Le Héron
Le Héron est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Le Héron | |||||
La mairie-école. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Quatre Rivières | ||||
Maire Mandat |
Sylviane Carpentier 2020-2026 |
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Code postal | 76780 | ||||
Code commune | 76358 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Héronnais, Héronnaises | ||||
Population municipale |
249 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 29′ 51″ nord, 1° 23′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 62 m Max. 183 m |
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Superficie | 10,72 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gournay-en-Bray | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
modifierLa commune est traversée par le Héron, affluent de l'Andelle.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Forges-les-Eaux à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Le Héron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40 %), terres arables (31,2 %), prairies (28,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe lieu est attesté sous les formes Hairun vers 1025[13] et Hairon fin XIIe siècle[14]. L'article défini apparaît tardivement en 1715 sur la carte du diocèse de Rouen[15], en 1719 sur une carte de Normandie[16], puis sous la forme Le Heron-sur Andele dans un ouvrage de 1740[17]. Il est définitivement adopté le .
François de Beaurepaire[14] suggère, d'après les formes anciennes, de reconnaître dans le second élément l'appellatif vieux norrois -lundr fréquemment attesté en Normandie sous la forme d'une finale en -lon (cf. Bouquelon, Yquelon, etc.), mais qui a occasionnellement donné -ron. Cette évolution phonétique [l] > [r] est également attestée pour les noms communs par ailleurs. Le toponyme Yébleron (pays de Caux, Eblelont vers 1210) présenterait une évolution similaire.
Pour François de Beaurepaire[14], le premier élément serait le vieil anglais hæġ « enclos, parc » qui explique la diphtongue [ai] et dont l'association avec -lundr a du sens. En outre, on note très souvent dans la toponymie normande, la coexistence d'éléments scandinaves et vieil anglais.
Saint-Denis-d'Aclon (pays de Caux, Sanctus Dyonisus de Haqueron XIIIe siècle) représenterait une variante entièrement scandinave de ce toponyme, selon le même auteur[14]. En outre, l'existence d'un Bois de la Héronde au hameau du même nom, sur la commune de Bézancourt située à une dizaine de kilomètres du Héron, qui semblerait confirmer cette hypothèse.
Cependant, l'objection que l'on peut soulever est que l'évolution Eblelont > Yébleron est probablement attribuable à une dissimilation [l] — [l] > [l] — [r], et ne peut servir de référence, car le contexte phonétique favorable à cette évolution n'apparaît pas dans la combinaison hæġ + lundr. C'est pourquoi certains spécialistes ont préféré d'autres explications. En particulier, Ernest Nègre a proposé l'anthroponyme germanique Hario, qui convient aussi bien (sinon mieux), générant une proto-forme gallo-romane °HARIONE > Hairun, Hairon[18]. Dans cette dernière hypothèse, Le Héron serait alors « (le domaine de) Hario »[19].
Histoire
modifierL'ancien prieuré Saint-Gilles, dépendant de l'abbaye de Saint-Évroult, disparaît au XVIIIe siècle.
Ce lieu est probablement celui d'origine de la famille anglaise de Heron, dont un membre Jordan de Heron tenait un fief à Hadeston dans le Norvignetteerland au début du XIIIe siècle.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 249 habitants[Note 2], en évolution de −1,97 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Michel du Héron.
- Ruines de l'église Notre-Dame-et-Saint-Gilles du XIIe siècle, remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles, détruite par un incendie en 1879[26]. Ancienne église prieurale dépendant de l'abbaye de Saint-Évroult.
