Louis Bayle

provençaliste français (1825-1877)
Louis Bayle
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
La Vie méridionale (d), Marsyas, La Pignato (d), Armana Prouvençau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
L'Astrado prouvençalo (d)
Escolo de la TargoVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix international du roman de langue latine (d) ()
Grand prix littéraire de Provence (d) ()
Prix Edmond Haraucourt ()
Prix Frédéric-Mistral (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
L'Astrado prouvençalo (d), L'Astrado (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis Bayle, né le 11 septembre 1907 à Bazas (Gironde) et mort le 23 mars 1989 à Toulon (Var), est un provençaliste français.

Biographie modifier

Après avoir obtenu sa licence de lettres, il enseigne le français au Maroc puis devient professeur de littérature et de provençal à Toulon[1]. Il est rédacteur en chef du magazine La Targo. Revue bilingue de la Provence à partir de 1962 et fonde l'association de promotion de la langue provençale L'Astrado à Toulon en 1965[2], qui inclut une maison d'édition et dispense des cours de provençal à distance.

Il collabore tout d'abord à différentes revues proches du Félibrige, dont l'Armana Prouvençau et Marsyas[1].

Par la suite, il se montre critique envers l'application de la graphie classique au provençal[3],[4], publie différents écrits hostiles à l'occitanisme[5],[6],[7], puis même au Félibrige[8]. En 1975, l'Astrado publie, en collaboration avec le géographe Pierre Bonnaud, un document remettant en cause l'unité de la langue d'oc[9]. Bayle est ainsi connu, avec le sociolinguiste Philippe Blanchet par la suite, comme l'un des principaux théoriciens cautionnant le sécessionnisme linguistique provençal[10],[11], s'opposant avec virulence à l'utilisation de la norme classique[12].

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages littéraires en provençal et en français, en prose ou en vers, et remporte plusieurs prix littéraires.

Publications modifier

Ouvrages littéraires modifier

  • (oc) Alba (préf. Émile Ripert), Marseille,
  • Les Chavannes,
  • Plages,
  • (oc) Conte de la mar e dis isclo (préf. Henri Bosco), Paris,
  • (oc) Rimo Pauro, Toulon,
  • (oc) Aièr e deman, Toulon,
  • Solitudes, Toulon,
  • (oc) Lis Orto de setembre, Toulon,
  • (oc) Cleanor e Demos. Dos peço antico per lou tems d'aro, Toulon,
  • (oc) Teatre per uno oumbro, Toulon,

Autres modifier

  • Grandeur de Mistral : Essai de critique littéraire, Toulon,
  • Grammaire provençale (plusieurs rééditions), Toulon,
  • Histoire abrégée de la littérature provençale moderne (avec Michel Courty), Toulon,
  • Manuel du provençal au baccalauréat, Toulon,
  • Traité de versification provençale, Toulon,
  • (oc) Proucès de l'óucitanisme, Toulon,
  • Considérations sur le Félibrige, Toulon,
  • Traité élémentaire d'orthographe occitane, Toulon,
  • Les verbes provençaux et leur conjugaison (2 volumes), Toulon,

Prix littéraires modifier

  • Prix Mistral 1949[1]
  • Prix international du roman de langue latine 1961[1]
  • Grand prix littéraire de Provence 1967[1]

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Fourié 2009, p. 36.
  2. Fourié 2009, p. 36, 327.
  3. Louis Bayle, L'óucitanisme, Toulon : Escolo de la Targo, 1964
  4. Louis Bayle, Dissertation sur l'orthographe provençale comparée à la graphie occitane, L'Astrado, 1968
  5. Louis Bayle, Proucès de l'óucitanisme, L'Astrado, 1975
  6. Louis Bayle, Dossier occitan : vers le démantèlement de la France, L'Astrado, 1978
  7. Louis Bayle, Huit entretiens sur l'occitanisme et les Occitans, L'Astrado, 1979
  8. Louis Bayle, Considérations sur le Félibrige, L'Astrado, 1977
  9. Voir une critique de ce document dans (oc) R. Teulat, « Occitan o lengas d'òc », Quasèrns de lingüistica occitana, no 4,‎ , republié dans (oc) Uèi l'occitan, IEO, (ISBN 2-85910-004-0)
  10. James Costa, « De l’hygiène verbale dans le sud de la France ou Occitanie », Lengas, Université Paul-Valéry-Montpellier, no 72,‎ , p. 83-112 (lire en ligne) :

    « L’idée que le provençal ne serait pas une variété occitane ne naît pas ex-nihilo. On la trouve théorisée notamment sous la plume de Louis Bayle, qui publie des années 1960 aux années 1980 des ouvrages aux titres évocateurs. Dès 1964, Bayle lie la question orthographique avec la question de l’identité même de la Provence, le choix d’un système graphique unifié menant inévitablement au nivellement dialectal et automatiquement à la négation de l’identité provençale »

  11. James Costa, « Sauver la langue ? Deux siècles de renaissantismes linguistiques en Provence », Langage et société, no 145,‎ , p. 15-34 (lire en ligne) :

    « S’appuyant sur les écrits par exemple de l’écrivain Louis Bayle (1982) ou du sociolinguiste Philippe Blanchet (2002), certains mouvements, organisés notamment autour de l’association « Collectif Provence » revendiquent l’existence d’une langue provençale distincte de l’occitan, au sein d’un ensemble des langueS d’oc (voir Lafitte et Pépin, 2009). »

  12. Philippe Martel, « Une norme pour la langue d’oc ? Les débuts d’une histoire sans fin », Lengas, Université Paul-Valéry-Montpellier, no 72,‎ , p. 23-50 (lire en ligne) :

    « En témoignent aussi les remarques d’un Louis Bayle, il y a quelque quarante ans, accusant les Provençaux convertis à la graphie classique de truffer leur « provençal » de mots languedociens, comme Artaud le faisait déjà un siècle plus tôt dans ses brochures polémiques contre... les félibres (Bayle 1975). »

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier