Leo Baeck
Buste de Leo Baeck.
Fonction
Chapelain
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
britannique (à partir de )
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
Opole (-), Duisbourg (-), Düsseldorf (-), Berlin (à partir de ), Londres (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
Samuel Baeck (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Ruth Berlak (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Hebrew Union College-Jewish Institute of Religion (-)
World Union for Progressive Judaism (-)
Hochschule für die Wissenschaft des Judentums ( - )
Reichsvertretung der Deutschen Juden (en)
Zentralwohlfahrtsstelle der Juden in Deutschland (d)
Allgemeiner Rabbiner-Verband in Deutschland (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Reichsvertretung der Deutschen Juden (en) ()
Centralverein deutscher Staatsbürger jüdischen Glaubens (en)
B'nai B'rith
Keren Hayesod
Zentralwohlfahrtsstelle der Juden in Deutschland (d)
Allgemeiner Rabbiner-Verband in Deutschland (d)
World Union for Progressive JudaismVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Directeur de thèse
Lieu de détention
Distinctions
Prononciation
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Leo Baeck (en allemand : /ˌleːo ˈbɛk/[1], Son? Écouter [Fiche]; - ) est un rabbin allemand du XXe siècle, érudit et chef de file du judaïsme progressiste.

Biographie modifier

Léo Arye Lipmann Baeck naît à Lissa, aujourd'hui en Pologne mais qui est alors dans la province de Posen en Allemagne. Descendant par son père Samuel d’une longue lignée de rabbins tchèques, il effectue sa scolarité au gymnasium Johann-Amos-Comenius, poursuit un cursus en 1894 au Séminaire théologique juif de Breslau, étudie également la philosophie à Berlin auprès de Wilhelm Dilthey, est nommé rabbin à Oppeln en 1895, et enseigne à l’Institut supérieur d'études juives, lequel est acquis aux idéaux d’un judaïsme réformé pour mieux s’intégrer dans la société allemande avec laquelle il estime vivre en symbiose. Il épouse en 1896 Nathalie Hamburger, petite-fille de l’un de ses collègues, et leur fille unique, Ruth, naît à Oppeln.

Il asseoit sa réputation en 1905, lorsqu’il publie L'Essence du judaïsme en réponse à L’Essence du christianisme d’Adolf von Harnack, paru cinq ans plus tôt — le judaïsme est présenté au travers d’un prisme néo-kantien tempéré d’un existensialisme religieux
Pendant la Première Guerre mondiale, il fut aumônier militaire dans l'Armée impériale allemande.

En 1933, à la suite de la prise du pouvoir par les nazis, il travailla à la défense de la communauté juive en tant que président de la Reichsvertretung der Deutschen Juden. En 1943, il fut déporté au camp de concentration de Theresienstadt, où il fut désigné comme président d'honneur du Ältestenrat ou Conseil des anciens. Pendant la guerre, de nombreuses institutions américaines de guerre lui proposèrent de l'aider à échapper à la guerre et à immigrer en Amérique. Il refusa d'abandonner sa communauté dans les camps et déclina ces offres.

Après la guerre, il s'installa à Londres, enseigna à l'Hebrew Union College en Amérique et finalement devint président de l'Union mondiale pour un judaïsme progressiste. C'est à cette époque qu'il publia sa seconde grande œuvre, Ce peuple d'Israël, qu'il avait écrite en partie alors qu'il était emprisonné par les nazis.

Il mourut à Londres, en Angleterre, le .

Citation modifier

« Pour nous autres, Juifs d'Allemagne, c’est une période de l’histoire qui s'est achevée. C’est quelque chose qui se termine quand il faut à la fin enterrer un espoir, une foi, une confiance. Nous avions cru que l'esprit allemand et l'esprit juif étaient capables de se rencontrer sur le sol allemand et par leur mariage de devenir une bénédiction. C'était une illusion : le temps des Juifs en Allemagne est quelque chose de terminé une fois pour toutes ».
Leo Baeck à New York en 1945, après sa délivrance du KZ de Theresienstadt ; cité dans Die Juden in Deutschland von der Römerzeit bis zur Weimarer Republik de Nachum T. Gidal p. 426.

Œuvres modifier

  • L'Essence du judaïsme, PUF, 1993.
  • L'Évangile, une source juive, traduit de l’allemand par Maurice-Ruben Hayoun. Bayard, 2002, (ISBN 9782227317376).
  • Ce peuple - L'existence juive, la force spirituelle de la Torah, Armand Colin, 2007.

Hommages modifier

En 1955 fut fondé le Leo Baeck Institute pour l'étude de l'histoire et de la culture des Juifs germanophones et Baeck en fut le premier président international. Cet institut a reçu en 1991 la médaille Buber-Rosenzweig.

L'astéroïde (100047) Leobaeck a pris son nom en son honneur.

Institutions nommées en l'honneur de Leo Baeck modifier

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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