue à monter en prestige en affrontant en à domicile, à Montréal, l'Américain Jake LaMotta, classé quatrième au rang mondial[31],[32]. LaMotta ne fait pas le poids mais le clan français, confiant, n'exige ni une nouvelle pesée ni le forfait prévu pour cet incident[31]. Avec 15 000 spectateurs dont son ami Robert Villemain qui l'assiste en bord de ring, la soirée montréalaise est historique avec une recette record de 40 000 dollars[31],[32]. Laurent Dauthuille monte sur le ring avec un short noir à parements rouges puis écoute la La Marseillaise chantée par l'artiste André Dassary[31]. En grande forme, techniquement bien préparé, Tarzan boxe intelligemment à distance et en contre dans la première partie du combat avant de s'imposer physiquement dans la seconde partie face à un LaMotta exténué[31],[32]. Lors des trois derniers rounds, il suit son adversaire aux quatre coins du ring, multipliant les coups[31],[32]. La proclamation de la victoire du Canadien d'adoption soulève l'ovation des spectateurs[31]. L'affrontement lui laisse des marques, touché notamment à l'arcade, il lui faut seize points de suture au visage après le combat[33].

À son retour de cette première tournée américaine réussie, Laurent Dauthuille est accueilli en champion par les médias français et la Fédération française de boxe[34]. Le boxeur se brouille avec son manager pour des motifs contractuels et financiers ; Barraut souhaite faire signer un contrat de cinq ans à son champion, ce dernier reproche à son entraîneur de n'avoir toucher que 3 000 dollars nets sur toute sa tournée américaine[34].

En , Dauthuille enchaîne face au Canadien Johnny Greco au stade Delorimier de Montréal, enceinte de baseball transformée pour l'occasion en stade de boxe, sous le regard de 19 580 spectateurs[35]. La recette de 76 523 dollars est un nouveau record pour une soirée de boxe au Canada[35]. Sur un tapis rendu glissant par la pluie, Dauthuille enchaîne en maîtrise, esquive les attaques de son adversaire et le contre jusqu'à porter l'attaque décisive dans la cinquième reprise[35]. Deux mois plus tard, soutenu par un cortège de vedettes françaises exilées en Amérique comme Luis Mariano et Rudy Hirigoyen, Laurent Dauthuille confirme sans briller face à l'Américain Sonny Horne qu'il est l'un des meilleurs boxeurs du moment[36],[37],[38]. Face à un Américain toujours en mouvement, bon défenseur et encaisseur, Dauthuille ne peut conclure avant le terme prévu du combat, décevant ses supporteurs tout en ajoutant une victoire de prestige à son palmarès[37]. Au lendemain de la mort tragique de Marcel Cerdan, Dauthuille est proposé par Émile Grémaux comme challenger de Jake La Motta dans L'Équipe[39].

Le Français connaît sa première défaite en Amérique face au Cubain Kid Gavilan en dans une grande soirée de boxe montréalaise[40]. Devant 11 533 spectateurs, Dauthuille affronte l'un des meilleurs boxeurs mi-moyens, la catégorie de poids inférieure, considéré comme le dauphin de Sugar Ray Robinson, pour s'approcher à grande vitesse des cachets des rings du Madison Square Garden[40]. Inquiet de ne pas faire le poids auquel il est contraint par le coin adverse (70,3 kg), le boxeur français exagère les restrictions et arrive au matin du combat sous les 70 kg[41]. De plus, la commission de boxe de Montréal vient de généraliser l'emploi de gants plus lourds, ceuix de huit onces (228 grammes) remplaçant ceux de six (171 grammes)[41]. Ces deux facteurs annihilent l'avantage de puissance habituel de Laurent Dauthuille[40],[41]. Dans un combat violent et acharné contre le talentueux Cubain, le Tarzan de Buzenval s'incline à la décision des juges (cinq reprises à quatre pour deux juges et six reprises à trois pour le dernier)[40],[41]. Consolé par Jack Dempsey et les retours encourageants des médias américains, Dauthuille retourne en France sur une défaite[42].

Cinq mois après ce revers, en , Laurent Dauthuille remonte sur le ring à Pittsburgh dans une soirée qui n'attire que 3 780 personnes[43],[44]. Vainqueur par KO à l'avant-dernière des dix reprises, le Français sort du ring content de s'être sorti de cet affrontement serré avant la limite bien qu'il est contraient de repousser son prochain combat en raison d'un pouce droit enflé[43]. Ce n'est donc que quatre semaines plus tard que Dauthuille enchaîne au Forum de Montréal contre l'Américain Steve Belloise dont il triomphe avec la manière[45]. Avec 11 500 personnes, la foule est au rendez-vous pour voir le Français faire preuve de sa puissance dès les premiers instants du combat, envoyant son adversaire au tapis dans les premier et deuxième rounds sur des crochets droits fulgurants[45].

