Le Temps incertain
Le Temps incertain est un roman de science-fiction de Michel Jeury, publié en 1973.
Le Temps incertain | |
Auteur | Michel Jeury |
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Pays | France |
Genre | Roman Science-fiction |
Éditeur | Robert Laffont |
Collection | Ailleurs et Demain |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1973 |
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Résumé
modifierLe docteur Robert Holtzach est psychronaute, c'est-à-dire chercheur et expérimentateur en chronolyse à l'hôpital Garichankar au début du XXIe siècle. La chronolyse est une technique de voyage dans le temps au moyen de psychotropes qui en perturbant la perception du temps font accéder à l'Indéterminé ou Temps Incertain. Daniel Diersant est un personnage des années 1960 qui va être involontairement plongé dans le Temps Incertain et se trouver mêlé à la lutte entre l'hôpital Garichankar et une mystérieuse entité dénommée HKH.
Trilogie Chronolytique
modifierCe roman a bénéficié d'une suite, Les Singes du temps en 1974 et d'une préquelle en 1976, Soleil chaud poisson des profondeurs, également publiés dans la collection « Ailleurs et Demain » des éditions Robert Laffont. L'ensemble de ces trois œuvres est communément dénommé Trilogie Chronolytique, même si l'éditeur a choisi le titre Cycle de la Chronolyse pour sa réédition des trois romans en 2009 et 2011.
Commentaire
modifierL'écriture a débuté à Florensac (Falgueyrat) pour se terminer à La Grèze (Eyrenville) sur la commune de Plaisance. Ce roman marque son entrée sur la scène de la science-fiction française des années 1970, même s'il n'est pas le premier de Michel Jeury dans ce domaine. Par sa qualité littéraire, son style et sa construction, il a souvent été associé par la critique au Nouveau roman.
Pour sa thématique du temps incertain, flou, désarticulé, cette même critique[1] et son éditeur ont rapproché cet ouvrage de ceux de Philip K. Dick et de Ubik en particulier. La citation de Philip K. Dick en ouverture du livre a contribué à la renommée de celui-ci en France.
Gérard Klein a publié le Temps incertain dans la collection « Ailleurs et Demain » sans avoir rencontré Michel Jeury et sans avoir modifié le manuscrit. Les deux hommes se rencontreront une première fois lors du premier congrès de la science-fiction à Clermont-Ferrand, où Michel Jeury recevra le premier Grand prix de la science-fiction pour Le Temps incertain et Gérard Klein pour une nouvelle. Gérard Klein, croyant initialement que Jeury était un pseudonyme et Issigeac une adresse de Vacance, décrit le « Pèlerinage d'Issigeac[2] » qui suivit la parution du Temps incertain, en citant deux proches de Gilles Deleuze qui l'ont précédé avant que Klein ne fasse lui-même le déplacement. Ce dernier affirme que publier le Temps incertain a donné du sens à sa vie. Ce livre, ainsi que l'œuvre générale de Michel Jeury, a contribué à l'émergence de la notion philosophique de « Société de contrôle » posée par Deleuze en 1990[réf. nécessaire].
Éditions françaises
modifier- Michel Jeury, Le Temps incertain, Robert Laffont, coll. « Ailleurs et Demain », 1973 (réédition en 1978 et 2008) ;
- Michel Jeury, Le Temps incertain, Edito-Service, coll. « Les Chefs-d'œuvre de la science-fiction », 1975 ;
- Michel Jeury, Le Temps incertain, Pocket, coll. « Science-fiction », n°5042, 1979 ;
- Michel Jeury, Le Temps incertain, Le Livre de poche, coll. « Science-fiction », n°7118, 1989.
Classique de la science-fiction
modifierCe roman est considéré comme un grand classique de la science-fiction dans les ouvrages de référence suivants :
- Annick Beguin, Les 100 principaux titres de la science-fiction, Cosmos 2000, 1981 ;
- Jacques Goimard et Claude Aziza, Encyclopédie de poche de la science-fiction. Guide de lecture, Presses Pocket, coll. « Science-fiction », no 5237, 1986 ;
- Denis Guiot, La Science-fiction, Massin, coll. « Le monde de... », 1987 ;
- Enquête du Fanzine Carnage mondain auprès de ses lecteurs, 1989 ;
- Lorris Murail, Les Maîtres de la science-fiction, Bordas, coll. « Compacts », 1993 ;
- Stan Barets, Le science-fictionnaire, Denoël, coll. « Présence du futur », 1994.
- Simon Bréan, La Science-fiction en France. Théorie et histoire d'une littérature, Paris, PUPS, coll. « Lettres françaises », 2012, p. 197[3].
Roland C. Wagner le décrit, en 1990, comme un livre difficile à la structure "éclatée et répétitive", mais qui a "fort bien vieilli" et dont la lecture produit toujours un effet de surprise voire de choc[4].
Études sur l’œuvre
modifierNatacha Vas-Deyres, « Michel Jeury et l’écriture du temps », ReS Futurae [En ligne], 3 | 2013, mis en ligne le 22 décembre 2013, consulté le 08 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/resf/501 ; DOI : https://doi.org/10.4000/resf.501
Notes et références
modifier- « Critiques de S. Bertrand et J. Raymond » sur le site NooSFere.
- « Archives stellaires/Klein/Préfaces et postfaces/Livre d'or Michel Jeury », sur quarante-deux.org (consulté le ).
- « Description d'un Livre », sur paris-sorbonne.fr via Wikiwix (consulté le ).
- Roland C. Wagner, « Inspi romans », Casus Belli, no 55, , p. 104
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la littérature :