Le Docteur Miracle (Bizet)

opéra-comique/opérette en un acte de Georges Bizet

Le Docteur Miracle est une opérette[1] en un acte de Georges Bizet, sur un livret de Léon Battu et Ludovic Halévy tiré de la pièce de théâtre de Richard Brinsley Sheridan, Saint Patrick's Day, créée aux Bouffes-Parisiens le .

Le Docteur Miracle
Description de cette image, également commentée ci-après
Le « quatuor de l'omelette », sommet du genre comique.
Genre Opérette
Nbre d'actes 1 acte
Musique Georges Bizet
Livret Léon Battu et Ludovic Halévy
Langue
originale
Français
Sources
littéraires
Saint Patrick's Day, pièce de théâtre de Richard Brinsley Sheridan (1775)
Création
Théâtre des Bouffes-Parisiens
Paris Drapeau de la France France

Genèse

modifier

Le Docteur Miracle est composé par un Bizet de dix-huit ans, tout juste récipiendaire d'un second Prix de Rome[2], à l'occasion d'un concours d'opérettes organisé en août 1856 par Jacques Offenbach, désireux de promouvoir et élargir le répertoire du théâtre des Bouffes-Parisiens qu'il dirige depuis un an. Après une première sélection parmi soixante-dix-huit candidats[3], les six finalistes doivent composer la musique du livret écrit par Léon Battu et Ludovic Halévy d'après la pièce de théâtre de Richard Brinsley Sheridan, Saint Patrick's Day (1775).

Le , Bizet – qui n'avait auparavant composé que quelques mélodies, une Symphonie en ut majeur et une opérette non représentée, La Maison du docteur – remporte le premier prix, constitué d'une somme de 600 francs et d'une médaille d'une valeur de 150 francs[4], ex-æquo avec Charles Lecocq. Les deux ouvrages sont créés les 8 (Lecocq) et 9 (Bizet) aux Bouffes-Parisiens et représentés chacun onze fois avant de tomber dans l'oubli.

L'œuvre de Bizet ressort finalement des bibliothèques en 1951 et a fait depuis lors l'objet de plusieurs enregistrements.

Distribution de la création

modifier

Argument [5]

modifier

Un podestat de Padoue possède une fille; Laurette aime le capitaine Silvio; mais le seigneur podestat n'entend pas cela, et pour veiller sur Laurette, il prend un nouveau domestique sur la fidélité duquel il croit pouvoir compter. Ce domestique a deux qualités : il ne peut souffrir les militaires, ce qui est peu rassurant pour nos deux amoureux, et il fait de très mauvaises omelettes.

Le podestat sort avec Véronique, son épouse, pour digérer une omelette et laisse en tête-à-tête avec sa fille le capitaine Silvio lui-même qui avait su se donner un air assez bête et se faire passer pour Pasquin.

Ce faux Pasquin est jeté à la porte, mais il est vengé : il écrit au podestat qu'il a mis dans sa dernière omelette une assez forte dose de poison ! On mande sur le champ le docteur Miracle, qui sauvera le podestat à la condition que le podestat lui donnera en paiement sa fille ou quinze mille ducats. Le podestat préfère payer avec sa fille ; mais il n'a pas de chance, ce docteur est encore le capitaine Silvio !

  • Ensemble « La drôle de musique » (Tous)
  • Air « Ne me grondez pas pour cela » (Laurette)
  • Air « J'suis plus honnête que je suis bête » (Pasquin)
  • Quatuor « Voici l'omelette » (Laurette, Véronique, Pasquin, le podestat)
  • Duo « En votre aimable compagnie » (Laurette, Pasquin)
  • Air « Dérobez-vous à mon juste courroux » (Le podestat)
  • Ensemble « Mon enfant, si tu m'aimes bien » (Tous)
  • Finale « Grâce au miracle de l'amour » (Tous)

Représentations successives

modifier

Discographie

modifier

Articles connexes

modifier

Sources et bibliographie

modifier


Notes et références

modifier
  1. Le manuscrit de la partition de Bizet porte la mention « opéra-comique » quand le livret désigne l'ouvrage sous l'appellation d'« opérette ».
  2. Il remportera le premier Prix l'année suivante
  3. Le jury, présidé par Daniel-François-Esprit Auber est composé de Jacques Fromental Halévy, Ambroise Thomas, Charles Gounod, François-Auguste Gevaert, Victor Massé, François Bazin, Aimé Leborne, Eugène Scribe, Mélesville, Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges.
  4. Jean-Claude Yon, Offenbach, coll. Biographies, Gallimard, 2000 (pp. 179-184)
  5. Issu de Le Nouvelliste, 18 avril 1847 sur Gallica

Liens externes

modifier