Louis Conneau

militaire français

Louis Conneau
Louis Conneau
Le général Conneau (à droite) avec les généraux de Lastours et Clergerie, septembre 1913.

Naissance
Ancien 1er arrondissement de Paris
Décès (à 74 ans)
Chaville
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1874 – 1918
Commandement 10e division de cavalerie
1er corps de cavalerie
Corps de cavalerie Conneau
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur (Grand officier)
Croix de Guerre 1914-1918

Louis Napoléon Eugène Joseph Conneau, né le à Paris et décédé le à Chaville et inhumé au cimetière Montmartre, est un général français ayant commandé durant la Première Guerre mondiale.

Naissance et jeunesse au Palais des Tuileries modifier

Il est le fils du docteur Enrico, François, Alexandre, dit Henri Conneau, grand ami de Napoléon III, qui avait aidé le futur souverain à s'évader de sa prison de Ham et devint le 1er médecin de l'empereur et de l'impératrice. Louis Conneau, dont tous les prénoms sont inspirés de la famille Bonaparte (ce sont ceux des frères de l'Empereur et celui d'Eugène de Beauharnais) est né et fut élevé au Palais des Tuileries avec le Prince impérial, plus jeune que lui de deux mois seulement, et resta jusqu'à la fin son compagnon[1] et son ami le plus intime. Il le suivit même à l'Académie royale militaire de Woolwich, où il fut admis, en 1873, comme cadet au titre étranger. Mais l'année d'après, il entrait à Saint-Cyr dans la « Grande promotion » (1874/1876), et en sortait, en 1876, sous-lieutenant au 23e Dragons. Deux amis, un unique serment, en vieux français provençal : Passavant le meillor[pas clair].

Louis Conneau épousa, le , Adèle Marguerite Fourrier, dont il eut trois enfants.

Carrière militaire modifier

À la déclaration de guerre en 1914, il était général de division et commandait la 10e division de cavalerie, qu'il porta immédiatement en couverture devant Lunéville. En octobre, il était mis à la tête du 1er corps de cavalerie jusqu'en 1917, qui prenait part aux opérations de Sarrebourg, puis, la retraite terminée et l'offensive reprise, jouait dans la bataille un rôle très important, qui se continuait par un appui vigoureux donné à la Ve armée dans les affaires de Berry-au-Bac, Pontavert et Sissonne (). Le 6 mars 1917 il écrit au général Georges Demange : « Ma tête demandée par les Jeunes Turcs est enfin tombée sous le couperet national. », faisant allusion aux dissensions au sein du Comité Technique d’état-major. Vint alors la Course à la mer, où, à deux reprises, le général Louis Conneau eut sous ses ordres une masse énorme formée par l'ensemble des 1er et 2e corps des cavaleries française et anglaise. Jamais pareil rassemblement d'escadrons n'avait opéré sous un même chef.

Au cours de la guerre de tranchées, le corps Conneau changea assez souvent de destination, prêtant son concours, tantôt à une armée, tantôt à une autre, ou opérant pour son compte avec des divisions d'infanterie qui lui étaient adjointes. Passé au cadre de réserve par limite d'âge en 1918, le général Conneau commanda, à Châlons-sur-Marne, la 6e région au plus fort des bombardements allemands.

Décorations modifier

Notes modifier

  1. Un autre de leurs compagnons de jeux fut Charles Corvisart, également fils de médecin et futur général.
  2. Base Léonore des dossiers de Légion d'honneur, « Cote LH//581/12 : dossier Louis Conneau » (consulté le )

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier