Président de la république du Honduras
Le président de la république du Honduras (en espagnol : Presidente de la República de Honduras) est le chef d'État et le chef du gouvernement du Honduras. Il exerce en outre la fonction de commandant général des forces armées honduriennes.
Président de la république du Honduras (es) Presidente de la República de Honduras | ||
Sceau présidentiel du Honduras. | ||
Titulaire actuelle Xiomara Castro depuis le (2 ans, 9 mois et 2 jours) | ||
Création | ||
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Mandant | Suffrage universel direct | |
Durée du mandat | 4 ans, renouvelable | |
Premier titulaire | Dionisio Herrera | |
Résidence officielle | Maison présidentielle (Tegucigalpa) | |
Rémunération | 137 800 Lempira par mois[1] | |
Site internet | presidencia.gob.hn | |
Liste des chefs d'État du Honduras | ||
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La fonction est occupée par Xiomara Castro depuis le .
Histoire
modifierLe , le Honduras, le Guatemala, le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica constituent la République fédérale d'Amérique centrale indépendante du Premier Empire mexicain et également connue sous le nom de Provinces Unies d'Amérique centrale. Le Honduras reste membre de la Fédération jusqu'à ce qu'il décide de s'en retirer en . L'union est dissoute officiellement l'année suivante.
Le Honduras se déclare indépendant le et une constitution est adoptée en . Après une période d'instabilité, le général conservateur Francisco Ferrera devient le premier président élu du pays pour un mandat de deux ans, mais il conserve de facto le pouvoir jusqu'en 1847. La plupart des présidents après 1900 représentent l'un des deux partis politiques dominants, le Parti libéral du Honduras (PLH) et le Parti national du Honduras (PNH).
Système électoral
modifierLe président du Honduras est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Chaque candidat à la présidence se présente avec trois colistiers, candidats aux 1re, 2e et 3e vice présidences. Le candidat et ses colistiers ayant reçus le plus de voix en un seul tour de scrutin est déclaré vainqueur. La passation de pouvoir a lieu le 27 janvier de l'année suivant l'élection[2],[3].
Bien que la Constitution prévoit qu'un président ne puisse solliciter un deuxième mandat, une décision de la Cour suprême de justice vient invalider cet article en 2015, supprimant ainsi toute limite du nombre de mandat[4].
Fonctions
modifierL'article 245 de la Constitution hondurienne détaille les fonctions attribuées au président de la République[5].
- Respecter et appliquer la Constitution, les traités et conventions, les lois et autres dispositions légales
- Diriger la politique générale de l'État et le représenter
- Maintenir intacts l'indépendance et l'honneur de la République, l'intégrité et l'inviolabilité du territoire national
- Maintenir la paix et la sécurité intérieures de la République et repousser toute attaque ou agression extérieure
- Nommer et révoquer librement les secrétaires et sous-secrétaires d’État, ainsi que d’autres fonctionnaires et employés dont la nomination n’est pas attribuée à d’autres autorités
- Convoquer le Congrès national à des sessions extraordinaires par l'intermédiaire de la Commission permanente ou proposer la prolongation des sessions ordinaires
- Restreindre ou suspendre l'exercice des droits, avec l'accord du Conseil des ministres, sous réserve des dispositions de la présente Constitution
- Adresser des messages au Congrès national à tout moment, et obligatoirement de manière personnelle et par écrit lorsque chaque législature ordinaire est installée
- Participer à l'élaboration des lois en présentant des projets au Congrès national par l'intermédiaire des secrétaires d'État
- Donner aux pouvoirs législatif et judiciaire et au Tribunal électoral suprême l'aide et les forces dont ils ont besoin pour rendre leurs résolutions effectives
- Émettre des accords, des décrets, des règlements et des résolutions, conformément à la loi
- Diriger la politique et les relations internationales
- Célébrer les traités et accords, ratifier, avec l'approbation préalable du Congrès national, les traités internationaux à caractère politique, militaire, ceux relatifs au territoire national, à la souveraineté et aux concessions, ceux qui impliquent des obligations financières pour le Trésor public ou ceux qui exigent la modification ou l'abrogation de toute disposition constitutionnelle ou légale et ceux qui nécessitent des mesures législatives pour leur exécution
- Nommer les chefs de mission diplomatique et consulaire conformément à la loi sur le service extérieur en vigueur, qui doivent être honduriens de naissance, sauf dans le cas d'un poste ad honorem ou de représentations conjointes du Honduras avec d'autres États