Ces performances permettent à Laurent Dauthuille de devenir l'un des candidats à la ceinture mondiale de Jake LaMotta[46]. Le clan américain lui préfère l'Italien Tiberio Mitri, justifiant ce choix par sa victoire sur le Français deux ans auparavant avant son départ pour l'Amérique[47]. Dauthuille maintient le cap en écrasant Tuzo Portuguez à deux reprises en juin[48],[49],[50] et juillet[51],[52], maintenant son prestige et son rang comme prétendant au titre. Le Français obtient finalement sa chance pour le titre mondial à l'automne, une revanche logique après la première confrontation entre Dauthuille et LaMotta en .

Cruelle désillusion au titre mondial modifier

Acceptant toutes les conditions du boxeur américain Jake LaMotta, Laurent Dauthuille signe le contrat pour lui contester son titre de champion du monde des poids moyens le à l'Olympia Stadium de Détroit[53]. LaMotta détient le titre mondial depuis sa victoire contre le Français Marcel Cerdan, tragiquement décédé avant la revanche. Depuis, l'Américain a perdu contre Dauthuille mais aussi Robert Villemain dans des combats dans lesquels la ceinture de champion du monde n'était pas en jeu.

La veille du combat le plus important de sa carrière, Tarzan doit lutter contre la balance, on l'oblige à perdre un excédent de poids[54]. Dauthuille se présente sur la bascule avec 300 grammes en excédent, l'obligeant à travailler un quart d'heure pour faire le poids à son deuxième essai[55]. La balance n'est pas le seul obstacle du Français. Les organisateurs américains imposent dans son coin la présence d'Hernie Blaustein auprès de son entraîneur André Barrault. Tout au long du combat, Blaustein n'a de cesse de crier des instructions contradictoires au Français pour le perturber[56].

Laurent Dauthuille impressionne dès la première reprise par la précision de ses gauches[57]. Touché à l'arcade au troisième round puis à la pommette, le prétendant au titre agresse son adversaire jusqu'à l'épuiser pour tourne sans cesse autour de l'Américain afin de lui placer des séries de coups au visage[57]. Alors qu'il mène assez nettement aux points (72-68, 74-66, 71-69 selon les bulletins des juges), Dauthuille s'égare quelques instants à 13 secondes de la fin au 15e et dernier round et tombe sur l'ultime rafale de coups de poing de Jake LaMotta[58]. Battu par KO pour la première fois de sa carrière, la chute brutale, cruelle et inattendue si près du but fait pleurer le jeune boxeur dans son coin[57]. De nombreux journalistes vivent l'événement et le dramatique dernier round auprès de la famille du boxeur. Au lendemain du combat, ils racontent la détresse et la tristesse des proches du vaincu[59],[60]. En fin d'année, cet affrontement est élu combat de l'année par Ring Magazine[61].

Fin de carrière douloureuse modifier

Laurent Dauthuille commence l'année 1951 en devenant père de jumeaux, Laurent et Laurence[62]. En février, accueilli froidement par le public français, Laurent Dauthuille signe sa rentrée parisienne par une victoire par KO contre le Franco-Polonais Yannek Walzack[63],[64]. Ses victoires expéditives contre Claude Ritter puis l'Américain Bobby Dawson le placent comme un prétendant logique au championnat du monde des poids moyens[65],[66],[67],[68].

S'il mène la bataille contre Robert Villemain sur le ring du stade Buffalo lors du troisième combat entre les deux combattants, le match nul prouve qu'aucun des deux hommes n'est ni le successeur de Marcel Cerdan ni une menace pour Sugar Ray Robinson[69].

De retour à Montréal en juillet, le Tarzan de Buzenval domine l'Américain Tony Janiro au stade Delorimier aux points devant 12 000 spectateurs[70],[71]. En septembre, Laurent Dauthuille tombe dans l'escalier à son domicile[72]. Le mois suivant, le boxeur franco-canadien est battu aux points par Gene Hairston (de), nettement dominé dans la dernière partie du combat après avoir été blessé à l'arcade sourcilière droite dans le septième round, s'accrochant à son adversaire dans les dernières minutes pour ne pas tomber au tapis[73]. En décembre, Dauthuille rebondit en se montrant en forme contre le modeste boxeur canadien Roy Wouters en le battant par arrêt de l'arbitre pour blessure dès le quatrième round[74],[75].

