Laurent Garcin
Laurent Garcin, né en 1683 à Grenoble et mort le à Neuchâtel, dans la Principauté du même nom, est un médecin, botaniste et météorologue franco-suisse des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a donné son nom au genre Garcinia.
Naissance | À Grenoble |
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Décès | |
Nationalité |
Française et neuchâteloise |
Activités |
Membre de | |
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Abréviation en botanique |
Garcin |
Biographie
modifierLaurent Garcin est né en 1683 à Grenoble. À la révocation de l'édit de Nantes en 1685, son père, le médecin Jean Garcin, émigre et se fixe à Vevey, puis à Neuchâtel où il est naturalisé et reçu bourgeois[1],[2]. Le jeune Laurent fait ses études médicales aux Provinces-Unies[1].
De 1707 à 1720, il est médecin dans un régiment hollandais et voyage largement en Flandre et dans la péninsule Ibérique[2]. Nommé chirurgien de marine par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, il fait, de 1720 à 1729, trois voyages aux Indes orientales[1].
Il met à profit ses séjours au Bengale, à Java, à Malacca, en Perse et en Arabie[2] pour signaler et décrire nombre de plantes nouvelles[3]. Il rapporte des plantes et des graines qui seront utilisées par Nicolaas Laurens Burman pour la rédaction de sa Flora indica[1]. Il se constitue également un herbier important pour lui-même[2]. Garcin réunit aussi pour Herman Boerhaave, qui lui a donné des lettres de recommandation pour différentes personnalités qu'il allait rencontrer durant ses voyages, de nombreux documents sur la médecine indienne et chinoise, sujet qui l'intéresse[3].
De retour en Europe, Garcin s'établit à Leyde, puis passe son doctorat de médecine à Reims et séjourne quelques mois à Genève où il épouse Marguerite Meistre, elle aussi issue d'une famille de Huguenots[2],[3]. Il revient ensuite définitivement à Neuchâtel où il est médecin à partir de 1732[1],[2]. Il correspond avec nombre de scientifiques européens, dont Jussieu, René-Antoine Ferchault de Réaumur, Jean Jallabert, Louis Bourguet, Albrecht von Haller et Bernoulli, mais ces lettres sont largement perdues[1],[2].
Le 5 août 1730, il est nommé correspondant de l'Académie des sciences de Paris[1],[2]. En 1731, il devient également membre correspondant de la Royal Society et de la Société impériale des curieux de la nature, ainsi qu'associé de l'Institut de Bologne[3]. Six de ses principaux travaux scientifiques ont été publiés dans les Mémoires de la Royal Society. De 1737 à 1739, il passe deux ans à Hulst où il exerce comme médecin et depuis où il profite de rendre une dernière visite à Boerhaave[3]. En 1739, en rentrant à Neuchâtel, il se rend à Paris et lit à l'Académie une communication concernant des observations météorologiques qu'il a réalisées à Neuchâtel et à Hulst[2].
À partir de 1747, il enseigne la botanique à Neuchâtel et réalise avec ses élèves des excursions dans le Jura neuchâtelois[2].
Hommages botaniques
modifierEn reconnaissance de ses travaux, le botaniste suédois Carl von Linné donne en 1737 le nom de Garcinia à un genre d'arbre originaire des Moluques[2]. Abraham Gagnebin, un botaniste bernois, a donné le nom de Phasianalla Garcini à une espèce de coquillages fossiles[3].
Notes et références
modifier- Jean Wüest, « Garcin, Laurent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Michel Schlup (dir.) et Marcel S. Jacquat, Biographies neuchâteloises, t. 1 : De saint Guillaume à la fin des Lumières, Hauterive, Éditions Gilles Attinger, , 287 p., « Laurent Garcin - Médecin-chirurgien, naturaliste (1683-1752) », p. 103-109
- Frédéric-Alexandre-Marie Jeanneret et James-Henri Bonhôte, Biographie neuchâteloise, t. 1, Le Locle, Eugène Courvoisier, , 562 p., « Laurent Garcin », p. 373-379
- Relevé généalogique sur Geneanet
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierMuriel Collart, «L'âge d'or de la météorologie dans le Mercure Suisse et le Journal Helvétique: les observations du docteur Garcin», Lectures du Journal helvétique (1732-1782). Actes du colloque de Neuchâtel (9-), S. Huguenin et T. Léchot (dir.), Genève, Slatkine, «Travaux sur la Suisse des Lumières», 2017, p. 269-291.
Muriel Collart, «Avis de tempête. La polémique entre Garcin et Musschenbroek sur les causes du mouvement du baromètre», Histoires de météophiles, A. Metzger, J. Desarthe, F. Rémy (dir.); Paris, Hermann, «MétéoS», 2017, p. 127-142.
Alexandra Cook, « Laurent Garcin, M.D. F.R.S : A Forgotten Source for N. L. Burman's Flora indica (1768) », Harvard papers botany, , p. 31-53
Frédéric-Alexandre-Marie Jeanneret et James-Henri Bonhôte, Biographie neuchâteloise, t. 1, Le Locle, Eugène Courvoisier, , 562 p., « Laurent Garcin », p. 373-379
Michel Schlup (dir.) et Marcel S. Jacquat, Biographies neuchâteloises, t. 1 : De saint Guillaume à la fin des Lumières, Hauterive, Éditions Gilles Attinger, , 287 p., « Laurent Garcin - Médecin-chirurgien, naturaliste (1683-1752) », p. 103-109
Jean Wüest, « Garcin, Laurent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie succincte
- Information de Laurent Garcin