Louis Lourioux
Louis Lourioux, né à Saint-Laurent (Cher) le et mort dans un accident de voiture à Foëcy le [1], est un céramiste actif à Foëcy entre 1895 et 1930, contemporain de Lalique et Gallé. Il a connu la célébrité pour ses pièces en grès et sa grande maîtrise des arts du feu.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 56 ans) Foëcy |
Nationalité | |
Activité |
Historique
modifierLouis Lourioux commence à produire vers 1902 à Foëcy, en pleine période Art nouveau. Imaginatif et créatif, il crée de superbes pièces de formes ou des décors inspirés par le monde végétal ou animal. Il sera nommé officier d'Académie comme "céramiste d'art" en 1906 [2]. Il s'oriente ensuite vers une production plus sobre avec des décors et des formes géométriques et Art déco. Il sera, comme Émile Decœur, très remarqué pour la qualité et la variété de ses émaux.
Imposé par son père comme associé dans la manufacture de porcelaine Buchon et Legros, Louis Lourioux en prendra la direction en 1924. Il va développer rapidement l'entreprise en créant des matières, des formes et des motifs originaux, alliant ingéniosité et maîtrise technique dans son laboratoire de recherche. La manufacture emploie environ deux cents ouvriers dans les années 1920 [3].
Il oriente rapidement sa manufacture vers une production plus artistique avec l'aide du décorateur Aristide Pipet et des sculpteurs Joé Descomps-Cormier et Charles Lemanceau. Ses productions feront d'ailleurs partie des premières pièces remontées de l'épave du Titanic [4]. Il travaillera également pour les ateliers La Maîtrise (Galeries Lafayette) et Primavera [5]. Il expose également ses œuvres dans de nombreux salons: Salon d'automne [6], le salon des artistes décorateurs [7]...
Il se tue en voiture en 1930 [8]. La fabrique sera alors reprise par sa veuve jusqu'en 1949, puis par une nièce associée à la faïencerie de Lunéville avant d'intégrer le groupe du porcelainier Deshoulières en 1968.
Ses pièces de grès sont surtout répandues en France et au Royaume-Uni, mais l'on trouve de nombreux services en porcelaine aux États-Unis. Certains modèles sont toujours suivis par l'actuel fabricant.
Articles connexes
modifier
Notes et références
modifier- Relevé généalogique sur Geneanet
- Journal Officiel, 13 mars 1906
- L'Humanité, 14-16-20 octobre 1928
- Le Berry républicain du 18 avril 2012, p. 1
- Primavera, p. 166
- Le Figaro, 6 décembre 1921
- Yvanhoé Rambosson, "au salon des décorateurs", Comoedia, 22 juin 1924
- Larousse mensuel illustré, 15 juillet au 14 août 1930
Bibliographie
modifier- Michel Bloit, Deux siècles de porcelaine en Berry : Poitou et Bourbonnais, Le Temps apprivoisé, , 168 p. (ISBN 978-2-283-58185-8)
- Alain-René Hardy, Primavera 1912-1972 : l'atelier d'art du Printemps, Dijon/Saint-Ouen, Faton, , 500 p. (ISBN 978-2-87844-182-6)
- Henri Letourneau, « L'industrie de la porcelaine en Berry et régions voisines. Essai de géographie historique », Norois, no 167, , p. 535-548
- Rémy Beurion, « un peu de Berry à bord du Titanic », Le Berry Républicain, , p. 3
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- La porcelaine à Bourges et en Berry