L'accumulation des combats durs pèse sur la santé et le physique de Dauthuille en 1952[76]. Son manager André Barrault essaie de le protéger, ce qui créé des frictions entre les deux hommes[77]. Sans le dynamisme qui lui a apporté tant de victoires, il est violemment battu au Forum de Montréal par Johnny Bratton par KO dès le troisième round[76]. En descendant du ring avec une côte cassée, Dauthuille déclare qu'il ne boxera plus[76]. Ne suivant pas son sentiment à chaud, il remonte sur le ring contre Mickey Laurent en novembre. L'issue du combat est brutale pour Laurent Dauthuille, tombé sur une droite à la joue dès la deuxième reprise[78]. Longtemps resté inconscient, Tarzan souffre d'un mal de tête qui l'empêche de dormir[79],[80].

En décembre, le conseil de la Fédération française de boxe se réunit pour discuter de son cas et décide de lui retirer sa licence, l'interdisant de remonter sur le ring pour sa propre sécurité[81],[82]. Devenu chômeur à la suite de cette décision, Laurent Dauthuille se reconvertit dans le catch[83].

Activités après la boxe modifier

Il a été par la suite bon catcheur, où il a retrouvé sur le ring les boxeurs Jean Wanés (sa bête noire) et Robert Charron[84] ; il combattait souvent l'été au pont de la Dhuys chez Raymond Chauveau à Dampmart.

Laurent Dauthuille a également joué au cinéma dans Les pépées font la loi en 1955 et Les Clandestines en 1954.

Il enchaîne différents métiers : attaché commercial, employé dans une station-service, chauffeur des messageries de presse puis balayeur de rue à Rueil[1]. Sa déchéance est douloureuse, il demande à Roland Passevant s'il peut l'aider à devenir journaliste[85]. Il doit retourner vivre chez sa mère[1].

Dans son ouvrage Dernier coup de poing, Gérard Gartner juge son après-carrière de la manière suivante : « Dauthuille est devenu un homme marqué, diminué physiquement et intellectuellement. Trompé, volé et pour finir, tout comme Ray Famechon, abandonné dans son naufrage par son manager et ses proches »[54]. Il s'appuie sur l'anecdote de son passage dans un studio de télévision en , en sanglots, lors duquel Dauthuille raconte qu'il a été drogué entre la 14e et la 15e de son championnat du monde contre Jake LaMotta : « Pendant le repos, mon manager m'a fait boire une drôle de tisane. Je n'ai pas compris sur le moment, ensuite je me suis senti tout drôle et vingt secondes avant la fin du combat, La Motta m'avait envoyé au tapis. J'étais très lucide malgré tout. Je me suis immédiatement relevé mais déjà l'arbitre m'avait compté out et sous la douche, j'ai uriné du sang »[54]. Il évoque également l'alcool comme « un refuge contre la perte de l'admiration et l'incapacité d'inspirer de l'amour »[54].

En 1970, Jean-Marie Rivière permet à Laurent Dauthuille de monter sur les planches pour faire revivre sur la scène de « L'Alcazar » les trois derniers rounds de son célèbre combat de championnat du monde contre Jake LaMotta[86]. L'ancien boxeur retrouve un peu de sa popularité d'antan et gagne 300 F par représentation[87].

Dégouté et malheureux de vivre dans l'oubli et la misère, Laurent Dauthuille met fin à ses jours le , à l'âge de 47 ans[88],[89].

Il est inhumé au cimetière des Bulvis de Suresnes, situé à Rueil-Malmaison[90].

Palmarès et distinctions modifier

Tableau récapitulatif
62 combats 45 victoires 13 défaites
Avant la limite 24 3
Sur décision 21 10
Match nul 4
Décision possible : KOTKO (KO technique) • UD (décision aux points unanime) • MD (décision aux points majoritaire) • SD (décision aux points partagée) • D (match nul) • NC (sans décision) • RTD (abandon)
Résultat Record Adversaire Type Round Date Lieu Notes
Défaite 45-13-4 Drapeau de la France Mickey Laurent

TKO

2 (10) Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [79]
Défaite 45-12-4 Drapeau des États-Unis Johnny Bratton

TKO

3 (10) Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [76]
Défaite 45-11-4 Drapeau de la France Charles Humez

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [91]
Victoire 45-10-4 Drapeau des États-Unis Norman Hayes

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [92]
Victoire 44-10-4 Drapeau de la France Jean Wanes

RTD

4 (10) Drapeau de la France Stade Hélitas, Caen
Victoire 43-10-4 Drapeau du Canada Roy Wouters

TKO

4 (10) Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [74],[75]
Défaite 42-10-4 Drapeau des États-Unis Gene Hairston

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [73]
Victoire 42-9-4 Drapeau des États-Unis Gene Hairston

