Loiron
Loiron est une ancienne commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Loiron-Ruillé.
Loiron | |
L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Laval |
Intercommunalité | Laval Agglomération |
Code postal | 53320 |
Code commune | 53137 |
Démographie | |
Gentilé | Loironnais |
Population | 1 805 hab. (2020) |
Densité | 79 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 33″ nord, 0° 56′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 88 m Max. 172 m |
Superficie | 22,92 km2 |
Élections | |
Départementales | Loiron |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Loiron-Ruillé |
Localisation | |
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Elle est peuplée de 1 805 habitants[Note 1].
La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
modifierGéographie physique
modifierGéologie
modifierDaniel Œhlert indique pour la description de la géologie sur Loiron au début du XXe siècle: Au sud du bourg, schistes précambriens que suivent, en se dirigeant vers le Nord, des schistes et des grès ordoviciens et gothlandiens formant des bandes Ouest-Nord-Ouest Est-Sud-Eset. Les schistes et quartzites gothlandiens et gédinniens, avec pointements de diabase (Les Vallonnières, la Roudière), occupent tout le reste de la commune, à part une bande de grès à O. Monnieri qui contourne Saint-Isle, en enserrant le synclinal carbonifère de Saint-Berthevin. Cette bande vient du Nord-Est, s'avance jusqu'à la Henrière (153), revenant ensuite sur elle-même pour constituer les hauteurs de l'Aulne. A signaler également, au Nord-Ouest de la Lande-Euchère, des dépôts du Culm, en contact, par transgression, avec les assises siluriennes. ..
Territoire
modifierIl s'agit d'un territoire allongé du Nord au Sud, traversé de l'Est à l'Ouest par la route de Paris en Bretagne qui suit une ligne de hauteurs (155, 163, 173 m.) divisant les bassins du Vicoin et de l'Oudon. Les vallées de ces deux rivières s'abaissent à 100 et 110 m. Le bourg est situé sur le versant Sud (126 m.), coupé autrefois par le chemin Gravelais (1514) et par celui de Laval au Pertre (1456), est à 1.000 m. Sud de la route nationale. On cite à Loiron : le grand chemin de Loiron à la Gravelle, et le chemin de Laval au Pertre, 1456. Le premier est dit aussi le chemin Gravelais, 1514[1].
Le procureur fiscal procède contre les riverains des chemins de la Chapelle-du-Chêne à Loiron, de Loiron à la Brulatte, de Loiron à Cossé, pour les obliger à réparer ces chemins vis-à-vis de leurs propriétés. Les habitants demandent un secours à l'intendant pour réparer la grande route dans la traverse de Loiron ; ils ne peuvent, sans un atelier de charité, faire celle de leur bourg.
La superficie est cadastrée en 1831 par M. Becquet et comporte 2 292 hectares. Miroménil indique en 1696 que Les trois quarts sont en bonnes terres et prés, un quart en bois et landes, 9 métairies.. On compte 17 métairies, 150 bordages, 60 maisons sans terres de production en 1789. La production à la même époque comporte: seigle, avoine, sarrasin. Le sol est aquatique, écrivent en leurs plaintes les paroissiens par la main de Pierre Tourenlore[2] dans le cahier de doléances ne fournissant en tous temps qu'une très modique récolte. 'Le lin, sur lequel ils fondent leurs espérances, a manqué totalement depuis longtemps. Les pasquages sont très mègres ; les foins d'une mauvaise qualité, les bestiaux de la plus petite espèce.
Communes limitrophes
modifierToponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Lerron au XIe siècle et Loirrun en 1110[4]. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme latin Lucrio[4].
Histoire
modifierAntiquité
modifierLa trace la plus ancienne est le châtelier du XIe siècle. L'Abbé Angot indique qu'il n'y a pas de présence de noms anciens, sauf celui du bourg, dans cette région qui est restée longtemps forestière[6].
