Louis-Alphonse Hyrvoix

inspecteur général de police des résidences impériales

Louis-Alphonse Hyrvoix, né le à Paris et mort le dans sa ville natale, est un négociant puis fonctionnaire français.

Louis-Alphonse Hyrvoix
Fonction
Trésorier-payeur général
Jura
-
Marie Charles René de Maupeou (d)
Raymond Michel (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Institution Massin (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Albert Hyrvoix (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Il est connu pour avoir été le chef du service de protection de Napoléon III en tant qu'« inspecteur général de police des résidences impériales » entre 1854 et 1867.

Biographie

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Né le dans l'ancien 1er arrondissement de Paris[1], Louis-Alphonse Hyrvoix est le fils de Marie-Anne Ducrot et de François-Antoine-Alphonse Hyrvoix[2] (1786-1874)[3], entrepreneur de convois civils et militaires.

Entre 1827 et 1837, Alphonse Hyrvoix est l'un des élèves de l'institution Massin[4].

Le , à Saint-Mandé, Alphonse Hyrvoix épouse sa nièce Marie-Léonie-Constance Barbier Saint-Ange (1830-1854). Il est alors fermier de l'octroi à Tours[2]. Il occupe un poste similaire à Saint-Étienne[5] à partir de l'année suivante[6].

Bonapartiste dès avant le Second Empire, « Hyrvoix jeune » est l'un des membres fondateurs et administrateurs de la Société du Dix-Décembre, créée en 1849[5] et présidée par le général Piat[7]. En , l'un des employés d'Hyrvoix à l'octroi de Saint-Étienne affirme avoir été renvoyé en raison de son refus de signer la pétition pour la révision de la Constitution (afin de rendre Louis-Napoléon Bonaparte, président sortant, rééligible pour un second mandat)[8].

Au début du Second Empire, Alphonse Hyrvoix est sous-chef de la police municipale relevant de la préfecture de police de Paris. En , il succède à Barlet au poste de commissaire des résidences impériales[9]. Un décret du 1er juin lui donne le titre d'« inspecteur général de police des résidences impériales »[10]. Le service qu'il dirige désormais est composé d'une trentaine d'agents détachés par la préfecture de police au service de l'Empereur[11].

Veuf et père de trois fils, Albert, William et Gaston, Hyrvoix entame en 1864 une liaison avec Léonie Léon, qui donnera naissance à un enfant naturel, Léon-Alphonse Léon (1865-1891)[12].

Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1854, Hyrvoix est élevé aux grades d'officier (1859) puis de commandeur (1864) de cet ordre.

En , la suppression du commissariat aux résidences impériales et la nomination d'Hyrvoix au poste de trésorier-payeur général du Jura semblent indiquer une disgrâce[13]. Celle-ci serait due à l'impératrice Eugénie, qui aurait ainsi voulu priver Napoléon III d'un auxiliaire utile à la protection de sa vie privée extraconjugale[14]. Une autre version des faits, donnée par Arsène Houssaye dans ses Confessions, veut qu'Eugénie se soit offusquée de la franchise avec laquelle le policier aurait rapporté à l'empereur les grondements de la rue à propos de « l'Espagnole »[15].

Resté fidèle à la cause bonapartiste, Alphonse Hyrvoix est victime d'une attaque d'apoplexie le , alors qu'il s'apprêtait à se rendre à l'église Saint-Augustin pour y assister à une messe en mémoire de Napoléon III[16]. Il meurt le douze janvier à son domicile du no 85 de la rue du Rocher[17]. Il est inhumé à Saint-Mandé[18].

L'aîné de ses fils, Léon-Albert Hyrvoix de Landosle (1848-1932), éphémère sous-préfet de Pontivy au lendemain du 16 mai 1877, secrétaire d'Albert de Mun et gendre d'Octave-Joseph d'Hespel, est connu pour ses travaux historiques.

Notes et références

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  1. Archives de Paris, état civil reconstitué, V3E/N 1186 (vue 19 sur 50).
  2. a et b Archives départementales du Val-de-Marne, état civil de Saint-Mandé, registre des mariages de 1847, acte no 35 (vue 180 sur 378).
  3. Archives de Paris, état civil du 8e arrondissement, registre des décès de 1874, acte no 450 (vue 28 sur 31).
  4. Dix Ans de l'Institution Massin au concours général, Paris, s.d. [1868], p. 426.
  5. a et b La Gazette de France, 1er octobre 1849, p. 2.
  6. Archives départementales du Val-de-Marne, état civil de Saint-Mandé, registre des naissances de 1848, acte no 89 (vue 222 sur 394).
  7. La Presse, 31 mars 1850, p. 2.
  8. Le Siècle, 21 juin 1851, p. 2, et 2 juilleT 1851, p. 3.
  9. Le Siècle, 1er juin 1854, p. 3.
  10. Le Siècle, 13 juin 1854, p. 1.
  11. Payne, p. 261.
  12. Jean-Marie Mayeur, Léon Gambetta. La Patrie et la République, Paris, Fayard, 2008, p. 486, note 53.
  13. L'Univers, 27 novembre 1867, p. 4.
  14. Le Figaro, 5 octobre 1870, p. 4.
  15. Le XIXe siècle, 1er juillet 1885, p. 3.
  16. Le Gaulois, 10 janvier 1890, p. 1.
  17. Archives de Paris, état civil du 8e arrondissement, registre des décès de 1890, acte no 153 (vue 20 sur 31).
  18. Gil Blas, 16 janvier 1890, p. 2.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Howard C. Payne, The Police State of Louis Napoleon Bonaparte, Seattle, University of Washington Press, 1966, p. 261.

Liens externes

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