Louis de Gouyon Matignon

personnalité politique française
(Redirigé depuis Louis de Goüyon Matignon)

Louis de Gouyon Matignon de Pontouraude, né le à Paris, est un homme politique, docteur en droit de l’espace et entrepreneur[1],[2],[3].

Louis de Gouyon Matignon
Illustration.
Louis de Gouyon Matignon en 2013
Biographie
Nom de naissance Louis de Gouyon Matignon de Pontouraude
Date de naissance (33 ans)
Lieu de naissance Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Diplômé de Université Paris-Saclay
Panthéon-Sorbonne

Biographie

modifier

Défense des gens du voyage

modifier

Louis de Gouyon Matignon se fait connaître en 2012 pour sa défense de la communauté tsigane en France[4],[5]. Il découvre les manouches à 16 ans via la musique du guitariste de jazz français Django Reinhardt. Il apprend leur langue, le manouche, qu'il parle sans accent[6]. En 2014, interviewé à la télévision, il dit avoir appris leurs métiers, notamment « ferrailleur, élagueur, chineur, [...] et le rempaillage de chaises »[7].

Considéré comme le porte-parole de la communauté des gens du voyage, il est régulièrement invité dans les médias entre 2012 et 2015[8]. Il est le président de l'Association défense de la culture tsigane (Association DCT)[6]. Un film documentaire lui a été consacré, « Gadjo – Un prince chez les manouches », diffusé notamment sur Arte France en 2014[9].

Études

modifier

Il étudie le droit à l'Université Panthéon-Sorbonne, dont il en sort diplômé d'un doctorat en droit de l'espace. Il obtient aussi un master en droit de l'environnement à l'université Paris-Saclay[10].

Elections européennes

modifier

En 2013, alors assistant parlementaire stagiaire, il est congédié par le sénateur de droite (UMP) Pierre Hérisson, président de la Commission nationale consultative des gens du voyage[6], luttant contre les discriminations qu'ils font face, pour avoir critiqué le parti[11]. Plus précisément, on lui reproche ses actions juridiques et médiatiques qu’il a menées à l’encontre de certains membres importants de l’UMP et de l’UDI dont Christian Estrosi contre qui il porte plainte[12],[13],[14], le sénateur UMP Christian Cambon lors d'un débat télévisé[15], Christophe Priou[16], Gilles Bourdouleix[17], Christian Robache, et Luc Jousse[18].

L'année suivante, il crée le Parti européen, formé d'étudiants, qui milite pour une Europe fédérale des régions[19],[11]. Le micro-parti est financé à hauteur de 3 500 € par ses parents et ses grands-parents[11],[20]. Il propose 5 mesures clefs : la création d'une constitution européenne, l'élection directe d'un président de l'UE au suffrage universel, la formation d'une armée et d'une force de police communes, ainsi que la reconnaissance d'un statut légal pour les gens du voyage[19],[21].

Parmi ses autres propositions, l'on retrouve la suppression des billets de 200 et 500 euros à l'incorporation de bobines sous les routes pour la recharge des véhicules électriques, la création d'une équipe de football européenne[22].

Son parti recueille 0,03 % des voix[23]. Ayant consacré tout son temps à la campagne, il doit passer les rattrapages car il n'a pas validé son semestre[23].

Voyages

modifier

Directeur de campagne en Côte d'Ivoire

modifier

En 2015, il conseille Gnangbo Kacou, un modeste candidat indépendant à l'élection présidentielle ivoirienne[24]. En 2018, il publie un dictionnaire agni, une langue de Côte d'Ivoire parlé dans le royaume du Sanwi (non reconnu)[25]. Un film de 65 minutes, Blofoué, retrace cette épisode disponible sur Youtube[24],[26].

Corée du Nord

modifier

Bien qu'il ne parle pas du tout coréen, il fait un premier voyage en Corée du Nord en 2016, puis un voyage d’études de 8 semaines à l'université Kim Il-sung à Pyongyang en 2017[5]. Proche de la dépression, il est rapatrié d’urgence en France[5]. Après 8 semaines de cours, il rédige un dictionnaire de la langue nord-coréenne. Toutefois, le témoignage de Louis de Goüyon Matignon sur son séjour en Corée du Nord et les conditions de la rédaction de son dictionnaire sont remis en question dans une lettre ouverte par d'autres chercheurs français ayant aussi étudié dans ce pays[27].

Il effectue un séjour de plusieurs mois dans le Nord canadien en 2017, auprès des populations locales. Ne parlant là non pas l'inuit, il rédige toutefois à son retour un dictionnaire de la langue inuit, plus précisément sur le Nunavimmiutitut, le dialecte du Nunavik au Québec[28].

Entrepreneur dans le transport spatial

modifier

Depuis début 2020, Louis de Gouyon Matignon, docteur en droit de l'espace, développe une activité entrepreneuriale dans le domaine du transport spatial.

Il est cofondateur et président de la société Toucan Space, basée à Paris. La société a pour objet d’envoyer dans l’espace (plus précisément auprès de la station spatiale internationale) et de rapatrier, des objets, soit à usage promotionnel, soit à usage purement privé[2]. À ce jour, quatre vols, en collaboration essentiellement avec la NASA, ont été effectués.

