Le Sommeil (Courbet)

tableau de Gustave Courbet

Le Sommeil, aussi intitulé Les Deux Amies, les Dormeuses et Paresse et Luxure, est un tableau peint par Gustave Courbet. Cette œuvre représente deux femmes se reposant après une relation sexuelle. Elle a été réalisée en 1866 pour le collectionneur Khalil-Bey et est maintenant conservée au Petit Palais de Paris.

Le Sommeil
Le Sommeil
Artiste
Date
1866
Commanditaire
Type
Huile sur toile
Technique
Dimensions (H × L)
135 × 200 cm
Propriétaire
No d’inventaire
PPP3130
Localisation
Inscription
G. Courbet, 66Voir et modifier les données sur Wikidata

Provenance

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Commande du diplomate ottoman Khalil-Bey à Courbet, le tableau lui est vendu avec L'Origine du monde en 1866[Note 1]. En 1868 à la suite de la vente aux enchères de la collection Khalil-Bey, l'œuvre devient jusqu'en 1882, la propriété de Jean-Baptiste Faure chanteur d'opéra et amateur d'art, qui possédait aussi le Déjeuner sur l'herbe d'Édouard Manet. Après 1882, le tableau devient la possession d'Auguste Reverdin, chirurgien suisse, qui l'a acquis par l'intermédiaire de Léon Massol[1]. En 1953 il entre dans les collections du Petit Palais après son acquisition par la galerie Paul Vallotton[Note 2] (ancienne succursale à Lausanne de la galerie Berheim-Jeune)[2].

Description

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La composition de la scène s'inscrit dans un format rectangulaire horizontal. Le tableau montre deux femmes nues endormies, enlacées sur un lit défait. À gauche une femme aux cheveux bruns[Note 3] dans une position de torsion, couchée sur le dos, les deux jambes de profil, à droite une femme rousse[Note 4], tournée vers la femme brune. La femme rousse maintient sur sa hanche la jambe droite de la femme brune. Plusieurs détails font allusion à un repos après une relation sexuelle. On aperçoit sur le lit des parures (épingle à cheveux, colliers de perles) abandonnées sur le drap, et le détail d'une robe près de la main droite de la femme brune[3]. Le fond montre un rideau bleu, à droite, un vase avec des fleurs est posé sur une console, à gauche un verre, un pichet et un vase de cristal, sont disposés sur une sorte de table de style oriental. Le tableau est signé, en bas à droite, G. Courbet .66.

Galerie

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Notes et références

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  1. Initialement Khalil-Bey voulait acquérir un autre tableau de Courbet intitulé Vénus poursuivant Psyché de sa jalousie. Comme le peintre venait de le vendre, il lui proposa d'en réaliser un autre dans un style identique.
  2. Frère de Félix Vallotton.
  3. Le livre de Claude Schopp "L'origine du monde, vie du modèle" (Éditions Phébus , oct. 2018) fournit une piste sur l'identité de la femme brune qui a servi de modèle. il pourrait s'agir de Constance Quéniaux, maîtresse de Khalil-Bey, le commanditaire du tableau qui l'a acquis simultanément à l'Origine du monde. Cette danseuse à l'Opéra de Paris est présentée, dans le livre ci-dessus, comme le "vrai" modèle de ce dernier tableau. Elle pourrait être le modèle de la femme brune du présent tableau, peint simultanément, du fait de la ressemblance avec les photographies et les descriptions des critiques qui vantaient "la noirceur de sa chevelure et ses beaux sourcils noirs".
  4. Cette femme a les traits et les cheveux de Joanna Hifferman qui posa plusieurs fois pour Courbet dont, la même année, pour une série de quatre portraits intitulés Jo, la belle Irlandaise. Joanna est, comme Constance Quéniaux, l'un des modèles supposés de l'Origine du Monde.

Références

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Bibliographie

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  • Bruno Foucart, Courbet, Paris, Flammarion, coll. « Les maitres de la peinture moderne », (OCLC 602545091, BNF 34592962).
  • James H. Rubin (trad. Xavier Bernard), Courbet, Londres/Paris, Phaidon, coll. « Art & Idées », , 351 p. (ISBN 0-7148-9078-2).
  • Laurence Des Cars (conservateur au musée d'Orsay), Dominique de Font-Réaulx (conservateur au musée d'Orsay), Gary Tinterow (directeur du département d'art moderne et contemporain du Metropolitan Museum of Art) et Michel Hilaire (directeur du musée Fabre), Gustave Courbet : Exposition Paris, New York, Montpellier 2007-2008, Paris, Réunion des musées nationaux, , 477 p. (ISBN 978-2-7118-5297-0).

Liens externes

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