Louis Arbessier

acteur français

Louis Arbessier, né le à Vienne (Isère) et mort le dans le 19e arrondissement de Paris[1], est un acteur français, pensionnaire de la Comédie-Française

Louis Arbessier
Nom de naissance Louis Joseph Auguste Arbessier
Naissance
Vienne (France)
Nationalité Française
Décès (à 90 ans)
19e arrondissement de Paris (France)
Profession Acteur

Il a également prêté sa voix dans le doublage de nombreux films et séries. Il est, entre autres, la voix de Q (Desmond Llewelyn) dans la saga James Bond à partir du film L'Espion qui m'aimait (1977) ainsi que du professeur de musique Benjamin Shorofsky (Albert Hague) dans le film Fame et dans les 3 premières saisons de la série dérivée.

Il est inhumé au cimetière parisien de Pantin dans la 61e division.

Biographie

modifier

Après des études de droit, à Lyon, ce fils de coiffeurs travaille dans le milieu des assurances. Parallèlement, il fréquente les cours du conservatoire de Lyon[2]. Il monte à Paris et Cécile Sorel l'engage pour Sapho d'Alphonse Daudet. Pendant la guerre, il se distingue comme résistant[3]. En 1943, il rencontre Jean Vilar avec qui il fonde « La compagnie des Sept ». Puis avec les romanesques de Jean Serge, il joue à Vienne et Bourgoin dans le Cid avec Roger Rudel Il joue : ensuite La Danse de mort d'August Strindberg, Meurtre dans la cathédrale de Thomas Stearns Eliot. Il incarne de nombreux personnages historiques au cinéma : Napoléon III, Louis XIII, dans deux films (dont Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry), le tsar dans Michel Strogoff. S'il reste parfois cantonné dans des seconds rôles au cinéma, il aura une réplique d'anthologie face à Jean Gabin qui incarne Beaufort le président du Conseil dans le film Le Président : le député Jussieu (joué par Louis Arbessier) proteste contre la lecture par le Président, lors de son ultime apparition à l'Assemblée, d'une liste d'élus du peuple liés aux milieux d'affaires, et demande qu’elle ne soit pas publiée au Journal Officiel. Visiblement Beaufort attendait cette protestation venant d'un élu sur une liste de gauche qui ne soutient que des projets de lois d’inspiration patronale ; à Jussieu qui objecte qu’il y a des patrons de Gauche, il rétorque : « Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre ». Il se distingue dans des rôles au théâtre : Antigone et Médée de Jean Anouilh, L'Immaculée de Philippe Hériat, Marie Stuart de Marcelle Maurette, La Guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux, Nucléa d'Henri Pichette, L'Absent de Claude Spaak, Le Cœur léger de Claude-André Puget, Carine ou la Jeune Fille folle de son âme de Fernand Crommelynck... Il interprète également le premier commissaire Maigret à la télévision dans Liberty Bar[4],[2]. En 1971, Pierre Dux l'engage à la Comédie-Française, il y restera vingt-deux ans comme pensionnaire[3]. Il continue à jouer pour la radio, et la télévision, notamment pour La caméra explore le temps.

Vie privée

modifier

Marié quatre fois (notamment avec la comédienne Jane Val), il divorce quatre fois également.

Il est le père de quatre enfants nés en 1929, 1939, 1953 et 1964[5], ce dernier, Arnaud Arbessier, est comédien, spécialisé dans le doublage.

Filmographie

modifier

Cinéma

modifier

Années 1940

modifier

Années 1950

modifier

Années 1960

modifier

Années 1970 - 1990

modifier

Télévision

modifier

Théâtre

modifier

Comédien

modifier

Metteur en scène

modifier

Doublage

modifier

Cinéma

modifier

Mais aussi :

Séries animées

modifier

Télévision

modifier

Décoration

modifier

Notes et références

modifier
  1. Fichier de l'INSEE des décès en France sur le site matchID
  2. a et b Mathilde La Bardonie, « Louis Arbessier quitte la scène », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. a et b « Louis Arbessier », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Jacques Siclier, « Liberty-bar », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Télé 7 Jours, n°405 du 23 décembre 1967, page 110 : "Jeune papa de soixante ans, Louis Arbessier est un pionnier de la TV".
  6. Doublage effectué en 1978.
  7. Long-métrage composé de trois épisodes du Frelon vert.
  8. « LEGION D'HONNEUR », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

modifier