UD

10 Drapeau du Canada Stade Delorimier, Montréal
Victoire 41-9-4 Drapeau des États-Unis Tony Janiro

UD

10 Drapeau du Canada Stade Delorimier, Montréal [70],[71]
Match nul 40-9-4 Drapeau de la France Robert Villemain

D

10 Drapeau de la France Stade Buffalo, Montrouge
Victoire 40-9-3 Drapeau des États-Unis Bobby Dawson

KO

1 (10) Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [67],[68]
Victoire 39-9-3 Drapeau de la France Claude Ritter

KO

2 (10) Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [65],[66]
Victoire 38-9-3 Drapeau de la France Jean Walzack

TKO

8 (10) Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [63]
Victoire 37-9-3 Drapeau des États-Unis Otis Graham

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal
Victoire 36-9-3 Drapeau des États-Unis Paddy Young

UD

10 Drapeau des États-Unis Madison Square Garden, New York
Défaite 35-9-3 Drapeau des États-Unis Jake LaMotta

KO

15 (15) Drapeau des États-Unis Olympia Stadium, Détroit Titre de champion du monde des poids moyens en jeu[93].
Combat de l'année 1950 pour Ring Magazine.
Victoire 35-8-3 Drapeau du Costa Rica Tuzo Portuguez

KO

3 (10) Drapeau du Canada Stade Delorimier, Montréal [51],[52]
Victoire 34-8-3 Drapeau du Costa Rica Tuzo Portuguez

TKO

6 (10) Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [48],[49],[50]
Victoire 33-8-3 Drapeau des États-Unis Steve Belloise

TKO

7 (10) Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [45]
Victoire 32-8-3 Drapeau des États-Unis Charley Zivic

KO

9 (10) Drapeau des États-Unis Pittsburgh [43],[44]
Défaite 31-8-3 Drapeau de Cuba Kid Gavilan

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [40]
Victoire 31-7-3 Drapeau des États-Unis Sonny Horne

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [36],[37],[38]
Victoire 30-7-3 Drapeau du Canada Johnny Greco

KO

5 (10) Drapeau du Canada Stade Delorimier, Montréal [35]
Victoire 29-7-3 Drapeau des États-Unis Jake LaMotta

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [31],[32]
Victoire 28-7-3 Drapeau des États-Unis Ralph Zannelli

UD

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [28]
Victoire 27-7-3 Drapeau des États-Unis Ernie Forte

KO

8 (10) Drapeau des États-Unis Holyoke [25],[26],[27]
Victoire 26-7-3 Drapeau du Canada Pete Zaduc

PTS

10 Drapeau du Canada Forum de Montréal, Montréal [24]
Défaite 25-7-3 Drapeau de l'Italie Tiberio Mitri

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [21]
Match nul 25-6-3 Drapeau de la France Jean Stock

D

10 Drapeau de la Suisse Palais des Expositions, Genève [19]
Victoire 25-6-2 Drapeau du Royaume-Uni Mark Hart

PTS

8 Drapeau du Royaume-Uni White City Stadium, Londres [94]
Défaite 24-6-2 Drapeau de la France Robert Villemain

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [15]
Victoire 24-5-2 Drapeau de la France Robert Charron

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [14]
Défaite 23-5-2 Drapeau de la Belgique Cyrille Delannoit

PTS

10 Drapeau de la Belgique Palais des Sports, Bruxelles [11],[12],[13]
Défaite 23-4-2 Drapeau de la Belgique Cyrille Delannoit

PTS

10 Drapeau de la Belgique Palais des Sports, Bruxelles [10]
Défaite 23-3-2 Drapeau de la France Robert Villemain

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris
Match nul 23-2-2 Drapeau de l'Italie Giovanni Manca

D

10 Drapeau de la France Arènes du Rond-point du Prado, Marseille
Victoire 23-2-1 Drapeau de la France Gustave Degouven

PTS

10 Drapeau de la France Stade Roland-Garros, Paris
Victoire 22-2-1 Drapeau de l'Italie Widmer Milandri

KO

2 (10) Drapeau de la France Stade de la Croix-de-Berny, Paris [95]
Défaite 21-2-1 Drapeau de la France Gustave Degouven

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris
Victoire 21-1-1 Drapeau de la France Robert Charron

PTS

10 Drapeau de la France Vélodrome d'Hiver, Paris
Match nul 20-1-1 Drapeau des Pays-Bas Luc van Dam

D

10 Drapeau des Pays-Bas Amsterdam [96]
Victoire 20-1 Drapeau de la France Assane Diouf

PTS

10 Drapeau de la France Béziers [97]
Victoire 19-1 Drapeau de la France Jean Pankowiak

PTS

10 Drapeau de la France Parc des Princes, Paris
Victoire 18-1 Drapeau de la France Antoine Toniolo

TKO

1 (10) Drapeau de la France Arènes du Rond-Point du Prado, Marseille [98]
Victoire 17-1 Drapeau des Pays-Bas Luc van Dam

