Château de Linderhof
Le château de Linderhof est un château royal (« villa royale ») situé dans le Graswangtal près d'Oberammergau et du monastère d'Ettal. Il fut construit de 1874 à 1878 sous Louis II de Bavière.
Château de Linderhof | |
Le château de Linderhof. | |
Nom local | Schloss Linderhof |
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Période ou style | Rococo |
Type | « Villa royale » |
Architecte | Georg von Dollmann |
Début construction | 1874 |
Fin construction | 1878 |
Propriétaire initial | Louis II de Bavière |
Destination initiale | Habitation privée |
Propriétaire actuel | Die Bayerische Verwaltung der staatlichen Schlösser, Gärten und Seen |
Destination actuelle | Musée |
Coordonnées | 47° 34′ 13″ nord, 10° 57′ 29″ est |
Pays | Allemagne |
Land | Bavière |
District | Haute-Bavière |
Arrondissement | Garmisch-Partenkirchen |
Localité | Ettal |
Site web | http://www.linderhof.de/ |
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Histoire
modifierLinderhof était autrefois une simple ferme familiale qui fut reprise par le roi Maximilien II, père de Louis II, pour ses jours de chasse. Il modernisa l'intérieur, mais laissa l'extérieur intact.
Si le nouveau roi Louis II s'y rendait souvent, c'était plus pour l'isolement que pour la chasse, qu'il détestait par-dessus tout, comme la guerre. À partir de 1872, après maintes démolitions, reconstructions et rénovations, le château de Linderhof apparut peu à peu sous son état actuel. En 1873, il fut recouvert de pierres et la toiture renouvelée. Les derniers travaux furent achevés en 1885-86.
La chambre à coucher est copiée sur celle du roi de France Louis XIV : une balustrade sépare le lit à baldaquin de l'auditoire censé assister au lever du roi.
Louis II détestait la présence de témoins. La salle à manger était équipée d'une plateforme sur laquelle était posée la table. Cette plateforme coulissait jusqu'à l'étage d'en dessous, où se trouvaient les cuisines. Ensuite, la table remontait avec le repas ; le roi n'avait donc pas à croiser les serviteurs.
Les jardins du Linderhof sont une pièce maîtresse du site. L'architecte paysagiste Carl von Effner, qui dirigea l'aménagement du parc, a tiré parti des pentes du vallon pour installer bassins, cascades et jardins en terrasses. Le parc s'étend sur plusieurs hectares.
La grotte de Vénus, entièrement artificielle, a été aménagée pour recréer l'ambiance de l'épisode du Venusberg de l'opéra wagnérien Tannhäuser. Le roi aimait aller sur sa « barque », rêvant à des mondes imaginaires, tout en écoutant de la musique de Richard Wagner, jouée par un orchestre dissimulé derrière des rochers.
Le Pavillon mauresque est en fait l'ancien Pavillon de la Prusse de l'Exposition universelle de Paris de 1867. Il a été acheté à un industriel des chemins de fer prussien (Bethel Henry Strousberg) en 1876, à la suite de sa faillite. L'intérieur est somptueux.
La Hundingshütte (hutte de Hunding) est issue d'un opéra de Wagner, La Walkyrie. L'intérieur se veut rustique, avec peaux d'ours, branches d'arbres. Le bâtiment a été ravagé par les flammes en 1945, et reconstruit à l'identique plusieurs décennies plus tard.
Artistes notables ayant travaillé au château de Linderhof
modifier- Gyula Benczúr : peintures
- Georg von Dollmann : architecture et génie civil
- Carl von Effner : jardins
- Albert Graefle: peintures
- Wilhelm Hauschild : peintures murales
- Johann Nepomuk Hautmann : sculptures
- Julius Hofmann : architecture
- Christian Jank : architecture
- J. & L. Lobmeyr : lustres, cristal
- Manufacture de Meissen : porcelaines
- Manufacture de Sèvres : porcelaines
- Heinrich Karl von Pechmann : peintures
- Philipp Perron : sculpture, mobilier, lambris
- Anton Pössenbacher : mobilier
- August Spieß : peintures
- Joseph Watter : peintures
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Façade sud.
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Emplacement.
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Jardin.
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La chambre à coucher.
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La salle à manger.
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Le pavillon mauresque (intérieur).
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La grotte de Vénus.
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Les statues de l'agriculture et du commerce, réalisées par Philipp Perron, sur le pignon (architecture) de la façade sud du chateau.
Notes et références
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- (de + en + fr + it + ja) Klaus G. Förg et Michael Rüffer, Schloss Linderhof, Rosenheimer, Rosenheim, 2004, 94 p. (ISBN 3-475-53518-1)
- (de) Tobias Hoffmann, Schloss Linderhof, eine maison de plaisance? : eine bautypologische Untersuchung, tuduv-Verlag, Munich, 1999, 105 p. + 47 p. de pl. (ISBN 3-88073-571-9) (texte remanié d'une thèse)
- (en) Christopher McIntosh, « Fantasies in Stone » in The Swan King: Ludwig II of Bavaria, Tauris Parke, Londres, 2003, p. 127-141 (ISBN 9781860648922)
- (fr) « Le château de Linderhof, Ertal » in Caroline Holmes, Folies et fantaisies architecturales d'Europe (photographies de Nic Barlow, introduction de Tim Knox, traduit de l'anglais par Odile Menegaux), Citadelles & Mazenod, Paris, 2008, p. 164-167 (ISBN 978-2-85088-261-6)
Articles associés
modifier- Les autres châteaux de Louis II de Bavière :
- Ludwig ou le Crépuscule des dieux (Ludwig), film de Luchino Visconti (1973)
Liens externes
modifier- (de + en) Site officiel
- (fr) Château de Linderhof en photos
- (de) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :