Laurent Van der Stockt

photojournaliste belge et français
Laurent Van der Stockt
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Biographie
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Laurent Van der Stockt est un photojournaliste, photographe de guerre, né en 1964 à Carnières (Belgique). Il couvre les principaux conflits depuis 1990 et a reçu plusieurs prix. Il a notamment documenté l'utilisation de sarin par le régime syrien.

Biographie modifier

Laurent Van der Stockt grandit dans la banlieue de Charleroi.

En 1989, il entre à l'agence Gamma[1]. Photographe sur de nombreux conflits, il effectue des reportages de guerre en Roumanie, en Irak, en Yougoslavie, — où il est blessé par un éclat d'obus à Vukovar en 1991 —, puis en Bosnie, en Tchétchénie, en Afrique et en Afghanistan[2]. Il est blessé au genou à Ramallah en 2001 et gravement blessé au bras près de Fallouja, en Irak, en 2005.

Ses travaux sont exposés à plusieurs reprises à l'occasion du Prix Bayeux Calvados-Normandie des Correspondants de guerre[3],[4], où il est primé 2 fois.

En 1995, il reçoit le prix de la photographie[5],[6], et en 2013, il reçoit le prix du webjournalisme avec le journaliste Jean-Philippe Rémy pour leur reportage près de Damas[7], qui a notamment permis de documenter l’utilisation d’armes chimiques par les forces du régime de Bachar el-Assad. Laurent Van der Stockt est lui-même touché par une attaque au sarin à Jobar, alors qu'il interviewe un combattant rebelle. Il souffre de problèmes de vision et de difficultés respiratoires pendant plusieurs jours. Les deux journalistes exfiltrent ensuite de Syrie des échantillons qui seront analysés[3],[8],[9],[2]. Ces échantillons s'avèrent être du sarin. Cette analyse chimique, croisée avec celle d'une grenade non explosée de Saraqeb, permet au gouvernement français de conclure que le régime syrien, sans doute possible, utilise des armes chimiques contre sa population, et que les services français ont des preuves de la chaîne complète de production et utilisation de cette arme[10],[11].

En 2017, son reportage sur la bataille de Mossoul est primé avec le Visa d'Or News du festival Visa pour l'image[12].

Récompenses modifier

Notes et références modifier

  1. « Exposition de Laurent Van der Stockt à Condé-en-Normandie : "Je n'avais pas imaginé être reporter de guerre" », sur actu.fr (consulté le )
  2. a et b « A Backpack of Evidence par Nowhere to Hide », sur Anchor (consulté le )
  3. a et b « Laurent Van der Stockt, regards sur le drame des Syriens à la cathédrale de Bayeux », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. Propos recueillis par Eric MARIE, « Prix Bayeux. Laurent Van der Stockt a couvert le conflit de Mossoul », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  5. a et b « Vingt ans d'images de guerres », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. « Normandie », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  7. « Jean-Philippe Rémy et Laurent Van der Stockt primés pour leurs reportages sur la Syrie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Jean-Philippe Rémy, « Guerre chimique en Syrie - Sur le front de Damas 1/5 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Guerre chimique en Syrie (3/4) : sous le feu des armes chimiques », sur France Culture, (consulté le )
  10. (en) Global Public Policy Institute (GPPi), « Nowhere to Hide », sur chemicalweapons.gppi.net (consulté le )
  11. « La vérité à l’épreuve du réel », sur Radio France, (consulté le )
  12. a et b Gabriel Coutagne, « Le Visa d’or attribué à Laurent Van der Stockt », Le Monde, 9 septembre 2017
  13. « Archives 1995 », sur Prix Bayeux Calvados-Normandie (consulté le )
  14. « Archives 2013 », sur Prix Bayeux Calvados-Normandie (consulté le )