Louis Finet (résistant)
Louis Finet, né le à Bellegarde et mort le à Moûtiers, est un résistant français, compagnon de la Libération. Vétéran de la Grande Guerre rendu aveugle par les gaz, il s'engage cependant dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale et travaille pour les réseaux de renseignements de la France Libre.
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Louis Joseph Finet |
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Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierLouis Finet naît le à Bellegarde dans l'Ain. Fils de cheminot, il suit les traces paternelles en devenant employé de la compagnie PLM[1].
Première Guerre mondiale
modifierMobilisé, il est affecté le 8 janvier 1916 au 60e régiment d'infanterie de Besançon puis est muté le 20 juillet suivant au 44e régiment d'infanterie avec lequel il participe à la bataille de la Somme[1]. Le 12 novembre 1916, il passe au 296e régiment d'infanterie et combat à Massiges puis lors de la bataille des monts de Champagne[1]. Le 10 septembre 1917, dans la Marne, il s'illustre lors d'une attaque et reçoit une citation à l'ordre de la 169e division d'infanterie[1]. À la fin de l'année 1917, le 296e RI étant dissous, Louis Finet est affecté au 248e régiment d'infanterie le 1er décembre[1]. Gravement gazé par de l'ypérite, il perd une partie de ses capacités oculaires et pulmonaires[1]. Il est muté au 1er groupe d'aviation le 9 août 1918 et se blesse en chutant d'un avion le 11 novembre 1918[1].
Entre-deux-guerres
modifierEnvoyé en congé en juin 1919, il retrouve ensuite le monde ferroviaire en étant affecté à la 2e section de chemins de fer de campagne et en servant comme commis pour la PLM à Modane[1]. Sa cécité s'aggravant, il est mis en disponibilité en novembre 1925 et se retire à Saint-Pierre-d'Albigny[1]. Il est définitivement réformé le 30 septembre 1927 et devient par la suite président de l'union des aveugles de guerre pour la Savoie[2],[1].
Seconde Guerre mondiale
modifierAyant entendu l'appel du 18 juin et n'acceptant pas l'armistice du 22 juin 1940, Louis Finet décide de s'engager dans la résistance malgré son handicap[3]. Dans un premier temps, il prend contact avec des camarades d'associations d'anciens combattants puis distribue des tracts d'appel à la résistance[4]. En octobre 1943, il devient agent du réseau Coty et est enregistré au bureau central de renseignements et d'action[4]. Louis Finet héberge chez lui Georges Oreel, le chef de la section de Chambéry du réseau Coty, ce dernier le chargeant d'effectuer des missions de liaisons à Lyon et Grenoble[3]. Avec sa femme ou son fils, il transporte des plis urgents et relève les boites aux lettres clandestines[2].
Tirant profit de son handicap et de son statut de président de l'union des aveugles, il obtient une autorisation du ministère de l'intérieur pour se rendre sur le plateau des Glières occupé par les Allemands afin d'y rencontrer le préfet de Haute-Savoie afin d'obtenir des bons de ravitaillement pour ses camarades aveugles[2]. Sur place, il parvient en quelques semaines à obtenir de précieux renseignements sur le nombre de troupes ennemies et sur l'emplacement de leurs pièces d'artillerie[3]. Le 30 mai 1944, alors que la Gestapo investit une maison voisine et arrête Georges Oreel, Louis Finet parvient à s'échapper avec sa famille en emportant avec lui les archives et la comptabilité du réseau ainsi qu'une machine à décoder[3]. Il parvient à se cacher en montagne et à échapper aux Allemands jusqu'à la libération de Chambéry le 23 août 1944[4].
Après-guerre
modifierAprès la guerre, il reprend officiellement la présidence de l'union des aveugles de guerre pour les sections de Savoie, de Haute-Savoie et de l'Ain[3]. En récompense de ses actions dans la résistance, la Croix de la Libération lui est remise le 14 juillet 1946[2]. Louis Finet meurt le 22 juillet 1976 à Moûtiers[4]. Il est inhumé à Chambéry.
Décorations
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Références
modifier- « Registre matricule Louis Finet - 1R0175 », sur Archives départementales de l'Ain
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
Bibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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