- Château (disparu) XVIIe et XIXe siècles avec communs élevés vers 1809 sur des plans de l'architecte Jean-Guillaume Bernard Vauquelin[27]. Élevé sur de vastes proportions, prolongé et fortement restauré vers 1858[28], ce château a été détruit vers 1948. Son aspect est connu par des cartes postales anciennes[29]. Il était construit en brique et pierre, sur deux niveaux. Au début du XXe siècle, Il se composait d'un corps de logis élevé à l'origine "vers la fin du règne d'Henri IV", surmonté d'une toiture mansardée, cantonné à chacune de ses extrémités par une aile, prolongée elle-même par un pavillon à la toiture plus élevée. Sur chaque façade, les trois travées centrales marquaient un avant corps plus élevé d'un étage et légèrement saillant, surmonté d'un fronton triangulaire. La façade postérieure était bordée par un étang. La seigneurie du Héron appartenait au XVIe siècle à la famille de Caradas[30], de laquelle elle se transmit par alliances aux Le Marchand de Bardouville[31], en 1715 aux Le Roux d'Esneval[32], puis en 1763, aux Pomereu[33]. La Maison de Pomereu conserva ensuite le château[34].
- Manoir de Malvoisine (début XVIIe siècle), faisant l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [35]. Le manoir apparaît sous le nom du château de Mal Voisin dans le film Bon Voyage, Charlie Brown (and Don't Come Back!!) de Bill Meléndez et Phil Roman (1980).
- Butte ou motte seigneuriale[36]
- Chapelle funéraire construite en 1868 par l'architecte Louis Thérèse David de Pénanrun pour servir de sépulture à la Maison de Pomereu. Construite dans un style néo-byzantin, elle comporte un campanile coiffé d'une lanterne. La crypte se trouve sous une chapelle, surmontée par un dôme. Cédée à la commune en 1982 pour devenir église paroissiale, cette chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [37]. L'architecte Louis de Penanrun construisit aussi de 1872 à 1874 l'hôtel de Pomereu à Paris, rue de Lille.
Patrimoine naturel
modifier- Site classé
- Le domaine de la Malvoisine Site classé (1995)[38]
Personnalités liées à la commune
modifier- Robert de Pomereu (1860-1937), maire du Héron, conseiller-général, député et sénateur.
- Gustave Flaubert, y a séjourné et s'est inspiré de ce séjour dans un épisode important de Madame Bovary : le bal à la Vaubyessard.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , VIII-180 p., cartes ; 24 cm (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150, BNF 34633052).
- Joseph Prudent Bunel et Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure, Arrondissement de Rouen, Luneray, Éditions Bertout, , 493 p., réimpression de l'édition de 1879.
- N.-R. Potin de La Mairie, Recherches historiques, archéologiques et biographiques sur les possessions des sires normands de Gournay, le Bray normand et le Bray picard et sur toutes les communes de l'arrondissement de Neufchâtel, Gournay-en-Bray, Letailleur-Andrieux, , 2 vol. in-8° (BNF 31140432, lire en ligne), p. 122.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Héron et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives de la Seine-Maritime, 14 H 232.
- Sourçage à incorporer.
- Frémont, cartographe, et Claude Auguste Berey, graveur, Carte particulière du diocèse de Rouen dressée sur les lieux par Mr Frémont de Dieppe sous les yeux et par les ordres de feu Mre Jacques Nicolas Colbert, archevesque de Rouen, Paris, 1715.
- Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719 [BnF].
- Dom M. Toussaint C. du Plessis, Description géographique et historique de la Haute-Normandie, Paris, 1740, t. II, p. 592.
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 846, § 14792.
- Albert Dauzat (Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 350b) avait en son temps proposé Haro / Hero, qui convient moins bien; mais l'auteur ne connaissait qu'une forme Heron datée de 1337.
- « Michel, Marie, Robert de Pomereu (1860 - 1937) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no IA00019735, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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- Henri de Frondeville, Les Présidents du Parlement de Normandie (1499-1790) Recueil généalogique, Rouen & Paris, Lestringant & Picard, , 636 p., p. 540-542.
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- Jean Benoît Désiré Cochet (abbé), Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Paris, impr. nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 584 col. puis paginé 585-652 p. ; in-4° col. 292 sur Gallica.
- Notice no PA00101094, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le domaine de la Malvoisine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).