Les Misérables (film, 1925)

film sorti en 1926
Les Misérables
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean Valjean, Cosette et Javert, illustration anonyme de l'album souvenir du film d'Henri Fescourt, 1925.
Titre original Les Misérables
Réalisation Henri Fescourt
Scénario Arthur Bernède et Henri Fescourt
d'après le roman éponyme de Victor Hugo
Acteurs principaux
Sociétés de production Société des Cinéromans
Films de France
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 359 min
Sortie 1925

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Misérables est un film français réalisé par Henri Fescourt et sorti en 1925.

Synopsis modifier

Jean Valjean, un paysan incarcéré à vingt-sept ans pour avoir volé un pain, sort du bagne de Toulon en 1815 après y être resté dix-neuf ans. Alors âgé de quarante-six ans, il porte toute la rancœur du monde en lui. La seule personne qui lui ouvre sa porte et lui offre l'hospitalité pour la nuit est l'évêque de Digne Monseigneur Myriel auquel il dérobe cependant son argenterie avant de s'enfuir avant le lever du jour. Appréhendé par les gendarmes, Valjean est innocenté par l'évêque qui affirme lui avoir fait don de cette argenterie, notamment de deux chandeliers qu'il aurait oublié d'emporter. Cet extraordinaire dévouement bouleverse tellement Valjean au point que, plongé dans une profonde réflexion et assis dans un chemin de campagne, il s'empare machinalement d'une pièce de quarante sous qu'un petit ramoneur a laissé tomber. Ce qui amène la police à ficher Valjean comme récidiviste en rupture de ban. Ce sera son dernier méfait envers la société, car la magnanimité de l'évêque le conduit désormais à se dévouer à son prochain. Plusieurs années après, sous le nom de Monsieur Madeleine, il fonde une fabrique de verroterie qui relance l'économie de la petite ville de Montreuil-sur-Mer dans le Nord de la France. Il y instaure aussi des aides caritatives, et toutes ces contributions lui valent d'être élu maire. Mais, pour innocenter un indigent, chapardeur de pommes, que le policier Javert accuse d'être Jean Valjean, il révèle son identité en plein tribunal et s'enfuit pour aller arracher la petite Cosette des griffes des aubergistes Thénardier et l'élève comme sa fille après la mort de son infortunée mère Fantine que celle-ci avait naïvement confiée au terrible couple de malfrats. Sans cesse traqué par Javert, Valjean se réfugie à Paris et, après l'insurrection de 1832, se sacrifie encore une fois pour le bonheur de Cosette, amoureuse de Marius, avant d'expirer l'année suivante sous l'éclat rédempteur de deux chandeliers en argent posés sur sa cheminée.

Thèmes et contexte modifier

Structuré en quatre époques, le film respecte fidèlement[1] la trame du roman de Victor Hugo :

  • 1re époque : Prologue et Fantine — De la rencontre d'octobre 1815 entre Jean Valjean et l'évêque Monseigneur Myriel à Digne jusqu'à 1823 où Jean Valjean, devenu Monsieur Madeleine et maire de Montreuil-sur-Mer, vienne au secours de Fantine, une pauvre jeune femme tombée dans la prostitution pour subvenir aux besoins de sa fille Cosette. Mais après s'être dénoncé au tribunal d'Arras pour disculper un accusé, Jean Valjean part à la recherche de Cosette avec Javert à ses trousses.
  • 2e époque : Cosette — Jean Valjean, toujours poursuivi par Javert, après avoir recueilli Cosette à Montfermeil, s'enfuit avec elle à Paris et ils trouvent refuge dans un couvent d'où ils ne sortiront qu'en 1829.
  • 3e époque : Marius — En 1831, Marius tombe amoureux de Cosette rencontrée au Jardin du Luxembourg et sauve celui qu'il croit être son père, Jean Valjean, du traquenard organisé par les Thénardier dans la masure Gorbeau.
  • 4e époque : L'Épopée rue Saint-Denis1832, la révolution libérale est en marche et des barricades se dressent dans Paris. Marius, blessé sur celle de la rue de la Chanvrerie, est sauvé par Jean Valjean pour le bonheur de Cosette. Le mariage des jeunes gens annonce la fin de la mission de Jean Valjean sur Terre. Il meurt en 1833.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

François Rozet et Sandra Milowanoff dans une scène du film.

Sources, notes et références modifier

  1. Claude Beylie, Les Films-clés du cinéma, Éditions Bordas, réimpression 1993 de l'édition initiale de 1987, page 41 (ISBN 2040199934).
  2. Après sa restauration, le film fut projeté durant toute la nuit du 30 au 31 mai 1986 à la Salle Berthelot de Montreuil-sous-Bois dans le cadre des célébrations du centenaire de la mort de Victor Hugo. La musique d'accompagnement était composée et interprétée au piano par Alain Moget. Ce fut la dernière projection publique du film dans son intégralité avant qu'il soit confié aux Archives françaises du film de Bois-d'Arcy.
  3. Les quatre époques sont désormais visibles dans la Salle des collections (Collection parisienne) du Forum des images de Paris. La durée totale annoncée par le Forum est de 339 minutes, soit 20 minutes de moins que la version originale conservée par les Archives françaises du film. Une projection de la version détenue par le Forum a eu lieu en janvier 2009 en parallèle avec l'exposition Paris au temps des Misérables de Victor Hugo (-, Musée Carnavalet).
  4. En décembre 2014, Karol Beffa est le premier pianiste à avoir accompagné l'intégralité du film dans une version de plus de six heures projetée au TNT de Toulouse : article La Dépêche

Bibliographie modifier

  • Philippe Ragel, « Les Misérables d'Henri Fescourt : un chef-d'œuvre ressuscité », Le Magasin du XIXe siècle, Société des études romantiques et dix-neuviémistes, no 6,‎ , p. 193-197 (ISSN 2257-5294).

Liens externes modifier