Louis Goujat dit Maillard
Louis Goujat Dit Maillard, né à Caen le et mort le à Alger, est un militaire français.
Louis Adolphe Goujat dit Maillard | ||
Naissance | Caen |
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Décès | (à 62 ans) Alger |
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Origine | France | |
Allégeance | Armée de terre | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1856 – 1900 | |
Commandement | 135e Régiment d'Infanterie École spéciale militaire de Saint-Cyr |
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Conflits | Campagne d’Italie (1859) Guerre franco-allemande de 1870 |
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Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Médaille Coloniale |
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Biographie
modifierNé à Caen (Calvados) le , Louis Adolphe Goujat dit Maillard est le fils de Charles Goujat dit Maillard, receveur principal des contributions indirectes, et d’Antoinette Legros. Saint-cyrien de la promotion du Djurdjura (1856-1858), officier d’infanterie, il est affecté au 98e Régiment d'Infanterie avec lequel il participe à la campagne d’Italie en 1859. Capitaine en , il est fait prisonnier à Metz le 29 octobre 1870. Rentré en France en , il gagne ensuite l’Algérie où il demeure jusqu’en . Rentré en métropole, il sert aux 123e puis 76e Régiments d’Infanterie. Chef de bataillon en 1878, il est nommé professeur adjoint de tactique appliquée d’infanterie à la toute jeune École supérieure de guerre en 1881. Breveté d’État-major l’année suivante, il prend la direction du cours de tactique appliquée d’infanterie en 1884. Travaillant principalement sur la bataille de Saint-Privat, il dégage des principes simples et permanents (avoir un plan, économie des forces, concentration des moyens, convergence des efforts, liaison des armes et surtout liberté d’action). Il inspire de nombreux officiers stagiaires, et nomment Foch. À ces enseignements théoriques s’ajoutent des exercices pratiques. En 1889, il conçoit avec Bonnal les premiers exercices sur la carte, semblables aux kriegsspiels allemands. Promu colonel, il commande le 135e Régiment d'Infanterie en 1890 puis devient chef d’État-major du 4e Corps d’Armée. Promu général de brigade en , il est à la tête de la 5e Brigade d’Infanterie avant de se voir confier le commandement de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en .
À l’été 1899, le commandant Marchand, qui a dû s’incliner à Fachoda mais qui est reçu triomphalement en France, est invité aux cérémonies du Triomphe de la promotion de Bourbaki et au baptême de la 83e promotion. Pour des raisons inconnues, Goujat dit Maillard baptise cette promotion Marchand (1898-1900) sans que l’on sache si cette décision a été prise en accord avec les élèves. Le , il est relevé de son commandement et placé dans la 2e section de cadre des officiers généraux. Le lien entre cette affaire et son départ n’a jamais été établi. Il s’installe à Alger où il décède le .
Œuvres
modifier- Éléments de la guerre, première partie, marches, stationnement, sûreté (Paris, Baudoin, 1891)
- Note posthume sur les grandes manœuvres du 6e corps en 1888, suivie de considérations sur la tactique actuelle du général Goujat dit Maillard (Paris, Imhaus et Chapelot, 1912), publié par le général Bonnal
Décorations
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur
- Médaille Coloniale avec agrafe Algérie
Notes et références
modifierVoir aussi
modifierArticles connexes
modifier- École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Liste des commandants de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr