Le Dernier Vol de l'arche de Noé

film sorti en 1980

Le Dernier Vol de l'arche de Noé (The Last Flight of Noah's Ark) est un film d'aventures américain réalisé par Charles Jarrott, sorti en 1980. Il s’agit de l’adaptation de l’histoire The Gremlin's Castle d’Ernest K. Gann.

Le Dernier Vol de l'arche de Noé

Titre original The Last Flight of Noah's Ark
Réalisation Charles Jarrott
Scénario Steven W. Carabatsos
Sandy Glass
George Arthur Bloom
Musique Maurice Jarre
Acteurs principaux
Sociétés de production Walt Disney Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre aventure
Durée 97 minutes
Sortie 1980

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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Noah Dugan, pilote au chômage, a des dettes de jeu à régler ; un vieil ami, Stoney, propriétaire d’un aérodrome, lui propose de transporter une cargaison d’animaux sur une île isolée du Pacifique à bord d'un bombardier B-29, un avion qui n’a pas été utilisé depuis plusieurs années. Il sera accompagnée de Bernadette Lafleur, une missionnaire, responsable des animaux qui viennent d'un orphelinat.

Alors que l’avion se prépare au décollage, deux orphelins, dont la missionnaire est proche, Bobby et Julie, se glissent clandestinement à bord. En plein vol, le bombardier dévie de sa trajectoire et Noah est obligé d'atterrir en catastrophe sur une île inconnue que Bobby a repérée.

Durant leur séjour sur l'île, ils rencontrent deux vieux soldats japonais qui y sont naufragés depuis trente-cinq ans. Noah les traite comme ennemis, dans la mesure où ces soldats ignorent que la Seconde Guerre mondiale est désormais terminée. Mais Bernadette gagne leur amitié et leur confiance ; l’un des soldats connaît l’anglais grâce à sa mère qui a vécu aux États-Unis et qui l'avait surnommé « Cleveland », du nom de sa ville préférée.

Noah et Bernadette décident de s’installer sur l’île en attendant d'être sauvés ; « Cleveland » et son camarade Hiro les en dissuadent, eux-mêmes y étant coincés depuis des décennies. Le groupe décide de transformer le vieil avion en bateau pour rejoindre la civilisation, en le démantelant ; pour compléter la voile, les deux naufragés japonais offrent à Bernadette leur drapeau du Japon impérial, et elle le coud en position supérieure en signe de respect.

Noah et Bernadette tombent amoureux. Bernadette baptise le bateau-avion « Noah's Ark » (« Arche de Noé »). Sur l’insistance de Bobby, les animaux y sont embarqués. Après plusieurs jours en mer, le groupe décide d’envoyer leur canard avec un message attaché à sa patte, indiquant leur besoin de secours. Le canard s’envole vers l’ouest, dans la direction d’Hawaï. Noah sauve la vie de Bobby tombé du bateau et attaqué par un requin.

Ils sont finalement sauvés par un cotre de la garde côtière des États-Unis, où se trouve le canard, et l’« Arche » est remorquée jusqu’à Oahu.

Fiche technique

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Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Leonard Maltin[4], Mark Arnold[5] et IMDb[6]

Distribution

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Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Leonard Maltin[4], Mark Arnold[7] et IMDb[6] ; version française RSdoublage[8]

Production

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L’histoire du film provient de The Gremlin's Castle écrite par Ernest K. Gann[9],[10]. Kann a également écrit des romans classiques sur l’aviation qui ont été adaptés à l’écran comme Écrit dans le ciel (1954) et Le Crash mystérieux (1961)[9]. En , Charles Schreger du Los Angeles Times évoque la récente signature des acteurs Elliott Gould et Geneviève Bujold « que l'on ne s'attendait pas à apparaître dans un film Disney »[11]. Schreger indique que l'intrigue du Dernier Vol de l'arche de Noé ressemble « au standard fade des films d'actions de Disney »[11]. Il le résume ainsi « un pilote de cargo malchanceux s'écrase sur une île déserte avec des animaux et une jolie passagère clandestine[11] ». Pour Schreger, le plus important est le message que Ron Miller, PDG de Disney, veut faire passer en engageant des acteurs en dehors de l'écurie du studio, tout comme le réalisateur, une intention d'élargir sa base [de spectateurs][11]. Dans l'interview, Miller précise que le studio va continuer à produire des films avec ses vedettes habituelles comme Don Knotts ou Tim Conway, qui rapportent beaucoup, mais qu'il cherche à toucher un public plus large[11]. À la fin des années 1970, le public de Disney est situé au-dessus et en-dessous de la principale tranche d'âge, à savoir les 14-25 ans[11].

