Loral Corporation était une entreprise du secteur de la défense fondée en 1948 à New York par William Lorenz et Leon Alpert sous le nom de Loral Electronics Corporation. Le nom de l’entreprise est formé des premières lettres du nom de famille de chaque fondateur[1].

Loral Corporation
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Industrie de l'armementVoir et modifier les données sur Wikidata

Historique

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La société Loral Electronics Corporation est créée en 1948.

Loral Corporation a développé à l’origine des systèmes de radar et de sonar pour l’United States Navy. En 1959, le capital est devenu public avec un premier appel public de 250 000 actions à 12 $ chacune[2]. Une partie du produit de ce placement a été utilisée pour construire un nouveau siège social sur son site de 10 acres (40 000 m2) au 825 Bronx River Avenue, dans la section Soundview du Bronx, New York[3].

En 1959, Loral a commencé à se diversifier, achetant plusieurs petites entreprises, grâce auxquelles elle a remporté plus de contrats militaires. Parmi les entreprises achetées figuraient Willor Manufacturing Corp., American Beryllium Co., Inc., de Sarasota, en Floride, Arco Electronics et plusieurs sociétés de plastique. En 1961, Loral a formé une division pour le développement de systèmes de communication, de télémétrie et de navigation spatiale pour les satellites. Au fur et à mesure de son expansion, Loral a emprunté 15 millions de dollars à la Massachusetts Mutual Life Insurance Company en 1965.

À la fin des années 1960, Loral a remporté de nombreux contrats militaires, y compris un contrat de 3,9 millions de dollars de la marine américaine pour le radar de navigation Doppler en 1965, un contrat de 14 millions de dollars de General Dynamics pour l’électronique avancée pour l’avion General Dynamics F-111 Aardvark de l’United States Air Force en 1969 et un contrat de 3,9 millions de dollars pour des contre-mesures aéroportées pour l’avion de reconnaissance Phantom RF-4C. À la fin des années 1960, Loral s’est spécialisée dans les récepteurs radar, qui identifiaient les signatures des systèmes radar ennemis sur les missiles et les canons antiaériens.

À la fin des années 1960, les achats de Loral ont causé des problèmes à l’entreprise.

En 1971, la société enregistre un revenu annuel de $32,2 millions pour une perte de $2,7 millions. Loral est au bord de la faillite en 1972 avant d’être acquise par Bernard L. Schwartz. Au cours des deux décennies suivantes, il en a fait un acteur majeur de l’industrie mondiale de l’aérospatiale et de la défense, acquérant 8 autres sociétés de défense et aérospatiales (dont la division Electro-Optical Systems de Xerox Corporation et Narda Microwave Corporation), et revendant toute activité non liée à l'électronique. En 1985, ses ventes atteignent $502,3 millions pour un profit de $42,1 millions[4]. Loral Corporation rachète Goodyear Aerospace (renommée Loral Defense Systems) à Goodyear Tire & Rubber Company en 1987[5], la division Ford Aerospace à Ford (devenue Space Systems/Loral et Loral Western Development Labs) en 1990 pour $715 millions[6], la division Federal Systems Company d'IBM (développeur de solutions informatiques pour le gouvernement américain, renommée Loral Federal Systems) en 1993 pour $1,575 milliards[7], puis la division défense d'Unisys (fournisseur technique de la Navy et d'autres agences gouvernementales) en 1995 pour $862 millions[8]. En 1991, Loral lance le projet Globalstar avec Qualcomm (rejoint par Alcatel, Alenia Spazio, Vodafone, Dacom, Hyundai et Pactel en 1994)[9]. En 1995, le chiffre d'affaires du groupe atteint 5,5 milliards de dollars.

En 1996, Loral vend ses activités d’électronique de défense et d’intégration de systèmes à Lockheed Martin pour 9,1 milliards de dollars[10],[11]. Ses unités restantes deviennent Loral Space and Communications. L’année suivante, plusieurs de ces anciennes unités Loral ont été scindées par Lockheed Martin pour devenir le cœur de L-3 Communications.

Loral a été accusé de transfert de technologie à la Chine en 1996. L’incident est survenu à la suite d’une enquête sur l’échec du lancement d’Intelsat 708, un satellite construit par Space Systems/Loral. Dans un accord conclu en 2002 avec le département d'État et le ministère de la Justice, la société a accepté de payer 20 millions de dollars d’amendes pour régler l’affaire et améliorer ses procédures de conformité. Dans l’accord, les responsables de Loral n’ont ni admis ni nié les accusations du gouvernement. Les dirigeants de Loral ont reconnu « la nature et la gravité des infractions alléguées par le ministère dans le projet de lettre d’accusation, y compris le risque de préjudice aux intérêts de sécurité et de politique étrangère des États-Unis », et ont déclaré qu’ils souhaitaient faire amende honorable par le paiement d’une restitution. Schwartz a par la suite publié une déclaration acceptant « l’entière responsabilité de l’affaire » et a décrit l’incident comme une erreur commise par un seul employé de Loral[12].

Le 5 octobre 2007, Loral Space & Communications Inc. et l’Office d’investissement des régimes de pensions publics du Canada ont reçu l’approbation réglementaire finale nécessaire pour conclure l’acquisition de Télésat (alors quatrième opérateur de satellites au monde) de BCE Inc. pour 3,25 milliards de dollars canadiens. L’acquisition a été conclue le 31 octobre 2007, Loral détenant 64 % de Telesat[13].

Autres acquisitions

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Autres anciennes unités

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Notes et références

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  1. « Loral Corporation », sur Encyclopedia.com (consulté le )
  2. Securities and Exchange Commission News Digest, April 2, 1959. Cf. p.3 on Loral's IPO.
  3. "Powell Focuses the Spotlight on a Guarded Military Plant", New York Times, Tuesday, April 16, 1991.
  4. David B. Jemison et Sim B. Sitkin, « Acquisitions: The Process Can Be a Problem », Harvard Business Review,‎ (ISSN 0017-8012, lire en ligne, consulté le )
  5. « MARX v. LORAL CORPORATION », sur case.aw.findlaw.com, (consulté le )
  6. (en-US) Dean Takahashi, « Loral Finalizes Deal for Ford Aerospace », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  7. (en) « IBM to sell Federal Systems to Loral for $1.575 billion - UPI Archives », sur UPI, (consulté le )
  8. (en) Robert Trigaux, « E-Systems sold for $2.3-billion », sur Tampa Bay Times, (consulté le )
  9. Denis Fainsilber, « Alcatel se branche sur le projet Globalstar de Loral », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  10. Jeff F. Peltz, « Lockheed Will Buy Loral Corp. for $9 Billion », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  11. James Sterngold, « Lockheed to Acquire Loral In a Deal Worth $10 Billion », sur New York Times, (consulté le )
  12. "Satellite Maker Fined $20 Million in China Trade Secrets Case", New York Times, Thursday, January 10, 2002.
  13. « PSP Investments And Loral Complete The Acquisition Of Telesat », sur www.spacedaily.com, (consulté le )

Liens externes

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Liens internes

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