Loup (héraldique)

animal héraldique

Le loup est largement utilisé sous de nombreuses formes en héraldique au Moyen Âge. Bien que communément vilipendé comme prédateur de bétail et mangeur d'hommes, le loup est également considéré comme un animal noble et courageux, et apparaissait fréquemment sur les armoiries et les cimiers de nombreuses familles nobles.

D'argent au loup de sable, lampassé armé et vilené d'argent.

Représentation modifier

Les premières représentations de loups dans l'héraldique ont tendance à être quelque peu ambiguës en apparence et peuvent être confondues avec d'autres animaux héraldiques telles que les lynx et les renards[1].

La position par défaut du loup est d'être passant[2], c'est-à-dire allongé en appui sur trois pattes, la droite avant levée. Lorsqu'il est représenté levé, dans l'attitude ordinaire du lion, c'est-à-dire rampant, il est dit ravissant[2],[3]. Ce terme peut aussi désigner lorsque le loup portent leur proie sur le dos[4],[5]. Il a toujours la queue pendante, ce qui le distingue du renard, qui l'a levée perpendiculairement[3].

Lorsque ses griffes et sa langue sont d'un émail autre que celui du corps, le loup est dit armé et lampassé[2],[6].

Particularismes modifier

Les têtes de loups, sans que le reste du corps soit représenté, sont particulièrement fréquentes dans l'héraldique écossaise[1].

Le loup ou sa tête est souvent utilisé pour les armes parlantes sur des noms tels que Videlou, de Lou (tous deux enregistrés dans le Great Roll anonyme de 1308-14), Lupus (sous le règne d'Édouard III), Wolferston (dans le Henry VI Roll, vers 1422-1461), Wolseley, Lovett, Low, Lovell, Lupton (en) et bien sûr Wolfe.

La bête d'Enfield (en), une créature imaginaire avec la tête combinée d'un renard, les serres avant d'un aigle et les pattes et la queue d'un loup, apparaît comme le cimier de la famille irlandaise de Kelly[1] et est également utilisée dans le manteau et en tant que support de l'ancien Enfield Borough Council et de son successeur le Borough londonien d'Enfield (Angleterre).

Les loups figurent très couramment dans l'héraldique espagnole, où ils sont souvent représentés comme des loups portant des corps d'agneaux dans leur bouche ou sur leur dos. Lorsqu'ils sont dans une telle pose, les loups, au même titre que d'autres prédateurs, sont qualifiés de ravissants[1].

Les loups sont également courants dans l'héraldique allemande. La ville de Passau (Bavière) porte un loup rampant de gueules sur champ d'argent. En Saxe, la famille von Wolfersdorf porte un loup sautant de sable sur champ d'or . Les comtes von Brandenstein-Zeppelin porte Un loup de sinple saisissant un cygne d'argent dans ses mâchoires sur leur écu d'or et en cimier.

Le lieutenant de louveterie peut soutenir ses armes de deux rencontre de loup[7].

Exemples de loups en héraldique modifier

Références modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c et d Arthur Charles Fox-Davies (en), A Complete Guide to Heraldry, T.C. and E.C. Jack, London, 1909, 196-197, https://archive.org/details/completeguidetoh00foxduoft.
  2. a b et c L.-A. Duhoux d'Argicourt, Alphabet et figures de tous les termes du blason, L. Joly, 1899, p. 75.
  3. a et b Nicolas Viton de Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, volume 2, [lire en ligne].
  4. L. Foulques-Delanos, Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason, Limoges, oct. 1816, p. 79
  5. Jouffroy d'Eschavannes, Traité complet de la Science du Blason à l'usage des Bibliophiles, Archéologues, Amateurs d'objets d'art et de curiosité, Numismates, Archivistes [archive], Paris, 1885, p. 258
  6. Nicolas Viton de Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, volume 2, [lire en ligne].
  7. Dictionnaire universel français et latin, vulgairement appelé Dictionnaire de Trévoux, 1743. vol 3, p.1568

Bibliographie modifier

Liens externes modifier