KO

3 (10) Drapeau de la France Vélodrome d'Hiver, Paris [99]
Victoire 16-1 Drapeau de la France Robert Charron

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Sports, Paris [7]
Victoire 15-1 Drapeau de la France Jean Despeaux

TKO

2 (10) Drapeau de la France Vélodrome d'Hiver, Paris
Victoire 14-1 Drapeau de la France Joe Brun

PTS

10 Drapeau de la France Palais des Glaces, Paris [100]
Victoire 13-1 Drapeau de la France Assane Diouf

TKO

8 (10) Drapeau de la France Palais des Glaces, Paris [101]
Victoire 12-1 Drapeau de la France Victor Janas

TKO

8 (10) Drapeau de la France Cirque d'Hiver, Paris [102]
Victoire 11-1 Drapeau de la France Eugene Leclerc

PTS

10 Drapeau de la France Cirque d'Hiver, Paris
Victoire 10-1 Drapeau de la France Eugene Marchand

KO

9 (10) Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris
Victoire 9-1 Drapeau de la France Jacques Beneto

KO

4 (10) Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris [103]
Victoire 8-1 Drapeau de la France Eugene Leclerc

PTS

10 Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris
Défaite 7-1 Drapeau de la France Antoine Toniolo

PTS

10 Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris
Victoire 7-0 Drapeau de la France Jean Dobiasch

PTS

10 Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris
Victoire 6-0 Drapeau de la France Leon Thiebault

TKO

6 (10) Drapeau de la France Nanterre
Victoire 5-0 Drapeau de la France Gerard Corsin

TKO

5 (10) Drapeau de la France Cirque d'Hiver, Paris
Victoire 4-0 Drapeau de la France Lucien Tassart

PTS

10 Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris [104]
Victoire 3-0 Drapeau de la France Marcel Garcia

TKO

5 (10) Drapeau de la France Cirque d'Hiver, Paris
Victoire 2-0 Drapeau de la France William Mezergues

KO

6 (6) Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris
Victoire 1-0 Drapeau de la France Leon Thiebault

TKO

2 (6) Drapeau de la France Élysée Montmartre, Paris

Personnalité et style modifier

Laurent Dauthuille est l'un des boxeurs les plus puissants de sa catégorie de poids. Pour Steve Belloise, il frappe aussi fort que Sugar Ray Robinson[45]. Sculptural, il a une musculature saillante comme peu de poids moyens de sa génération. Si avant de partir au Canada, sa boxe n'est pas complète et il se montre incapable de conclure des combats à sa portée, son séjour en Amérique du Nord en fait un boxeur mature dont le crochet du droit est redoutable[66].

