Le Christ s'est arrêté à Eboli (film)

film réalisé par Francesco Rosi et sorti en 1979
Le Christ s'est arrêté à Eboli

Titre original Cristo si è fermato a Eboli
Réalisation Francesco Rosi
Scénario Tonino Guerra
Francesco Rosi
Raffaele La Capria
Acteurs principaux
Sociétés de production Vides
Fides
Rai Due
Action Film
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 150 minutes
Sortie 1979

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Christ s'est arrêté à Eboli (Cristo si è fermato a Eboli) est un film franco-italien réalisé par Francesco Rosi, sorti en 1979, avec Gian Maria Volontè dans le rôle principal.

C'est l'adaptation du roman éponyme de Carlo Levi racontant, dans l'Italie fasciste, l'exil d'un opposant dans un village perdu de Lucanie.

Synopsis modifier

Inspiré du roman autobiographique de Carlo Levi, ce film raconte deux années de la vie d'un médecin et écrivain antifasciste, placé en 1935 en résidence surveillée à Aliano, dans la province de Basilicate.

Toute activité lui est interdite, y compris d'exercer la médecine. Son courrier et ses lectures sont contrôlées, comme les Essais de Michel de Montaigne. Loin des cercles intellectuels, ayant au départ la seule compagnie d'un chien trouvé à la gare d'Eboli, du nom de Barone, il découvre le monde paysan, qu'il aide parfois par ses connaissances médicales, tout en pratiquant la peinture pour s'occuper. Avant son arrestation, il avait notamment peint la couverture du livre de Mario Soldati, America primo amore. Durant son séjour, il est amené à confronter son point de vue sur le rôle des paysans dans les guerres avec celui du Podestat fasciste, qui éprouve un certain respect pour lui, en raison de sa classe sociale et de sa culture. Pour Carlo Levi, la plupart des paysans ne se sentent pas concernés par les guerres, victimes qu'ils sont des enjeux de pouvoir loin de chez eux, dans les grandes villes ; il cite comme exemple les guerres qui se sont déroulées au XVIe siècle à Melfi, village florissant dont la population a été en grande partie massacrée, et dont les survivants ont sombré dans la misère.

Carlo Levi est libéré au bout de deux ans grâce à l'amnistie accordée par le régime à la suite de la victoire de l'Italie sur l'Éthiopie (dans une scène précédente, on voyait un jeune villageois se porter volontaire pour cette guerre, au grand désespoir de sa mère qui l'implorait de rester, tandis que la radio d'un véhicule militaire diffusait la chanson de propagande Faccetta nera). Lors du départ de Carlo Levi, les paysans lui témoignent de l'estime et de la reconnaissance.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Versions modifier

Il existe deux versions du film : celle du film de 150 minutes[1], distribuée dans les cinémas italiens à partir du 23 février 1979[1], et la version longue télévisée de 216 minutes[2]. En France, le feuilleton a été diffusé en quatre épisodes de 54 minutes à partir du [3] sur Antenne 2. La version télévisée est actuellement disponible en ligne sur le site RaiPlay.

Tournage modifier

Le film fut tourné sur les lieux mêmes où Carlo Levi résida dans le Basilicate à Aliano et dans la région alentour : pour les vues panoramique et les rues du village, ce sont en fait celle de Craco situé à une quarantaine de kilomètres d'Aliano, alors que l'église et la mairie sont celles de Guardia Perticara à environ 20 km. Seule la gare se trouve dans les Pouilles à Gravina in Puglia.

Distinctions modifier

Références modifier

  1. a et b (en) « Cristo si è fermato a Eboli », imdb.com (consulté le )
  2. « Cristo si è fermato a Eboli » [archive du ], trovacinema.repubblica.it (consulté le )
  3. « Programmes du 9 juillet 1982 », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454) A2 VENDREDI 9 juillet 1982 20h30 « Le Christ s'est arrêté à Eboli » Série (n° 1) de Francesco Rosi, d'après Carlo Levi. Avec : Gian Maria Volonté (Carlo Levi), Paolo Bonacelli (Le Podestat), Alain Cuny (baron Rotunno), Lea Massari (Luisa Levi), Irène Papas (Giulia), François Simon (Don Trajella). 1935, en Italie. Le fascisme règne et les quelques opposants restant sont envoyés en prison ou en exil au fin fond de la péninsule. Voilà le destin échu à Carlo Levi, jeune médecin artiste-peintre condamné pour « activités subversives » à trois ans d'exil à Gagliano.

Liens externes modifier