L'église est confirmée à l'Abbaye de Marmoutier par Hildebert de Lavardin au profit sans doute du prieuré de Saint-Martin de Laval[7].
Moyen Âge
modifierLes paroissiens prennent des lettres de sauvegarde de la garnison anglaise de Mayenne en 1433.
Une émeute arrive le , contre les huissiers et sergents qui venaient arrêter les collecteurs. Le , il y a un orage et une grêle grosse comme des œufs de poule et même d'oye.
Révolution française
modifier1789
modifierLe cahier de 1789[8] s'en prend aux religieux de l'Abbaye de Clermont, couchés sur la molesse et sous des lambris dorés, et aux curés dont les honoraires sont augmentés de plus d'un tiers par le nouveau rituel. Il y a refus de payer la dîme des pailles en 1790.
1790
modifierLe , lors du vendredi-fou, les hommes armés courent au-devant des brigands à la Brulatte, à Ruillé, à la Gravelle.
1792
modifierL'esprit religieux et royaliste de la population de Loiron se manifeste. Le curé constitutionnel se plaint qu'on le traite d'apostat ; les hommes refusent de se former en garde nationale.
Le mouvement insurrectionnel se dessine à Loiron dès l'origine de la Convention nationale : le , à l'occasion du recrutement. Le , tous les jeunes gens réunis pour la conscription déclarent au commissaire François Hubert qu'ils ne consentiront jamais à servir contre le roi et les prêtres. La garde nationale de la Gravelle arrive sur ces entrefaites, tue un paysan d'un coup de feu. Un détachement vient de Laval ; le recrutement se fait tant bien que mal et l'on arrête quelques émeutiers[9].
1793
modifierA la levée de 300 000 hommes en 1793, malgré l'intervention de la garde nationale de la Gravelle. On arrête quelques déserteurs, mais la majorité est en fuite et échappe. L'adjudant-général demande des troupes à Laval pour disperser et détruire les Chouans de Loiron, Saint-Ouen, Bourgon.. Grâce aux officiers cantonaux et au détachement qui occupent le bourg depuis le mois d', les républicains croient tenir Loiron, mais la population, au rapport de Guillaume Philibert Duhesme, était contre eux. Les Chouans dominent alors tout le pays et se livrent, dans le bourg même, à de cruelles représailles contre leurs dénonciateurs[10]. Les officiers municipaux n'osent plus remplir leurs fonctions.
Quelques-uns de ceux qui suivent l'Armée catholique et royale de Vendée sont condamnés à mort par la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne[11].
1794
modifierOn perce de meurtrières les murs de l'église, on fortifie le cimetière en , pour le détachement déjà installé en . Malgré le cantonnement ainsi retranché dans le bourg sous les ordres du citoyen Trouvé, 78 habitants, le juge de paix compris, sont réfugiés à Laval (), et, en 1795, Dhommeau-Larmenier était nommé pour remplacer, lui seul, toutes les municipalités du canton, avec résidence à la Gravelle.
1795
modifierDans la nuit du 7 au , une troupe de 80 Chouans pénètre dans le bourg, pille les maisons des Républicains et fusille Jean Fourmond ; 500 hommes font une nouvelle irruption le en plein jour. Dhommeau-Larmenier peut se faire accompagner de la force armée dans l'exercice de ses fonctions (). Guinoiseau, commandant en second du bataillon de Loiron, servait de guide pour les cantonnements du canton ().
La pacification est donc acceptée comme une délivrance. Les alarmes furent aussi vives en 1798-1799.
1798
modifierLe , le commissaire, le juge de paix, l'adjoint et leur secrétaire, seuls membres de l'administration cantonale. Ils brûlent publiquement l'arbre de la liberté. La garde nationale, la seule du canton, refuse de prêter serment[12]. Le même jour, les Chouans attaquent les mégissiers de Craon qui venaient au marché de Loiron, mais sur l'ordre de leur chef ils ne leur font aucun mal. Ils envoient des sommations aux acquéreurs nationaux pour les faire contribuer (). Dans tout le canton, écrit le commissaire Gareau, tous sont bons royalistes et bons fanatiques et voudraient la république au diable, à la réserve de deux douzaines ().
