Ledger (entreprise)
Ledger est une entreprise française qui conçoit et commercialise des portefeuilles de crypto-monnaies physiques destinés aux particuliers et aux entreprises.
Ledger | |
Création | 31 janvier 2011 (immatriculation) |
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Dates clés |
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Fondateurs |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Resilience by design. |
Siège social | Paris France |
Direction | Pascal Gauthier |
Activité | Programmation informatique Ape : 6201Z |
Produits | Sécurisation des cryptomonnaies |
Effectif | 700 (2022) 600 (2024)[1] |
SIREN | 529 991 119 |
Site web | www.ledger.com |
Chiffre d'affaires | 55 800 000 € en 2022 [2] |
Résultat net | − 397 200 € au 31/12/2016 |
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Historique
modifier2014 - 2016 : Débuts
modifierEn 2014, après avoir co-fondé La Maison du Bitcoin[3] (renommée Coinhouse), le premier comptoir physique d’Europe pour le change de cryptomonnaies[4], Éric Larchevêque et Thomas France créent Ledger avec les fondateurs de deux autres startups : BTChip et ChronoCoin[5]. Éric Larchevêque quittera l'entreprise en 2019[1].
L'objectif est de sécuriser la détention et les transactions en crypto-monnaies pour les utilisateurs individuels en concevant des portefeuilles physiques numériques (hardware wallets)[6].
Différents produits sont commercialisés entre 2014 et 2016 sous le nom générique de « Ledger Nano »[7] et les principales cryptomonnaies sont supportées, par exemple le Bitcoin ou encore l’Ethereum[8].
La société deviendra le premier portefeuille de cryptomonnaies à obtenir la Certification de sécurité de premier niveau (CSPN) de l’ANSSI[9],[10].
2017 - 2018 : Développement
modifierEn , Ledger lève sept millions d’euros lors d’un tour de table mené par Maif Avenir[11].
Avec une levée de 75 millions de dollars en 2018, elle figure à la troisième place des start-up françaises qui ont collecté le plus de fonds atteignant ainsi la catégorie de scale-up[12],[13].
En parallèle, l'entreprise investit dix millions d’euros dans la construction d’une usine à Vierzon après avoir longtemps délocalisé sa production en Chine[14],[15].
2018 - 2020 : Difficultés et plan d'évolution
modifierFin 2018, Ledger signe un partenariat avec Engie pour développer des boîtiers connectés permettant de certifier les quantités d’énergies produites par les sources d’énergie renouvelable grâce à la blockchain[16],[17].
Au printemps 2019, Le Monde indique que des postes sont supprimés dans l'équipe parisienne[18]. Les Echos affirme, pour sa part, que près de 10 % du total des effectifs est menacé, notamment dans les fonctions support, en raison de l'écroulement du cours du Bitcoin (les ventes de portefeuilles numériques de l'entreprise ayant été divisées par deux en une année)[19]. Peu de temps après, l'entreprise annonce être de nouveau en phase de recrutement[20],[21]. Vers cette époque, l'entreprise est alors dans la tourmente, affrontant plusieurs attaques informatiques[1].
2021 - 2023: Licorne et FTX
modifierEn , Ledger fait une levée de fonds de 380 millions d'euros et est valorisée 1,5 milliard de dollars[22],[23]. En , l'effondrement de la plateforme FTX entraîne un transfert en masse des crypto-monnaies stockées sur les plateformes centralisées vers les portefeuilles numériques (wallet) tels que Ledger, provoquant une augmentation des ventes Ledger la même semaine.
En , l'entreprise réalise une levée de fonds de 100 millions d'euros, lui permettant de maintenir sa valorisation à 1,3 milliard d'euros[24]. En octobre de la même année, Ledger décide de supprimer 90 emplois sur les 750 que compte l'entreprise[25]. Cette même année, Ledger commercialise un service payant, Recover, permettant de partager sa clef d'accès ; cette offre optionnelle se voit vivement critiquée par les utilisateurs qui souahitent rester souverains sur leurs cryptoactifs[1].
Après le « passage à vide » de 2023, fin de l'année suivante l'entreprise déménage dans Le Marais ; ceci marque symboliquement le passage d'une start-up à une entreprise établie, ainsi que son orientation vers le luxe avec son produit nommé le « Ledger Stax »[1].
