Le Voyageur imprudent

roman de René Barjavel

Le Voyageur imprudent est un roman de science-fiction de René Barjavel, paru en 1944.

Le Voyageur imprudent
Image illustrative de l’article Le Voyageur imprudent
Couverture du Voyageur imprudent dans son édition originale

Auteur René Barjavel
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Science-fiction
Éditeur Denoël
Lieu de parution Paris
Date de parution 1944
Type de média Livre papier
Nombre de pages 256
Chronologie

Publications

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Le roman connaît une prépublication, sous forme de feuilleton, en 1943, avant d'être édité en volume l'année suivante.

Résumé

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Noël Essaillon (physicien-chimiste), s'appuyant sur les travaux et la collaboration d'un jeune mathématicien (Pierre Saint-Menoux), invente une substance (la noëlite 3) permettant de voyager dans le temps. D'abord développée sous forme de gélules à ingérer, il en enduit ensuite un scaphandre beaucoup mieux étudié pour les voyages dans le temps. Saint-Menoux explore tout d'abord le futur proche puis, s'enhardissant, un futur très lointain où il découvre une humanité ayant évolué vers la spécialisation exclusive des tâches. Mais les voyages dans le temps ne sont pas dénués de danger, et Saint-Menoux devra apprendre à ses dépens que toute action entraîne des conséquences.

Présentation de l'œuvre

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Le voyageur imprudent est très évidemment inspiré de La Machine à explorer le temps de H. G. Wells, dont Barjavel était à l'évidence un lecteur averti (Ravage en porte également l'empreinte) et duquel il reprend le concept du savant, voyageur solitaire du temps, curieux de savoir où le progrès va mener l'humanité dans l'avenir. Le thème Wellsien de la dégénérescence de l'humanité en races diverses et spécialisées dans un avenir très lointain (Morlocks et Elois) est également réutilisé, mais Barjavel va beaucoup plus loin que Wells dans le délire fantaisiste et satirique, l'humanité future (en l'an 100 000) s'apparentant désormais aux insectes sociaux, répartis en hommes-pelles, homme-ventres, hommes-nez, etc.

Authentique trouvaille de Barjavel, Le Voyageur imprudent est le premier roman à avoir énoncé le fameux paradoxe du grand-père. Mais, si l’épisode où le héros disparaît après avoir assassiné son aïeul figure bien dans l’édition de 1944, Barjavel a attendu une quinzaine d'années avant d'énoncer clairement le paradoxe sous forme de post scriptum dans l'édition de 1958, véritable petit essai à la Philip K. Dick. À cette date, le thème avait déjà été découvert et exploité par les écrivains américains de l’« âge d'or[1] ».

Distinction

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En 1944, Le Voyageur imprudent est récompensé, avec Ravage, du Prix des Dix. Cette distinction provisoire est à l'initiative d'un groupe d'humoristes et de chansonniers, présidé par Béby et constitué notamment de Georgius, Yves Deniaud, Jean Rigaux pour combler l'absence de lauréats du prix Goncourt[2].

Adaptation

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Éditions

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Éditions imprimées

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Le Voyageur imprudent est d'abord paru en feuilletons dans l'hebdomadaire Je suis partout durant l'année 1943. Puis, en volume, en 1944 et dans une version révisée en 1958.

Livres audio

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Notes et références

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  1. Cf. Passeport pour les étoiles, Francis Valéry, Folio SF, p. 58.
  2. « Le prix des dix à René Barjavel » [vidéo], sur INA. Actualités françaises, .

Voir aussi

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Bibliographie

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  • François Ouellet, « Être père « au conditionnel » : Le Voyageur imprudent et Ravage de René Barjavel », dans Patrick Bergeron, Patrick Guay et Natacha Vas-Deyres (dir.), C'était demain : anticiper la science-fiction en France et au Québec (1880-1950), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Eidôlon » (no 123), , 428 p. (ISBN 979-10-91052-24-5), p. 173-181.

Liens externes

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