Dauthuille n'attire pas les foules en France, une conséquence pour le journaliste Jean-Jacques Arnaud de la politique des organisateurs qui s'évertuent après la Libération à monter de grandes réunions sur le seul nom de Marcel Cerdan[105].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k André Fourny, Dictionnaire de la boxe, Place des éditeurs, , 582 p. (ISBN 9782262079116), « Laurent Dauthuille ».
  2. a b c d e f g h i et j Raymond Vanker, « La revanche de Buzenval », Qui ?, no 221,‎ , p. 16-17 (lire en ligne Accès libre).
  3. Jean Dumas, « Maman Dauthuille dédaigne la vie de château et préfère pousser la brouette », L'Aurore, no 1755,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  4. a b et c Jean Dumas, « Villemain ou Dauthuille ? », L'Aurore, no 2097,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  5. a et b G. S., « Le Champenois Barbier : le plus scientifique... Dauthuille des « Cloches des Halles » : le plus dynamique... », L'Auto, no 15684,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre).
  6. Georges Briquet, « Le Parisien Dauthuille fut le seul à boxer comme un pugiliste de "métier" au cours des championnats de France amateurs », Le Miroir des Sports, no 139,‎ (lire en ligne Accès libre).
  7. a et b Jean Dancourt, « Charron battu aux points », L'Aurore, no 473,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  8. André Bourrillon, « Un Dauthuille remis à neuf », Paris-presse, no 731,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  9. « Match de boxe : Villemain Dauthuille » [vidéo], Journal Les Actualités Françaises, (consulté le ).
  10. a et b René Ajax, « Delannoit bat Dauthuille aux points », L'Humanité, no 1052,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  11. a et b René Jacobs, « Dauthuille avait gagné mais les juges belges en décidèrent autrement », L'Humanité, no 1083,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  12. a et b René Taupin, « A Bruxelles, nouvelle victoire contestée de Delannoit sur Dauthuille », L'Aurore, no 1077,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  13. a et b Gaston Bénac, « La foule de Bruxelles a hué Delannoit et applaudi Dauthuille, rectifiant ainsi la décision scandaleuse de juges ignares », But et Club, no 109,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  14. a et b René Ajax, « Médina ravit à Mousse le titre de champion de France des « coqs » : Dauthuille bat Charron aux points », L'Humanité, no 1120,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  15. a et b René Ajax, « Villemain bat Dauthuille aux points », L'Humanité, no 1147,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  16. « Le mariage du Tarzan de Buzenval », L'Humanité, no 1202,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  17. « Dauthuille s'est marié aujourd'hui et... s'évade demain pour le « Tour » », Paris-presse, no 1114,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  18. « Rentrée victorieuse de Woodcock », Combat, no 1311,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  19. a et b « Dauthuille et Jean Stock font match nul », La Bourgogne républicaine, no 214,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  20. a et b F. M., « "Après Turpin à Londres, Dauthuille n'a pas de projets : nous dit Barraut, en visite à "Paris-presse" », Paris-presse, no 1163,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  21. a b et c C. W. Herring, « Laurent Dauthuille partira pour l'Amérique sur une défaite aux points imméritée », Paris-presse, no 1198,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  22. Roger Frankeur, « Un test qui s'impose : la revanche Dauthuille-Mitri », Ce soir, no 2480,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  23. André Roche, « "Pluto, setter irlandais, est le meilleur compagnon d'entraînement de Laurent Dauthuille qui effraie tous ses sparring-partners », L'Aurore, no 1750,‎ , p. 11 (lire en ligne Accès libre).
  24. a et b Steve Stevens, « A Montréal, Dauthuille n'a battu Zaduc qu'aux points », Paris-presse, no 1235,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  25. a et b Jean-Jacques Arnaud, « Du second succès américain de Dauthuille au premier combat de Villemain », Combat, no 1400,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  26. a et b « Et maintenant Raadik pour Dauthuille vainqueur de Forte par k.o. », Humanité, no 1348,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  27. a et b « Laurent Dauthuille abat au 8e round Ernie Forte et s'écrit : " A Raadik maintenant !" », Ce soir, no 2244,‎ (lire en ligne).
  28. a et b Steve Stevens, « Laurent Dauthuille a battu Zanelli en remportant tous les rounds », Paris-presse, no 1271,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  29. « Après sa victoire sur Zanelli, Dauthuille commence à intéresser New York », Combat, no 1412,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  30. André Barraut, « La popularité de Dauthuille a grandi au Canada », Paris-presse, no 1274,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  31. a b c d e f g et h John Parker, « L. Dauthuille a battu La Motta aux points », Ce soir, no 2286,‎ , p. 1 et 4 (lire en ligne Accès libre).
  32. a b c d et e Louis Cambay, « Vainqueur de La Motta, aux points, Dauthuille a conquis ses galons de grande vedette du ring », L'Aube, no 3763,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  33. « Arricé ce matin à Orly, Dauthuille ramène d'Amérique un chapeau de cow-boy et... un nouveau visage », Ce soir, no 2292,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre).
