Le Tyran éternel

roman de Patrick Grainville

Le Tyran éternel
Image illustrative de l’article Le Tyran éternel
Capitaine Diallo, le crocodile de Yamoussoukro, confident de Houphouët-Boigny dans le roman

Auteur Patrick Grainville
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Seuil
Collection Cadre rouge
Date de parution
Nombre de pages 283
ISBN 202032685X
Chronologie

Le Tyran éternel est un roman de Patrick Grainville publié le qui a pour cadre la Côte d'Ivoire, évoquée à la première personne[1] par le défunt président Félix Houphouët-Boigny.

Historique modifier

Vingt-deux ans après son prix Goncourt, pour Les Flamboyants — dont le cadre africain marquait déjà l'amour de l'auteur pour le continent, né des conversations avec ses élèves d'origine africaine du lycée de Sartrouville où il a enseigné[2]—, Patrick Grainville revient en Afrique[3] et livre un roman d'écologie politique salué alors par la critique[4],[5].

Résumé modifier

Le narrateur de ce roman africain est un mort : le Président Houphouët-Boigny, libérateur de la Côte d’Ivoire et dictateur roué. Du ciel, il décrit sa capitale créée de toutes pièces dans la forêt : Yamoussoukro. La ville est ornée de sa basilique, réplique démesurée de la basilique Saint-Pierre de Rome. Houphouët s’adresse à son crocodile sacré centenaire : Capitaine Diallo. Le tyran suit les manœuvres et les intrigues d’une bande d’écrivains africains débarqués dans la capitale dont Sylvanus, un rebelle qui attente à sa légende. Boris, un romancier français, accompagne la bande et fait connaissance avec le couple magnifique de Thérèse et d’Assioutou. Bientôt circule la rumeur d’un albinos mystérieux, paria voué comme tous les siens à la persécution, voire au sacrifice.

Réception critique modifier

Citant tour à tour Ramón María del Valle-Inclán, Gabriel García Márquez, Alejo Carpentier et Augusto Roa Bastos qui ont, eux aussi, brossé des portraits de dictateurs, Jorge Semprún met en exergue l'approche propre à Patrick Grainville, son originalité de faire témoigner un mort et de proposer au lecteur « une aventure narrative exceptionnelle » dans un contexte littéraire français bien trop sage et étriqué à son goût[6].

Éditions modifier

Notes et références modifier

  1. Parole d'outre-tombe par Jean-Rémi Barland dans Lire, publié le 1er février 1998.
  2. Grainville, l'Africain, par Alexandra Lemasson dans L'Express du 11 juin 1998.
  3. Le roman baroque, c’est aller à l’excès, le mélange des genres, l’horreur du vide entretien avec Guillaume Chérel pour www.regards.fr le 1er juillet 1998.
  4. Crocodile Boigny par Olivier Le Naire dans L'Express du 22 janvier 1998.
  5. L'Afrique cocasse et charnelle de Patrick Grainville vaut le voyage !, Isabelle Lortholary, Elle, janvier 1998.
  6. Le Tyran éternel, Jorge Semprún, Le Journal du dimanche, 11 janvier 1998.

Annexes modifier

Bibliographie modifier