Produits commercialisés
modifierLedger Nano S
modifierCe portefeuille électronique de crypto-monnaies se présente comme une clé USB, qui contient une clé privée digitale. Cette clé permet au propriétaire de s'identifier sur l'ordinateur qui contient ses actifs en crypto-monnaies, que ce soit son ordinateur personnel ou une plateforme de trading.
Ledger Flex
modifierLedger Stax
modifierC'est un portefeuille électronique de crypto-monnaies haut de gamme fabriqué par Foxconn[1]. Il se présente sous la forme d'une carte de crédit de 85mm x 54mm x 6mm pour un poids de 45,2g. Les coins sont magnétiques ce qui permet d'empiler les éléments. Il a nécessité plus de deux ans de développement et se voit vendu pour environ 400 € lors de sa sortie en 2024[1].
Ledger Live
modifierCette application permet d'acheter et de vendre des actifs numériques[23].
Actionnaires
modifier- 10T Fund de Dan Tapiero[26],
- Financière Agache de Bernard Arnault[26],
- Draper (en)[26],
- Korelya Capital, fonds de Fleur Pellerin[23],
- Groupe Samsung[23].
Notes et références
modifier- Gilles Fontaine, « La conversion risquée de Ledger aux codes du luxe », Challenges, no 852, , p. 60-61 (ISSN 0751-4417)
- https://www.businesscoot.com/fr/entreprise/ledger
- « Cryptomonnaie : Samsung investit dans la pépite française Ledger », La Tribune,
- Raphaël Bloch, « Coinhouse lance la première vente de « tokens » en boutique », sur Les Echos, (consulté le )
- Emmanuelle Delsol, « Ledger se rêve en Cisco du bitcoin », sur L'Usine digitale, (consulté le )
- Vincent Mignot, « Interview d'E. Larchevêque - Ledger Wallet stocke et sécurise vos bitcoins », sur cBanque Actu, (consulté le )
- (en-US) Corin Faife, « Ledger Launches Blockchain Wallet for Smart Contract Era », sur CoinDesk, (consulté le )
- Gregory Raymond, « Ledger, Coinbase, paper wallet... les recommandations de Capital pour protéger ses bitcoins », sur Capital (magazine),
- « Le Ledger Nano S reconnu par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information », Presse Citron,
- « Certification ANSSI de Ledger », ANSSI,
- Ninon Renaud, « Ledger lève 7 millions pour sécuriser les bitcoins des entreprises », sur Les Échos,
- Ariane Gaudefroy et Yves Vilagines, « Start-up : les plus grosses levées de fonds 2018 », sur Les Échos,
- Guillaume Bregeras, « Back Market, Ledger, Actility : 3 scale-up françaises potentielles futures licornes », sur Les Échos,
- Amaury Bucco, « En France, une nouvelle usine pour l'industrie des cryptomonnaies », sur Le Figaro,
- Christine Berkovicius, « Ledger fait fructifier les cryptomonnaies au cœur du Berry », Les Échos,
- Floriane Leclerc, « Engie et Ledger inventent un boîtier pour automatiser la collecte de données », sur L'Usine digitale,
- « Ledger et Engie s’associent pour certifier l’énergie renouvelable par blockchain », Journal du Coin,
- Véronique Chocron, « Vierzon place tous ses espoirs dans le bitcoin », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Raphaël Bloch, « Cryptomonnaies : la pépite française Ledger va couper dans ses effectifs », sur Les Echos, (consulté le )
- Raphaël Bloch, « Cryptomonnaies : le plan de Ledger pour se relancer », sur Les Échos,
- Guillaume Fischer, « Cryptomonnaies : comment Ledger vise le rebond en 2020 », sur La Tribune,
- Thomas Leroy, « Cryptomonnaies: Ledger entre dans le club très privé des licornes françaises », sur BFM Business, (consulté le )
- Samir Touzani, « Ledger : 4 choses à savoir sur la nouvelle licorne française des cryptomonnaies », Les Échos, (lire en ligne)
- « Ledger lève 100 millions d'euros et maintient sa valorisation », sur Les Echos, (consulté le )
- Jérémy Le Bescont, « Crypto : la licorne française Ledger licencie 12% de ses effectifs » , Capital, (consulté le )
- « Ledger completes a $380 million Series C fundraising valuing the company at more than $1.5 billion, to strengthen its position as the leading secure gateway to digital assets »,