  34. a et b André Bourrillon, « Dauthuille et Barraut ont fait la paix », Paris-presse, no 1309,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  35. a b c et d John Parker, « D'un terrible crochet droit à la face, Dauthuille a foudroyé Greco au 5e round cette nuit à Montréal : La route du championnat du monde s'ouvre devant Dauthuille », Ce soir, no 2426,‎ , p. 1 et 4 (lire en ligne Accès libre).
  36. a et b Bernard Le Tremble, « Dauthuille (sans roulis ni tangage) a franchi aisément le cap... Horne ! », Paris-presse, no 1494,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  37. a b et c John Parker, « Dauthuille a martelé pendant dix rounds le "boxeur-sangsue" Sonny Horne », Ce soir, no 2479,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  38. a et b « Sonny Horne ne voulait pas se battre, Nette victoire de Dauthuille », L'Humanité, no 1583,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  39. Robert Colombini, « Laurent Dauthuille nouveau challenger de Jake La Motta ? : ... ce serait logique ! Mais les Américains lui préféreront sans doute Rocky Graziano, « l'homme à recettes ! » », L'Équipe,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  40. a b c d et e John Parker, « Gavilan 2e welter du monde a battu Dauthuille aux points », Ce soir, no 2520,‎ , p. 1 et 4 (lire en ligne Accès libre).
  41. a b c et d Jean Dumas, « Le round qui fit de Kid Gavilan un vainqueur et de Dauthuille un vaincu... », Miroir Sprint, no 181,‎ , p. 1-2.
  42. Laurent Dauthuille, « Jack Dempsey m'a dit : "t'en fait pas, p'tit gars" », Miroir Sprint, no 181,‎ , p. 2-3.
  43. a b et c « Dauthuille par k.o. mais difficilement, Robert Villemain aux points, facilement », Combat, no 1789,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  44. a et b John Parker, « A Pittsburgh, Laurent Dauthuille après avoir nettement dominé met Zivic k.o. au 9e round », Combat, no 2633,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  45. a b c et d Bernard Le Tremble, « Dauthuille a écrasé Belloise : Dès le premier round, l'Américain, durement touché, avait perdu la bataille du punch », Paris-presse, no 1671,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  46. « Laurent Dauthuille pressenti pour le championnat du monde ! », Ce Soir, no 2696,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  47. Jacques Marchand, « Une victoire... pour un titre manqué ! », Ce Soir, no 2700,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  48. a et b « Laurent Dauthuille a remporté une nouvelle victoire avant la limite du combat », Combat, no 1855,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  49. a et b « Dauthuille a battu Portuguez par k.o. technique au sixième round », Ce Soir, no 2699,‎ , p. 1 et 5 (lire en ligne Accès libre).
  50. a et b Roger Frankeur, « Dans une ambiance de catch à l'américaine, Dauthuille, battant Portuguez (k.o. technique) est devenu l'attraction n°1 », L'Humanité, no 1803,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  51. a et b Bernard Le Tremble, « Laurent Dauthuille ne mit que huit minutes pour « descendre » Portuguez : Une victoire facile », Paris-presse, no 1739,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  52. a et b « Dauthuille, en 7'8", a "sorti" le Costa-Ricain Portuguez de la route qui mène (peut-être) au titre mondial », Ce Soir, no 2724,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  53. A. B., « Laurent Dauthuille : "L'argent importe peu, ce qui compte c'est le titre" », Combat, no 1902,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  54. a b c et d Gérard Gartner, Dernier coup de poing : Soliloque d’un ancien boxeur du Ring de Pantin, Editions du Panthéon, , 272 p. (ISBN 9782754743938), « 1968-1987 », p. 114-115.
  55. Robert Bre, « Dauthuille avait (pourtant) gagné la bataille de la pesée et des gants », Paris-presse, no 1787,‎ , p. 8 (lire en ligne Accès libre).
  56. John Parker, « Dauthuille victime des louches manœuvres des magnats du boxing-business », Ce soir, no 2772,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  57. a b et c John Parker, « Dauthuille a montré une classe de champion du monde », Ce soir, no 2772,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  58. « Boxe : le titre mondial des poids moyens échappe à Dauthuille » [vidéo], Journal Les Actualités Françaises, (consulté le ).
  59. René Cipriani, « Maman Dauthuille a vieilli de dix ans en une heure », Paris-presse, no 1787,‎ , p. 8 (lire en ligne Accès libre).
  60. Pierre Tessier, « A Buzenval, nuit d'attente d'une famille anxieuse : La confiance, la joie... et puis les larmes », Ce soir, no 2772,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  61. (en) Jake LaMotta vs. Laurent Dauthuille II (boxrec.com)
  62. « Laurent Dauthuille ne sera jamais boxeur », Ce soir, no 3002,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre).
  63. a et b Jacques Marchand, « Laurent Dauthuille a signé sa rentrée parisienne d'une victoire avant la limite (8e round) sur le valeureux Yannek Walzack », Ce soir, no 2902,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  64. O. M., « Dauthuille a battu Walzack par k.o. technique au 8e round », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  65. a et b « Dauthuille bat Ritter par k.o. au 2e round », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  66. a b et c Georges Peeters, « Affirmant une remarquable maîtrise dans l'exécution, Laurent Dauthuille a mis k.o. Claude Ritter au 2e round par un impeccable droit à la mâchoire », L'Équipe, no 1555,‎ , p. 1 et 4 (lire en ligne Accès libre).
