Lída Baarová

actrice tchèque
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Ludmila Babková, dite Lída Baarová, est une actrice tchèque, née le à Prague en Autriche-Hongrie et morte le à Salzbourg en Autriche. Elle est également connue pour avoir été la maîtresse de Joseph Goebbels, entre 1936 et 1938[1].

Lída Baarová
Description de l'image Lída Baarová (1914-2000).jpg.
Nom de naissance Ludmila Babková
Naissance
Prague, Autriche-Hongrie
Nationalité Drapeau de l'Autriche-Hongrie Austro-hongroise (1914-1918)
Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaque (1918-1992)
Drapeau de la Tchéquie Tchèque (1992-2000)
Décès (à 86 ans)
Salzbourg, Autriche
Profession Actrice

Biographie

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Jeunesse

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Lída Baarová est issue d'une famille associée au plus gros commerçant de prêt-à-porter de Prague. Situé dans le bas de l'actuelle rue Milady Horakove, le magasin « Brouk et Babka » était très réputé.

En 1931, âgée de dix-sept ans, Ludmila Babková se présente (en cachette, parce que les élèves du Conservatoire n'en ont pas le droit) à une audition pour le film Kariera Pavla Carmdy (La Carrière de Pavel Carmda). Elle est engagée et a aussitôt du succès. De 1931 à 1941, elle joue dans trente-et-un films tchécoslovaques.

Carrière

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Devenue Lída Baarová, l'actrice voyage en Europe. Elle se découvre un talent pour les langues étrangères qu'elle peut apprendre et parler sans accent en moins d'un mois. À Paris, elle noue une idylle avec Charles Boyer, alors en pleine gloire. On peut situer vers 1934, la première erreur de sa carrière. Elle est engagée à Berlin par l'Universum Film AG (UFA). Elle y tourne Barcarole[2], une bluette où elle incarne la plus belle fille de Venise. Adulée par le public et la critique, « Lidushka » (Petite Lida) est à vingt ans, une star européenne. En 1936, elle est la vedette féminine du film de propagande nazie Verräter de Karl Ritter.

Lída Baarová dans La fornarina (1944).

Mais Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich, est éperdument amoureux de Lída Baarová. Il a dix-sept ans de plus qu'elle, il est marié, a des enfants. L'idylle dure deux années (1936-1938) au vu et au su de tout le monde[3], y compris dans la Tchécoslovaquie natale de Lída Baarová. Goebbels veut divorcer, leur relation devient une affaire d'État…[4] Hollywood lui propose alors un contrat pour sept ans. Lída Baarová hésite, puis refuse, décision qu’elle regrettera jusqu’à sa mort[5]. À la suite de pressions exercées par Magda Goebbels auprès d'Adolf Hitler, celui-ci, craignant qu'un divorce ne ternisse l'image de la famille allemande modèle qu'incarnait le couple Goebbels, demande impérativement à son ministre de rompre toute relation avec l'actrice[6]. Lída Baarová devient alors persona non grata en Allemagne. L’actrice rentre à Prague où les théâtres lui ouvrent à nouveau leurs portes. Vittorio De Sica la remarque. Elle tourne pendant la Seconde Guerre mondiale sept films à Rome.

À la Libération, Lída Baarová est incarcérée seize mois en prison (prison de Pankrác) à Prague, puis elle s’exile en Autriche. Sa mère meurt d'une crise cardiaque, sa sœur se suicide, sa villa praguoise est confisquée[7]. Jusqu’à la fin des années 1950, Lída Baarová joue au théâtre et tourne des films en Italie et en Espagne (un second rôle dans Les Vitelloni de Federico Fellini)[8].

Elle poursuit sa carrière, au cinéma (souvent de petits rôles) et au théâtre, en Italie et Espagne, puis en Autriche et enfin en Allemagne de l'Ouest, puis sombre dans l'alcoolisme[9].

Souffrant de la maladie de Parkinson[10], Lída Baarová est découverte morte dans son appartement à Salzbourg à l'âge de 86 ans[11] et est enterrée à Prague[12].

Filmographie

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En tant qu’actrice

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Films

En tant que parolière

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Films

Dans la fiction

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Notes et références

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  1. Magdalena Hrozínková, « Lída Baarová, une actrice adulée et détestée », sur Radio Prague, (consulté le ).
  2. Comme parfois à l'époque, une version française et une allemande ont été tournées avec des acteurs différents. Pour la version française : Barcarolle (film, 1935)
  3. (en) Bill Niven, Hitler and Film : The Führer's Hidden Passion, New Haven, Connecticut/London, Yale University Press, , 312 p. (ISBN 978-0-300-20036-2, lire en ligne), p. 135

    « The relationship between Goebbels and Baarová was an open secret. »

  4. « Lida Baarova », sur cineartistes.com (consulté le )
  5. « Lída Baarová la maitresse Joseph Goebbels », sur seconde-guerre-mondiale.over-blog.com, (consulté le ) : « Elle a reçu plusieurs offres d'emploi de studios d'Hollywood.Elle les a rejetées sous la pression des autorités nazies, mais plus tard, elle a regretté et a déclaré à son biographe, Josef Škvorecký : "J'aurais pu être aussi célèbre que Marlene Dietrich ." »
  6. a et b Anna Kubišta, « Star du cinéma tchécoslovaque et maîtresse de Goebbels, Lída Baarová renaît au cinéma », sur Radio Prague, (consulté le ).
  7. (cs) « „Toužila po slávě za každou cenu,“ říká o Lídě Baarové Stanislav Motl », sur ceskatelevize.cz, Česká televize, (consulté le )
  8. « L'actrice Lida Baarova décède », sur allocine.fr, (consulté le )
  9. (en) Christina Stojanova, « Czech Dream and the Mission of Documentary Cinema: A Conversation with Helena Třeštíkova », sur kinokultura.com, (consulté le ) : « she was confined to her small apartment in Austria, where she lived in a drunken stupor during the last twenty years or so of her life… »
  10. Astrid Hofmanová, « Lída Baarová », sur Radio Prague, (consulté le ).
  11. « Mort de l’actrice Lída Baarová », sur Libération, (consulté le ).
  12. (cs) František Prachař, « Lída Baarová a její život na tragické houpačce: Skutečné osudy milované i nenáviděné hvězdy », sur Blesk, (consulté le ).

Liens externes

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