Lorenzo Valerio

politicien italien
Lorenzo Valerio
Fonctions
Député
VIIIe législature du royaume d'Italie
-
Député
VIe législature du royaume de Sardaigne
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Député
Ve législature du royaume de Sardaigne
-
Député
IVe législature du royaume de Sardaigne
-
Député
IIIe législature du royaume de Sardaigne
-
Député
IIe législature du royaume de Sardaigne
-
Député
Ire législature du royaume de Sardaigne
-
Sénateur du royaume d'Italie
Biographie
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Messine
Nationalité
Italienne
Activités

Lorenzo Valerio (né à Turin le , mort à Messine le ) est un homme politique italien.

Biographie modifier

Organisateur de la culture et homme politique libéral, Lorenzo Valerio fonde et dirige la revue Letture popolari (1836), qui a une influence dans la propagation des idées libérales et démocratiques auprès des jeunes des classes petites et moyennes de la bourgeoisie piémontaise, de l'association agraire (où il s'impose à Camillo Cavour) et la Société des écoles maternelles à Turin. En 1842, il fait la promotion à Agliè d'une des premières écoles maternelles et d'un collège pour les femmes des fabriques de soie. Plus tard, il fonde et dirige l'influent quotidien politique La Concordia puis Il Diritto.

Il est un opposant farouche de Cavour et le chef de l'opposition au parlement pendant de nombreuses législatures, un avocat du libéralisme démocratique ou de «gauche», qui se montre très dur contre les ecclésiastiques, les privilèges de l'Église, l'Autriche et les autres États absolutistes qui tiennent l'Italie en esclavage et empêche l'unification de la nation. Il associe liberté et justice sociale.

Pourtant, Valerio et la gauche soutiennent le roi Charles-Albert de Sardaigne, jugé inconstant et trop modéré, curieusement plus proche de lui que de Cavour. C'est pour cela que Giuseppe Mazzini (et les cercles républicains de Gênes) et Cavour, pour des motifs opposés le critiquent, car il se leurre de « cerner la monarchie d'institutions républicaines » ou même de « faire la révolution avec un roi » comme le dit Mazzini [1]. À son tour, il juge sévèrement Mazzini et ses tentatives répétées et non concluantes d'insurrections qui envoient à la mort tant de jeunes et renforcent la réaction des États absolutistes. Il lui préfère de beaucoup Giuseppe Garibaldi et Valerio est le parlementaire de référence pour Garibaldi[2].

Par la suite, lorsque Cavour est ministre dans le gouvernement libéral-conservateur de Massimo d'Azeglio, puis Premier ministre avec un programme de centre ouvert à la gauche modérée, Valerio le soutient souvent, tout en conservant l'intransigeance morale et l'esprit critique pour lequel il est connu et apprécié.

Il est élu député de la VIIIe législature du royaume d'Italie (la première après l'unification de l'Italie) et il est nommé gouverneur de la province de Côme par le roi Victor-Emmanuel II. Il est, par la suite, gouverneur extraordinaire des Marches puis préfet de Messine, la ville où il meurt de maladie.

Dans sa maison à Turin, où se tenait un salon bondé d'intellectuels et de patriotes libéraux, l'Hymne de Mameli écrit en 1847 par le jeune patriote Goffredo Mameli et mis en musique par Michele Novaro y est joué pour la première fois.

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. A.Viarengo, Cavour, Salerno ed., Rome 2010, pp.104-105
  2. A. Viarengo, Cavour, Salerno ed., Rome 2010.

Source modifier

Lien externe modifier