Liste des titres et honneurs de la Couronne espagnole

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La Constitution espagnole de 1978 fait référence à la monarchie en tant que « Couronne d'Espagne », et le titre constitutionnel du monarque est simplement rey o reina de España, c'est-à-dire roi ou reine d'Espagne. Cependant, la Constitution autorise l'utilisation d'autres titres historiques appartenant à la monarchie espagnole, sans pour autant les spécifier. Un décret promulgué le en Conseil des ministres régule les titres, et sur la base de ce décret, le monarque d'Espagne a le droit d'utiliser (« peut utiliser ») les autres titres appartenant à la Couronne. Contrairement à une idée reçue, la titulature longue qui contient la liste de près de vingt royaumes n'est pas utilisée par l'État espagnol ni par la diplomatie espagnole. En fait, elle n'a jamais été utilisée de cette façon, étant donné que l'« Espagne » n'a jamais fait partie de cette liste avant 1837, lorsque cette liste était utilisée[1].

Les armoiries de la Couronne d'Espagne.
Grandes armoiries de l'Espagne de Charles III à Alphonse XIII (1761-1868 / 1875-1931).

L'Espagne, mentionnée différemment dans la titulature selon le monarque qui régnait, était pendant plus de trois siècles symbolisée par cette longue liste qui commençait par « de Castille, Léon, Aragon…  ». La titulature complète dans sa forme féodale a été utilisée pour la dernière fois en 1836 par Isabelle II avant qu'elle ne devienne un monarque constitutionnel.

Le premier roi qui a utilisé un dérivé du nom « Espagne » en tant que royaume dans sa titulature fut Charles Quint, qui utilisait le titre Rex Hispaniarum et Indiarum (« roi des Espagnes et des Indes »). Ce titre était souvent utilisé après celui d'empereur du Saint-Empire, étant donné que le titre d'empereur était considéré supérieur à celui de roi. Durant son occupation brève et controversée du trône, Joseph Napoléon Bonaparte a utilisé un titre similaire, celui de « roi des Espagnes et des Indes ».

Lors de la première restauration de la dynastie historique, la titulature reprit sa forme traditionnelle (de Castille, Léon, Aragon, etc.) jusqu'en 1837, lorsque la version courte de « reine des Espagnes » fut adoptée par Isabelle II. Le singulier « Espagne » fut utilisé pour la première fois par Amédée Ier — il était « par la grâce de Dieu et la volonté de la nation, roi d'Espagne ». Lors de la Seconde Restauration, le roi Alphonse XII commença à utiliser le titre de « roi constitutionnel d'Espagne, par la grâce de Dieu et de la Constitution ». Depuis 1975, le monarque utilise simplement le titre de « roi d'Espagne », sans aucune référence divine, nationale ou constitutionnelle. Juan Carlos Ier, roi jusqu'en , ainsi que son successeur Felipe VI, n'ont à ce jour pas utilisé le prédicat de « majesté catholique » ni les autres titres et honneurs, mais ils n'y ont pas renoncé[2].

Titres portés par le roi d'Espagne modifier

Les titres et prédicats monarchiques espagnols sont classés par degré de souveraineté, de noblesse et d'honneur[3].

Royaumes modifier

Archiduché modifier

Duchés modifier

Comtés modifier

Collier de Chevalier de l'ordre de la Toison d'or.

Seigneuries modifier

Autres titres modifier

Étant donné le nombre de titres associés à la Couronne espagnole, seuls les plus importants sont écrits.

Rangs militaires modifier

Ordres héréditaires d'Espagne modifier

L'insigne de l'ordre de Charles III.

Titres de l'héritier apparent ou présomptif modifier

Les armoiries de la princesse des Asturies.

Les titres sont répertoriés par ordre de préséance[5].

Principautés modifier

Duché, comté et seigneurie modifier

Ordres de l'héritier apparent ou présomptif modifier

Les ordres suivants sont traditionnellement octroyés à l'héritier de la Couronne.

Titres royaux modifier

Duchés royaux modifier

Comtés royaux modifier

Empire byzantin modifier

Cependant, ce titre n'a jamais réellement conduit à une réclamation de Constantinople ni d'aucun autre territoire romain par un monarque espagnol. Toutefois, plusieurs villes et institutions en Espagne utilisent aujourd'hui l'aigle à double tête. La ville de Tolède, ainsi que la province de Zamora, en sont des exemples.

Références modifier

  1. « Constitución Española, 1978. TÍTULO II. De la Corona. », sur Noticias Jurídicas (consulté le )
  2. Almanach de Gotha 1999, Page 336, Décret de 1987
  3. « Once I Was A Clever Boy: Spanish Monarchy - theories, symbols and ceremonies », sur onceiwasacleverboy.blogspot.fr (consulté le )
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Titres en prétention: titres historiques à valeur nominale et cérémoniale.
  5. « Casa de Su Majestad el Rey de España - La Monarquía en la Historia - The Monarchy through History », sur www.casareal.es (consulté le )
  6. Norwich, John Julius, Byzantium — The Decline and Fall, p. 446.