Lecteur d'écran
Un lecteur d'écran (également appelé revue d'écran) est un logiciel d’assistance technique destiné aux personnes « empêchées de lire » (aveugles, fortement malvoyantes, dyslexiques, dyspraxiques…) : il retranscrit par synthèse vocale et/ou sur un afficheur braille ce qui est affiché sur l'écran d'un ordinateur tant en termes de contenu que de structure et permet d'interagir avec le système d’exploitation et les logiciels applications.
Accessibilité des applications et des documents
modifierLe bon fonctionnement d’un lecteur d’écran repose sur des applications correctement construites, qui interagissent avec le système d’exploitation via les API d’accessibilité. Les documents élaborés à l’aide de ces applications doivent également être correctement structurés. Par exemple, pour un document de type texte, doivent être utilisés : les styles de titres, de véritables listes à puces…
Concernant les sites web, la problématique de l’accessibilité a été abordée par la Web Accessibility Initiative (WAI) du World Wide Web Consortium (W3C) qui a produit une série de recommandations, les Web Content Accessibility Guidelines (en), afin d’aider les développeurs de contenu à produire des sites appropriés.
Modes de restitution
modifierIl existe deux principaux modes de restitution des informations interceptées par le lecteur d’écran :
La synthèse vocale est le mode le plus utilisé, d’une part parce que seule une minorité des personnes déficientes visuelles maîtrise le braille, d’autre part parce que les afficheurs braille sont des dispositifs coûteux[1].
Liste de lecteurs d'écran
modifierPour ordinateurs
modifierSous Windows
modifier- Jaws[2] ;
- NVDA (NonVisual Desktop Access)[3] (gratuit, sous licence GPL) ;
- myReader (Utilisez votre lecteur d'écran sans clavier... www.myreader.org) ;
- Window-Eyes ;
- Hal Screen Reader ;
- QualiWorld ;
- Narrateur.
- PDF XChange Viewer (voir fiche outil réalisé par l'APEDA : https://www.apeda.be/layout/uploads/2022/10/Num-6-PDF-X-Change.pdf)
- VoiceOver[4] (inclus dans le système) ;
- VisioVoice
Multiplateforme
modifier- eSpeak projet open source compatible notamment avec Android, Linux, Mac OS et Windows ;
- Microsurf[5] lecteur d'écran sous Chrome compatible notamment avec Mac OS et Windows.
Sous Linux et Unix
modifierLes plus connus sont (par ordre alphabétique) :
- BRLTTY (BRaille TTY) et suse-blinux (BLind Linux) : Braille est le format de sortie ;
- ELinks intègre cette fonctionnalité[6] ;
- Emacspeak (en) ;
- Festival Speech Synthesis System ;
- Orca pour GNU/Linux ;
- screader : la synthèse vocale est le format de sortie ;
- speakup : la synthèse vocale est le format de sortie ;
- SRCore (Screen Reader Core) de Gnopernicus : braille et synthèse vocale sont les 2 formats de sortie ;
- YASR (Your All-purpose Screen Reader) : la synthèse vocale est le format de sortie.
Pour smartphones
modifierSous iOS
modifier- VoiceOver (inclus dans le système).
Sous Android
modifierNotes et références
modifier- Christian Volle, « Les technologies au service des aveugles et des malvoyants », sur site de l’Association Valentin Haüy, (consulté le ).
- évaluation de JAWS 17 sur le site du CERTAM (Centre d’évaluation et de recherche sur les technologies pour les aveugles et les malvoyants).
- évaluation de NVDA sur le site du CERTAM (Centre d’évaluation et de recherche sur les technologies pour les aveugles et les malvoyants).
- Évaluation de VoiceOver sur le site du CERTAM (Centre d’Évaluation et de Recherche sur les Technologies pour les Aveugles et les Malvoyants).
- Le site de microsurf.
- (en) elinks pour les aveugles.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Oralux (distribution GNU/Linux pour déficients visuels)
- Audiodescription
- Plage braille
- Accessibilité numérique
Liens externes
modifier- (en) TTS : back-end et front-end ; Logiciels de TTS
- Comment les personnes déficientes visuelles utilisent l'informatique sur le site de l’Association Valentin Haüy
- Accès des personnes ayant une déficience visuelle à l’outil informatique, article de Christian Coudert et Jean-Pierre Carpanini du Centre d’évaluation et de recherche sur les technologies pour aveugles et malvoyants de l’Association Valentin Haüy (CERTAM)