  67. a et b « Dauthuille foudroie Dawson », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  68. a et b Georges Peeters, « Après sa victoire-éclair, Dauthuille s'affirme comme le seul challenger logique de Ray Robinson », L'Équipe, no 1576,‎ , p. 1 et 6 (lire en ligne Accès libre).
  69. Kléber Headens, « Dauthuille et Villemain n'ont pas atteint Robinson », Paris-presse,‎ , p. 8 (lire en ligne Accès libre).
  70. a et b « Facile victoire de Laurent Dauthuille à Montréal : Tony Janiro est nettement battu aux points », Paris-presse,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  71. a et b « Dauthuille bat Janiro aux points », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  72. C.W. Herring, « La décadence de Laurent Dauthuille a commencé dans un escalier de Montréal », Paris-presse,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès libre).
  73. a et b « Laurent Dauthuille battu aux points à Montréal par le sourd-muet Gene Hairston », Paris-presse,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  74. a et b « Dauthuille a facilement battu le modeste Wouters », Ce Soir,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  75. a et b « Dauthuille vainqueur de Wouters par k.o. technique au 5e roudnd n’a pas eu le temps de donner sa mesure », Paris-presse,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  76. a b c et d « Dauthuille a terminé sa carrière », L'Aurore, no 2451,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  77. Jacques Marchand, « Dauthuille est convoqué par la F.F.B. à la visite médicale », Ce soir, no 3397,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  78. C.W. Herring, « Minute de silence au Vel' d'Hiv' ! : Frappé d'un crochet gauche par Mickey Laurent, Laurent Dauthuille s'écroule », Paris-presse,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès libre).
  79. a et b Jacques Marchand, « Laurent Dauthuille ne méritait pas un "fin" si pénible ! », Ce soir, no 3449,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  80. Claude Muller, « "J'ai eu mal à la tête tout la nuit" disait Dauthuille à la Salpêtrière », Ce soir, no 3449,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre).
  81. Jacques Marchand, « Dauthuille ne devait plus boxer mais il y avait façon de le remercier... », Ce soir, no 3466,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  82. P. H., « Dauthuille ne boxera plus... », La Croix, no 21241,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès libre).
  83. Armand Sinigo, « Laurent Dauthuille va faire du music-hall », Ce soir, no 3508,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  84. « Dauthuille contre Charron au Palais de la mutualité », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  85. Roland Passevant, Journaliste sportif, même si ça dérange, Robert Laffont, , 326 p., « Je veux être espion sociétique ».
  86. Edgar Schneider, Charles Leroy et Laura de Botton, « Dauthuille donne du punch à l'Alcazar », Paris-presse,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  87. Jean Amadou, Je vous parle d'un temps..., Groupe Robert Laffont, , 225 p. (ISBN 9782221122716), p. 143.
  88. Rueil TV, « Ils ont fait Rueil... Laurent Dauthuille » [vidéo], Youtube, (consulté le ).
  89. « Mort de l'ancien champion de boxe Laurent Dauthuille », Le Monde,‎ 12 juillet 1971= (lire en ligne Accès payant)
  90. Cimetières de France et d'ailleurs
  91. « Humez vainqueur de Dauthuille sera un terrible moyen lorsqu'il aura pris un kilo », Ce soir,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  92. C.W. Herring, « Un Dauthuille (ensanglanté) a su prendre l'avantage sur un Norman Hayes (amélioré) », Paris-presse,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  93. Gaston Bénac, « Le nouveau drame de Détroit », Paris-presse, no 1787,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  94. C. W. Herring, « Mills a détrôné Lesnevitch : Mais on a volé le titre de champion à Montané », Paris-presse, no 1122,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  95. Georges Schira, « Dauthuille « Prince de la Croix-de-Berny », notre jeune poids moyen a fait mieux que Delannoit et Hawkins », France-soir, no 858,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  96. Pierre Grocq, « Laurent Dauthuille est privé d'une victoire par les juges », Ce soir, no 1525,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  97. Gaston Benac, « « On lit trop dans le jeu de Dauthuille »... nous dit un Assane Diouf bien reparti après la nocturne de Béziers », Paris-presse, no 518,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  98. « Victime résignée, Toniolo exécuté par Dauthuille en 1' 12" », L'Aube, no 2906,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  99. Georges Schira, « Laurent Dauthuille abat le Hollandais Van Dam », France-soir, no 556,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  100. Raymond Moussy, « Dauthuille et Toniolo mais devant Joë Brun et Champion », Ce soir, no 1320,‎ (lire en ligne Accès libre).
  101. Raymond Moussy, « Laurent Dauthuille s'est joué du gauche de Diouf », Ce soir, no 1291,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  102. Victor Hoven, « Kouidri digne champion, Dauthuille espoir certain », Combat, no 419,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  103. « Dauthuille abat Beneto à la 4e reprise », L'Aube, no 2595,‎ (lire en ligne Accès libre).
  104. « Dauthuille et Renucci au ralenti », Ce soir, no 984,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre).
  105. Jean-Jacques Arnaud, « « La prochaine fois je porterai un casque contre Dauthuille » », Combat, no 915,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Ressource relative au sportVoir et modifier les données sur Wikidata :