Le Camas
Le Camas est un quartier du 5e arrondissement de Marseille dont l'artère principale est le début du boulevard Chave entre la place Jean-Jaurès et le boulevard Sakakini.
Le Camas | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Ville | Marseille |
Canton | Marseille-1 Marseille-11 |
Arrondissement municipal | 5e arrondissement |
Code postal | 13005 |
Démographie | |
Population | 16 585 hab. (2012) |
Densité | 26 750 hab./km2 |
Fonctions urbaines | Résidentiel |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 17′ 46″ nord, 5° 23′ 35″ est |
Superficie | 62 ha = 0,620 km2 |
Transport | |
Tramway | Camas Eugène Pierre |
Bus | |
Localisation | |
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Histoire
modifierLe nom d'origine du quartier est Campus Martius ou Marcius, il est inscrit au XIe siècle dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.
En 1849, l'église Saint-Michel est construite par l'architecte Pierre Marius Bérengier. Elle est la première église de style néo-gothique à Marseille.
De 1893 à 2004, le quartier assiste au fonctionnement du tramway 68.
Effondrement des immeubles de la rue de Tivoli
modifierDans la nuit du samedi 9 au dimanche , une très violente explosion provoque l'effondrement du trois-fenêtres au no 17, rue de Tivoli. Le bâtiment au no 15 s'écroule dans la matinée de dimanche après son évacuation complète. Quarante-deux bâtiments voisins[1],[2]sont également évacués et 300 personnes relogées[3]. Huit corps sont retrouvés dans les décombres[4]. Le drame n'est pas lié à l'insalubrité et semble donc sans relation avec celui de la rue d'Aubagne en novembre 2018. Dix-neuf immeubles sont réintégrés trois semaines après le drame[5].
Toponymie
modifierBien que par le passé, les terres agricoles situées à cet endroit appartenaient à la famille Camas dont l'un des membres, Jean Camas est connu pour s'être consacré aux soins des pestiférés au XVIIe siècle[6], le nom du quartier est plus ancien. Il est ainsi attesté dès le XIe siècle dans le cartulaire de Saint-Victor sous la forme latine Campus Martius (« Champ de Mars »), évoluant en provençal sous la forme Camp Març puis par contraction capmars, camars et enfin la forme actuelle Camas dès le XIVe siècle[7].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux culturels
modifier- Place Jean-Jaurès dite « la Plaine ». Ancien emplacement du camp des croisés au XIIIe siècle, elle sert de lieu d'accueil des monarques. Elle devient une place de marché dans les années 1930.
- Cercle des boulomanes de Monte-Cristo, association de pétanque depuis 1828.
Lieux d'enseignement
modifier- École primaire Olivier-Gillibert
- École primaire Franklin-Roosevelt
- École maternelle Alexandre-Copello
- École maternelle et primaire Abbé-de-L'Épée
- École maternelle et primaire Chave
- École maternelle et lycée privée Saint-Charles-Camas (ouverts depuis 1854)
- École primaire et lycée privé Saint-Michel
- Lycée technologique Marie-Curie
Patrimoine architectural
modifierImmeubles historiques
modifier- Garage Devoulx par l'architecte Negrel, ancienne concession Peugeot des années 30.
- Domicile de la famille de Marcel Pagnol, au 52 rue Terrusse et 33 rue Tivoli.
- Lieu de naissance de Fernand Constantin dit Fernandel, au 72 boulevard Chave.
- Domicile d'Horace Bertin, journaliste et poète marseillais, au n° 5, rue Horace-Bertin.
- Sculptures des façades d'Eugène Pierre au 1, 3 et 5, boulevard Eugène-Pierre[8].
Édifices religieux
modifier- L'église Saint-Michel édifiée par l'architecte Pierre Marius Bérengier. Fondée par monseigneur de Mazenod en 1848, elle est la première église de style néo-gothique à Marseille.
- Œuvre de la Jeunesse ou Œuvre allemande fondée en 1799 par l'abbé Jean-Joseph Allemand.
Monuments et œuvres urbains
modifier- Cadran solaire au 117 de la rue Terrusse, sur un immeuble fin XIXe siècle.
- Statue de Fernandel signé Jacques Choquin en 2008, à l'angle du boulevard Eugène-Pierre et Chave.
- Buste en marbre d'André Chave par le sculpteur André Allar et placé par l'architecte Gaudensi Allar, à l'angle du boulevard Chave et de la place Jean-Jaurès.
Rues et places principales
modifier- Boulevard Chave, limite sud
- Boulevard Sakakini
- Place Jean-Jaurès, limite ouest
- Rue Saint-Pierre, limite sud
- Rue du Camas, limite sud
- Rue Abbé-de-L'Épée
- Rue Saint-Savournin, limite ouest
- Rue d'Oran, limite nord
- Rue de Tivoli, transversale nord-sud
- Rue de Locarno, limite sud
- Rue Monte-Cristo, limite nord
- Rue Jaubert
Transports
modifierCe quartier était traversé entre 1893 et 2004 par le tramway 68. Une nouvelle ligne de tramway, la ligne de tramway T1, le traverse à nouveau.
Démographie
modifierBibliographie
modifier- Alfred Saurel, Dictionnaire des villes, villages et hameaux du Département des Bouches-du-Rhône, édition de Marseille,1878. Extraits réédités sous La Banlieue de Marseille, édition Jeanne Laffitte,1995.
Notes et références
modifier- « A Marseille, après l’effondrement d’un immeuble, la rue de Tivoli compte ses morts », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Clara Martot Bacry, « Autour de la rue de Tivoli, 42 immeubles toujours évacués et des enjeux au cas par cas », sur Marsactu, (consulté le )
- « Après l’explosion rue de Tivoli, à Marseille, « le traumatisme n’est pas près de disparaître » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Effondrement d’un immeuble à Marseille : les corps des deux derniers disparus retrouvés, le bilan définitif est de huit morts », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « 19 immeubles réintégrés par leurs habitants dans le périmètre de la rue de Tivoli », sur Marsactu (consulté le )
- Robert Bouvier, Origine des quartiers de Marseille, 1988
- Jean Anselme B. Mortreuil, Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Marseille, P70
- « 1,3,5 Boulevard Eugène Pierre, la Revanche de Dominique Turcan »
- D'après INSEE Données par quartier : population et logements des quartiers de Marseille