- Recevoir les chefs des missions diplomatiques étrangères, les représentants des organisations internationales ainsi que délivrer et retirer l'exequatur des consuls d'autres États
- Exercer le commandement en chef des forces armées en sa qualité de commandant général et adopter les mesures nécessaires à la défense de la République
- Déclarer la guerre et faire la paix pendant les vacances du Congrès national, qui doit être convoqué immédiatement
- En général, veiller à la conduite officielle des agents publics et des employés pour la sécurité et le prestige du gouvernement et de l'État
- Gérer les finances publiques
- Dicter des mesures extraordinaires en matière économique et financière lorsque l'intérêt national l'exige, en faisant rapport au Congrès national
- Négocier les prêts, exécuter leur contrat avec l'approbation préalable du Congrès national le cas échéant
- Formuler le Plan national de développement, en discuter en Conseil des ministres, le soumettre à l'approbation du Congrès national, le diriger et l'exécuter
- Réglementer les taux tarifaires, conformément à la loi
- Pardonner et commuer les peines, conformément à la loi
- Conférer les décorations, conformément à la loi
- Faire percevoir les revenus de l'État et réglementer leur investissement, conformément à la loi
- Publier tous les trimestres l’état des recettes et des dépenses des recettes publiques
- Organiser, diriger, guider et promouvoir l’éducation publique, éliminer l’analphabétisme, diffuser et améliorer l’enseignement technique
- Adopter des mesures pour la promotion, la prévention, le rétablissement et la réhabilitation de la santé des habitants
- Diriger la politique économique et financière de l'État
- Exercer la surveillance et le contrôle des institutions bancaires, d'assurance et financières par l'intermédiaire de la Commission nationale des banques et des assurances, dont l'intégration et le fonctionnement seront régis en vertu d'une loi spéciale et nommer les présidents et vice-présidents des banques d'État conformément à la loi
- Dicter toutes les mesures et dispositions qui sont à sa portée pour promouvoir l'exécution rapide de la réforme agraire et le développement de la production et de la productivité dans l'agriculture
- Sanctionner, opposer son veto, promulguer et publier les lois approuvées par le Congrès national
- Diriger et soutenir la politique d'intégration économique et sociale, tant nationale qu'internationale, visant à améliorer les conditions de vie du peuple hondurien
- Créer, maintenir et supprimer des services publics et prendre les mesures nécessaires à leur bon fonctionnement
- Décerner les grades militaires du sous-lieutenant au capitaine, inclusivement
- Veiller à ce que les forces armées soient apolitiques, essentiellement professionnelles, obéissantes et non délibérantes
- Accorder et annuler les lettres de naturalisation, autorisées par le pouvoir exécutif, conformément à la loi
- Accorder des pensions, des primes et des primes, conformément à la loi
- Accorder la personnalité juridique aux associations civiles, conformément à la loi
- Veiller à l'harmonie entre le capital et le travail
- Réviser et fixer le salaire minimum, conformément à la loi
- Autoriser ou refuser, avec l'autorisation préalable du Congrès national, le transit par le territoire du Honduras de troupes d'un autre pays
- Autoriser, avec l'autorisation préalable du Congrès national, le départ des troupes honduriennes pour rendre des services en territoire étranger, conformément aux traités et conventions internationaux relatifs aux opérations de maintien de la paix
- Toute autre attribution conférée par la Constitution et les lois
Liste des présidents
modifierLe tableau suivant présente la liste des présidents honduriens depuis 1824.
Notes et références
modifierNotes
modifier- (1) : Junte militaire de 1956-1957 : Roberto Gálvez, Roque Jacinto Rodríguez Herrera, Héctor Carraccioli
- (2) : Junte militaire de 1978-1980 : Policarpo Paz García, Amílcar Zelaya Rodríguez, Domingo Álvarez Cruz
Références
modifier- (es) « ¿ Cuánto ganan los presidentes de Centroamérica ? », sur laprensa.hn, La Prensa (consulté le ).
- « Constitution », sur www.constituteproject.org (consulté le ).
- « Elections: Honduras Presidential Nov 09 », IFES Election Guide (consulté le )
- (es) Legis Ámbito Jurídico, « Aprueban reelección presidencial en Honduras », sur La decisión contó con el voto favorable de los cinco jueces de la Sala Constitucional de la Corte, aunque uno de ellos, José Elmer Lizardo, se retractó después., (consulté le )
- (es) República de Honduras, « Honduras: Constitución de 1982 », sur pdba.georgetown.edu (consulté le )