Charles Jarrott avait déjà dirigé Geneviève Bujold dans Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days), ce qui leur a gagné une nomination à la cérémonie des Oscars. Cette dernière et Elliott Gould jouent ensemble leur premier film produit par Walt Disney Productions[12].

Tournage

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Le tournage débute le à Hawaï[11],[13]. Il a lieu sur un aérodrome abandonné près de Victorville en Californie[14]L'aérodrome est rattaché à la George Air Force Base. Les scènes exotiques ont été tournées à Kauai et sur la plage de Waikiki sur la côte sud de l'île d'Oahu à Hawaï[14],[15], ainsi que quelques scènes d’intérieur aux studios Disney à Burbank.

Pour le film, l'équipe avait besoin de cinq B-29 Superfortress fonctionnels mais elle n'en a trouvé que deux capables de voler[14]. L'équipe a trouvé quatre autres avions qu'elle pouvait utiliser d'autres manières quatre avions étaient des fuselages abandonnés repérés au centre de China Lake de l'United States Navy, deux ont été expédiés à Hawaï, les deux autres ont été amenés au studio de Burbank pour les intérieurs. Le site HistoryNet note qu'à l'époque il y avait assez de B-29 pour que le studio en utilise cinq juste pour raconter l'histoire un peu folle d'un pilote de fret itinérant qui se perd et s'écrase au large d'une île du Pacifique avec une cargaison d'animaux[10]. Un des avions capable de voler est, le B-29 Superfortress nommé « Fertile Myrtle » spécialisé dans la détection à longue portée[16]. C'est pour être précis un Navy P2B-1S[10]. Une des carcasses a été découpée pour en faire une épave flottante, utilisée par Gould pour accueillir sa ménagerie[10]. Quelques modifications importantes ont été réalisées faites pour faire flotter un fuselage, comme il est présenté dans le film. Les autres avions ont été utilisés comme figurants dans des rôles d'avions écrasés[10].

Après le tournage, tous les avions ont dû être remis à l'United States Navy[17], ce qui serait une obligation légale[14]. Le cockpit et une partie du fuselage avant du Fertile Myrtle, le reste ayant été démembré, sont désormais visibles au musée Fantasy of Flight de Polk City en Floride[10].

Pour les animaux, le studio a eu recours à deux jeux d'animaux, l'un à Hawaï et l'autre en Californie, simplement parce que les coûts de transports des animaux vivants sont très élevés[14]. Le budget du film, considéré par Schreger comme généreux est estimé entre 6 et 8 millions d'USD[11].

Musique

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The Last Flight Of Noah's Ark
(Intrada Special Collection)

Bande originale
Film Le Dernier Vol de l’arche de Noé
Sortie [18]
Enregistré 18, 19, 26 et 27 [19]
Walt Disney Studios, Burbank, Californie[19]
Durée 49:27[19]
Format CD, album
Auteur Maurice Jarre
Compositeur Maurice Jarre
Producteur Douglass Fake[19]
Label Intrada

La musique du film est composée par Maurice Jarre, en aux Walt Disney Studios à Burbank en Californie[19]. La chanson Half of Me a été composée par Maurice Jarre, avec des paroles d'Hal David et interprétée par Alexandra Brown[5].

Le , le label Intrada publie une édition collector de la bande originale comprenant 26 titres, dont six morceaux supplémentaires en bonus[18],[19],[20].

