Les Bijoux indiscrets
Les Bijoux indiscrets est un roman libertin publié anonymement par Denis Diderot en 1748. L'édition est clandestine, sans nom d'éditeur, mais c'est le libraire Laurent Durand qui assura la publication.
Les Bijoux indiscrets | ||||||||
Auteur | Denis Diderot | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Roman libertin | |||||||
Éditeur | s.n. (Laurent Durand) | |||||||
Date de parution | 1748 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Cette allégorie, qui est la première œuvre romanesque de Diderot, dépeint Louis XV sous les traits du sultan Mangogul du Congo qui reçoit du génie Cucufa un anneau magique qui possède le pouvoir de faire parler les vulves (« bijoux ») des femmes.
On trouve un trope comparable, que Diderot doit avoir connu, dans le fabliau égrillard Le Chevalier qui fist parler les cons. L’idée même de faire parler l’appareil génital féminin, grâce à une intervention magique, se retrouve dans une histoire de Caylus datant de 1747.
Résumé
modifierMangogul essaie trente fois la bague, dévoilant les secrets intimes des femmes de sa cour et de son royaume, généralement pendant leur sommeil. Il partage les résultats de ses enquêtes avec sa favorite, Mirzoza, qui est elle-même perpétuellement inquiète d'être la victime de la bague. Il faut dire que peu sont épargnées : essentiellement les femmes de la cour, avec leurs différents caractères (la prude, la coquette, la joueuse, la manipulatrice...), leurs différentes extractions (de la haute noblesse à la petite bourgeoise) et leurs origines diverses (l'Anglaise, la Française, l'Italienne, la Turque). Décrivant les mœurs de la cour du point de vue du désir féminin, le roman dresse le tableau d'une société libérée, où l'on multiplie les partenaires sexuels, où les apparences sont trompeuses et où la véritable tendresse est rare.
Les entretiens de Mangogul, de sa favorite et de quelques personnages, sont parfois racontés sous forme de bilan sur les différentes formes d'amour, quelquefois sans rapport avec l'intrigue. Une place est également réservée aux débats d'idées au sein de la société française de l'époque : éloge de Voltaire, histoire des mathématiques, sort des jansénistes, etc.
Bibliographie
modifierÉdition moderne
modifier- Œuvres romanesques, Éd. Henri Bénac et Lucette Pérol, Paris, Garnier, 1981. (ISBN 978-2-7050-0195-7)
Bibliographie
modifierOuvrages
modifier- Alain Person, Des Bijoux indiscrets à la Religieuse. Les procédés satiriques dans deux romans de Denis Diderot, Ottawa, Bibliothèque nationale du Canada, 2000. (ISBN 978-0-612-36731-9)
Articles
modifier- Jean-Christophe Abramovici, « Les Bijoux indiscrets : grivois du bout des lèvres », Magazine Littéraire, oct. 2000, n° 391, p. 61-63.
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- Adrien Paschoud, « Voyage, libertinage et imaginaire matrimonial : À propos d’un chapitre additionnel des Bijoux indiscrets (1748) de Diderot », Études de Lettres, 2006, n° 3, p. 87-103.
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Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Diderot, L'Oiseau blanc : conte bleu