Livre pour l'enseignement de ses filles (Chevalier de La Tour Landry)

traité d’éducation morale destiné aux filles, écrit par Geoffroy de la Tour Landry de 1371 à 1373

Le Livre du Chevalier de la Tour Landry pour l'enseignement de ses filles est un traité d’éducation morale destiné à ses filles, composé par le chevalier français Geoffroi de La Tour Landry de 1371 à 1373.

Geoffroi de La Tour Landry enseignant à ses filles, enluminure provenant d'un manuscrit du XVe siècle du Livre pour l'enseignement de ses filles
Le démon de la vanité et la coquette. Extrait de Ritter vom Turn, 1493
La femme et l'ermite se baignant

Contenu

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Le Livre pour l'enseignement de ses filles servit comme un guide pour les filles de La Tour Landry sur le comportement à adopter lors de leur visite à la cour royale, qui est remplie de courtisans qui pourraient les déshonorer et embarrasser la famille. L'auteur était veuf, soucieux du bien-être de ses filles. Il prend une position morale ferme contre le comportement de ses pairs et met en garde ses filles contre les dangers de la vanité.

Diffusion, influence et postérité

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Ce livre a joui aux XIVe et XVe siècles d'une très grande popularité en France, en Angleterre et en Allemagne.

En France, sa diffusion est attestée par le nombre assez important — au moins 21 — de manuscrits médiévaux conservés. Ces manuscrits, souvent d'un aspect très soigné, ont été prisés de la très haute aristocratie. L'ouvrage a également fait l'objet d'au moins trois éditions parisiennes au début du XVIe siècle : la première en 1514, pour le compte du libraire Guillaume Eustace[1] ; une seconde par Michel Le Noir en [2] et une troisième, ne comportant aucune date, par la veuve de Jean Trepperel et son gendre Jean Jehannot entre 1514 et 1519[3], période au cours de laquelle ces deux imprimeurs ont été associés.

En Angleterre, le livre a fait l'objet au XVe siècle de deux traductions différentes en anglais. La première, The book of the Knight of La Tour Landry, réalisée sous le règne du roi Henri VI d'Angleterre (1422-1461), a connu une diffusion très limitée, puisqu'elle est conservée dans un seul manuscrit[4],[5]. La seconde traduction, réalisée par William Caxton, le premier imprimeur anglais, fut achevée, selon son colophon, le , sous le règne d'Édouard V[6] et publiée l'année suivante sous le titre The Book of the Knight in the Tower[7],[8].

Sa traduction en allemand est Der Ritter vom Turm en 1493 a été le travail de Marquard vom Stein, membre de la noblesse souabe. Il avait lui-même deux filles, Elsa et Jakobea. Cette traduction a été imprimée par Michael Furter en 1493, et certaines de ses illustrations ont été attribuées à Albrecht Dürer[9], [10] et Urs Graf[11]. Par la suite, les éditions allemandes se multiplièrent : deux autres au XVe siècle, sept au XVIe siècle, deux au XVIIe siècle, une dernière au XIXe siècle.

L'artiste contemporain Philippe Guesdon a fait une relecture des gravures attribuées à Dürer illustrant ce livre. Ces peintures de grand format ont été exposées lors d'une exposition personnelle au château de Combs-la-ville et au château de Coulonges-sur-l'Autize.[12]

Références

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  1. Le chevalier de la tour et le guidon des guerres, Nouvellement imprimé à Paris pour Guillaume Eustace, libraire du roy, 1514. Exemplaire numérisé sur Gallica et notice détaillée de l'édition
  2. Le Cheualier de La Tour, Paris, Michel Le Noir, 1517. Notice détaillée de l'édition
  3. Le chevalier de la tour et le guidon des guerres, Nouvellement imprimé par la veuve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot imprimeur et libraire juré en l’université de Paris demourant à Paris en la rue neufve Nostre Dame à l’enseigne de l’escu de France, [entre 1514 et 1519]. Notice de l'édition et présentation de l'édition (avec photographie de la première page), sur l'exposition en ligne Édition « gothiques » imprimées par Jean Trepperel et ses successeurs (1493 – vers 1530), volet Traités didactiques et de vie pratique (à ouvrir), no 39
  4. London, British Library, Harley no  1764.
  5. The Book of the Knight of La Tour-Landry, compiled for the instruction of his daughters; translated from the original French into English in the reign of Henry VI, and edited for the first time from the unique manuscript in the British Museum, Harl. 1764, and Caxton's Print, A. D. 1484, with an introduction and notes by Thomas Wright. Revised edition, London, Kegan Paul, Trench, Trübner (Early English Text Society. Original Series, 33), 1906 [lire en ligne]
  6. Marguerite Offord, « Introduction », dans The Book of the Knight of the Tower, Oxford University Press (Early English Text Society, Supplementary Series, 2), 1971.
  7. The booke which the knyght of the toure made and speketh of many fayre ensamples and thensygnementys and techyng of his doughters, [Westminster], William Caxton, 1484.
  8. Laurent Brun et al., « William Caxton », notice des Archives de littérature du Moyen Âge (ARLIMA) [en ligne], (page consultée le 2 juin 2018).
  9. https://www.metmuseum.org/search-results#!/search?q=%20Ritter%20von%20Turn
  10. http://web.archive.org/web/20180115124746/https://www.lessingimages.com/viewimage.asp?i=33020428+&cr=19&cl=1.
  11. « Der Ritter vom Turn (The Knight of the Tower) », sur mfa.org (consulté le ).
  12. Fabienne Audebrand, « Deux-Sèvres. Château de Coulonges-sur-l'Autize : récente restitution des cuisines », Bulletin Monumental, vol. 151, no 2,‎ , p. 407–408 (ISSN 0007-473X, DOI 10.3406/bulmo.1993.3352, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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