Il est cofondateur et président de la société Gama, basée à Ivry-sur-Seine. La société, qui emploie une vingtaine d’ingénieurs, a pour objet le développement et la commercialisation de la technologie de la voile solaire pour le transport spatial[3]. Le 3 janvier 2023, la société a placé en orbite basse avec le lanceur SpaceX d'Elon Musk son premier prototype de voile solaire dit Gama Alpha[29].

Il a aussi été un temps chroniqueur pour la radio Fréquence protestante[30]. Il animait tous les premiers samedi du mois une émission appelée « Parcours tsigane »[31]. Cette émission de 40 minutes, dans laquelle il invitait des gens du voyage, traitait de la culture et de la foi des gens du voyage.

Vie privée

modifier

Issue d'une des plus vieilles et grandes familles de France, Louis de Gouyon Matignon provient d'une famille aisée du 16e arrondissement de Paris[6],[32]. Son père est avocat[6]. Petit-fils de marquis[33], Louis de Goüyon Matignon se dit membre de l'association de la noblesse bretonne (ANB) (Tudjentil Breizh)[20].

Durant son adolescence, ses parents décident de l'inscrire dans un prestigieux pensionnat privé, Clifton College, situé à Bristol au Royaume-Uni, pendant deux ans[6].

Il quitte la religion catholique pour embrasser le protestantisme[6]. En effet, engagé en tant que missionnaire pour Vie et Lumière, chaque année, en compagnie de deux pasteurs, il part évangéliser les travellers, une communauté tsigane irlandaise.

Publications sélectives

modifier

Louis de Gouyon Matignon est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont:

Activité en tant qu'éditeur

modifier

Louis de Gouyon Matignon est le fondateur et président de la maison d’édition LGM Éditions.

Les principaux titres figurant au catalogue sont:

Notes et références

modifier
  1. Baudouin Eschapasse, « Louis de Gouyon Matignon, un « gadjo » dans les étoiles », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  2. a et b « Quand les marques publicitaires envahissent l’espace », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Dominique Gallois, « Gama, la start-up qui veut révolutionner le transport spatial », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  4. Célia Lebur, « Gadjo aristo, avocat des Tsiganes », sur Libération (consulté le ).
  5. a b et c « Quand des étudiants français s’aventurent en Corée du Nord », sur Le Figaro Etudiant, (consulté le )
  6. a b c d e f et g Célia Lebur, « Gadjo aristo, avocat des Tsiganes », sur Libération (consulté le )
  7. (fr-fr) Portrait de Louis de Gouyon Matignon, consulté le
  8. Louis de Gouyon Matignon, « N'oublions pas les tsiganes », sur Libération (consulté le )
  9. « Gadjo, un prince chez les manouches », sur film-documentaire.fr (consulté le ).
  10. « Palmarès 2024 des inventeurs : la relève française issue de l’Université Paris-Saclay », sur Université Paris-Saclay, (consulté le )
  11. a b et c « Européennes : Louis de Gouyon Matignon, la "génération Maastricht" à l'assaut de Bruxelles », sur Franceinfo, (consulté le )
  12. « Estrosi sur les gens du voyage : une association porte plainte », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  13. « Propos contre les "Roms" : une plainte contre Estrosi ? », sur Le Point, (consulté le )
  14. Guillaume Gendron, «Christian Estrosi ne voulait clairement pas trouver de terrain d’entente», sur Libération (consulté le )
  15. (fr-fr) Louis de Gouyon Matignon face à deux sénateurs, consulté le
  16. « Roms, gens du voyage… un casse-tête pour les maires », sur Le Figaro, (consulté le )
  17. Maxence Knepper, « Gens du voyage : "Les politiques insufflent un sentiment de peur" » Accès libre, sur lejdd.fr,
  18. « Roms : la question brûlante de Midi Libre », sur Al-Kanz, (consulté le )
  19. a et b « Européennes : le petit prince des Roms à l'assaut du Parlement », sur Le Point, (consulté le )
  20. a et b StreetPress, « StreetPress », sur StreetPress (consulté le )
  21. « Parti européen. Le programme. », sur www.partieuropeen.com (consulté le )
  22. « Européennes : le petit prince des Roms à l'assaut du Parlement », sur Le Point, (consulté le )
  23. a et b « Louis de Gouyon Matignon, 22 ans, du jazz manouche à l'engagement », sur L'Etudiant (consulté le )
  24. a et b « BLOFOUÉ », sur Louis de Gouyon Matignon (consulté le )
  25. « Langue agni », sur Louis de Goüyon Matignon (consulté le )
  26. (fr-fr) Blofoué, consulté le
  27. aigucorea, « Lettre ouverte à Louis de Gouyon Matignon », sur AIGU COREA, (consulté le )
  28. https://www.gallimardmontreal.com/catalogue/livre/dictionnaire-inuit-de-gouyon-matignon-louis-9782336862668
  29. Dominique Gallois, « Gama Alpha : un voilier solaire pour voyager dans le cosmos », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Mathilde Dorcadie, « Louis de Gouyon Matignon : l'Europe tsigane », sur Cafébabel, (consulté le )
  31. Michèle Longour, « "Gens du voyage, je vous aime" », sur Réussir sa vie : des pistes de réflexion pour construire son projet de vie (consulté le )
  32. (fr-fr) GAadjo - Un prince chez les Manouches - Louis de Gouyon Matignon, consulté le Aller à la 3e minute.
  33. « Européennes : le petit prince des Roms à l'assaut du Parlement », sur Le Point, (consulté le )