1799
modifierLors de la troisième guerre de Vendée, le , trois à quatre cents royalistes viennent faire des réquisitions. Une bande de 200 royalistes, conduits par Julien Reillon, d'Olivet, fait des recrues à Loiron (). Le juge de paix se retire à Laval. Une petite bande de Chouans occupe le bourg sans inquiétude (). Le commissaire se plaint des agents du canton qui ne veulent même pas correspondre avec lui (1er décembre). Ils sont contre-révolutionnaires, mais il est impossible d'en trouver d'autres.
1800
modifierA la pacification, 15 Chouans et Leclerc, laboureur, leur chef, sont rentrés à Loiron. Mais au mois de , on motive encore la demande d'une brigade de gendarmerie, sur la présence dans le pays de gens inconnus et de déserteurs qui se retirent surtout au château de Montjean.
Le , il y a des rixes à l'occasion de la plantation de l'arbre de la Liberté. En , le 16e corps d'armée de la Loire et le 17e corps d'armée de la Loire sont postés sur la grand'route de Bretagne, au-dessus du bourg.
Au , la commune fusionnera avec la commune voisine de Ruillé-le-Gravelais, pour former la commune nouvelle de Loiron-Ruillé.
Héraldique
modifierLes armes de la commune de Loiron se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierAdministration municipale
modifierLe conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[21].
Démographie
modifierEn 2020, la commune comptait 1 805 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Loiron[22]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
modifierLieux et monuments
modifierLa commune de Loiron est coupée en deux par la ligne LGV Bretagne-Pays de la Loire. On y trouve aussi :
- Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, du XIe siècle, restaurée au XIXe.
- Chapelle de la Charbonnerie.
- Châtelier de Loiron
- Maison de la Forge, XVe siècle avec une porte ogivale, fenêtre grillée, et une accolade au linteau d'une fenêtre.
-
Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais.
-
Monument aux morts.
Activité, labels et manifestations
modifierJumelages
modifier- Meine (Allemagne) depuis 1990.
- Papenteich (Samtgemeinde) (Allemagne) depuis 1991.
Labels
modifierLa commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[25].
Sports
modifierLe Football Club Ruillé-Loiron fait évoluer une équipe de football en ligue du Maine et deux autres équipes en divisions de district[26].
Personnalités liées à la commune
modifier- Xavier de Gaulle (1887-1955), ingénieur civil des Mines, percepteur à Loiron de septembre 1937 à 1939. Sa fille Jacqueline y décède de la typhoïde en octobre 1938.
- Groupe Loiron-La Gravelle
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2020.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Lib. fund., I, f. 116 ; III, f. 167.
- Syndic de la commune.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- « Mayenne > Loiron (53320) », sur habitants.fr (consulté le )
- Il cite uniquement Oresse, Grihennes, Guildine, Forte-Écuère, la Bâte.
- Qui affermait en 1761 les dîmes au curé pour 160 livres.
- Rédigé par Tourenlore et revêtu de quinze signatures.
- Dont une femme, qui furent condamnés à huit ans de réclusion au mois de février 1793.
- Tourenlore est leur première victime (9 août 1793).
- René Bignon, Michel Foucault, Etienne Sorin. Pierre Tessier, âgé de 15 ans, est emprisonné pour propos contre-révolutionnaires.
- Beaucoup disent qu'ils aimeraient mieux avoir le cou coupé.
- Démissionnaire le 16 août 1792
- Tué le 29 ventôse an II
- Réfugié à Laval
- Président de l'administration cantonale.
- Adjoint, 19 juin 1798
- Décédé le 21 prairial an VIII.
- Réélection 2008 : Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
- « Bernard Bourgeais est le nouveau maire de Loiron », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Loiron (53320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Loiron, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le )
- « FC Ruillé-Loiron », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le )