Liste des titres

Accueil

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Le Dernier Vol de l'arche de Noé sort le aux États-Unis. Afin d'assurer le succès en salles du films, le studio Disney a recours à la méthode du double programme et propose le film avec une ressortie des 101 Dalmatiens (1961)[14],[21],[22]. Il est projeté dans de nombreux ciné-parcs avec comme slogan promotionnel Treat your family to a Disney summer (« Servez de l’été Disney à votre famille »)[22]. En France, il sort le .

Le film récolte 11 millions d'USD[14]. Ron Miller, alors président-directeur général de Walt Disney Productions, considère le résultat du film comme une écriture comptable, une perte de 6 millions de dollars[23]. Une marque d'insuccès est la diffusion dans l'émission d'anthologie Walt Disney sur CBS dès 1981[14], en octobre-novembre.

Dans son guide des films et des vidéos Leonard Maltin attribue 2,5 étoiles sur 4 et écrit que le film possède une « sentimentalité typique de Disney; un peu efficace »[15]. Mark Arnold utilise le terme plaisant pour qualifier le film, terme qu'il justifie par l'absence de problème sur le film, divertissant mais sans être mémorable[24]. Pour Arnold, Elliott Gould est dans une situation similaire à celle de James Garner en 1973-1974 qui, malgré une carrière cinématographique établie, signe avec Disney pour deux films, celui-ci et Max et le Diable (1981)[24]. Les deux films ont un succès similaires, très faible[14]. Garner a participé à Un petit Indien (1973) et Un cowboy à Hawaï (1974).

Notes et références

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Références

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  1. a et b (en) « The Last Flight of Noah's Ark », sur Turner Classic Movies (consulté le ).
  2. (en) « The Last Flight of Noah's Ark », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  3. « Le Dernier Vol de l’arche de Noé », sur RCQ (consulté le ).
  4. a et b (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 316.
  5. a et b (en) Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, p. 345.
  6. a et b « Le Dernier Vol de l'arche de Noé » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  7. (en) Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, p. 346.
  8. « Le Dernier Vol de l'arche de Noé », sur RS-Doublage (consulté le ).
  9. a et b (en) Michael O'Leary, « The Last Flight of Noah's Ark », Air Classics, vol. 16, no 4,‎ , p. 59.
  10. a b c d e et f (en) Stephan Wilkinson, « 12 Movies With Airplanes in Starring Roles », sur HistoryNet, (consulté le )
  11. a b c d e f g et h (en) Charles Schreger, « Times Are A-Changing at Disney », Los Angeles Times,‎ , Part IV p.12 (77) (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Michael O'Leary, « The Last Flight of Noah's Ark », Air Classics, vol. 16, no 4,‎ , p. 58.
  13. (en) Aljean Harmetz, « Disney Studio Risks $17.5 Million on 'Black Hole': Exhibitors Shown Ad Choice Is Explained Three More Contemplated », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. a b c d e f g h et i (en) Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, p. 349.
  15. a et b (en) Leonard Maltin, Leonard Maltin's 1996 Movie & Video Guide, (ISBN 0-451-18505-6, lire en ligne)
  16. (en) Dewayne Bevil, « Fantasy of Flight attraction to close », sur Orlando Sentinel, (consulté le ).
  17. (en) Michael O'Leary, « The Last Flight of Noah's Ark », Air Classics, vol. 16, no 4,‎ , p. 57.
  18. a et b (en) « The Last Flight of Noah’s Ark », sur Soundtrack Collector (consulté le ).
  19. a b c d e et f (en) « Intrada Special Collection - Page 5 », sur rateyourmusic.com (consulté le ).
  20. (en) « Maurice Jarre: The Last Flight of Noah’s Ark », sur Discogs (consulté le ).
  21. (en) Andrew Epstein, « 'Watcher' is release again », Los Angeles Times,‎ , p. 40 (332) (lire en ligne, consulté le )
  22. a et b (en) Roger Ebert, « The Last Flight of Noah's Ark », sur rogerebert.com, (consulté le ).
  23. (en) Sally Odge Davis, « Disney films have lost that old magic », The News & Observer, vol. 115,‎ , V11 (129) (lire en ligne, consulté le ).
  24. a et b (en) Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, p. 348.

Annexes

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Bibliographie

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Documents

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Liens externes

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