Le Soleil (quotidien littéraire français)

quotidien littéraire français
Le Soleil
Format
Fondateur
Date de création
Date de dissolution
Pays

Le Soleil est un quotidien littéraire français du soir, fondé en 1865 par le journaliste et banquier Moïse Polydore Millaud.

Histoire modifier

Millaud avait déjà créé deux ans plus tôt Le Petit Journal. Le numéro spécimen du Soleil sort le , et le premier numéro le . Il tire à 14 000 exemplaires[1].

Lorsqu'il fonde ce nouveau titre venu enrichir son groupe de presse, Millaud veut imiter Le Figaro, qui est alors encore un simple semi-hebdomadaire à 35 centimes. À la même époque, il crée aussi La Revue pour tous, le Journal de lecture, le Journal des voyageurs, puis L'Histoire.

Millaud souhaitait contre-attaquer car son rival Hippolyte de Villemessant venait de fonder Le Grand Journal, concurrent de son titre vedette Le Petit Journal, d'un format de 125 par 90 centimètres. Il voulait aussi concurrencer L'Événement, quotidien littéraire à 10 centimes lancé par le même Villemessant.

Pour concurrencer ses concurrents, Millaud utilise une méthode simple : débaucher des collaborateurs à prix d'or et faire signer des écrivains réputés[2]. Il propose 500 000 francs à Victor Hugo, toujours exilé à Guernesey, pour publier en feuilleton Les Travailleurs de la mer, mais l'écrivain refuse, considérant que son roman n'a pas été conçu pour être découpé à la manière des Misérables, prépublié de cette manière quelques années plus tôt. Millaud passe outre et signe avec Albert Lacroix, l'éditeur d'Hugo, permettant de lancer la prépublication en feuilleton le . Furieux, Villemessant propose alors à ses abonnés, l'ouvrage en entier comme prime. Hugo s'avoue en définitive pas si mécontent que ça : son livre est sorti « en entier »[3].

Le Soleil publiera 708 numéros jusqu'au [4].

Le Soleil ne doit pas être confondu avec Soleil du dimanche (surtitré L'Illustré), hebdomadaire dominical français fondé par le baron Edmond-Louis-Roger Viot Bodson de Noirfontaine (1851-?) en 1888.

Références modifier

  1. Victor Hugo raconté par les papiers d'état de Pierre Angrand, Gallimard, 1961, p. 256.
  2. « Marinoni : le fondateur de la presse moderne, 1823-1904 », par Éric Le Ray, p. 161
  3. « Les modernités de Victor Hugo », par David R. Ellison, Ralph Heyndels, p. 50
  4. « Le Soleil (Paris. 1865) », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).

Articles connexes modifier