Lucien Boullangier

ecclesiaste français

Nicolas Florentin Lucien Boullangier, né à Fontenoy-le-Château le 11 vendémiaire de l'An XII, 4 octobre 1803, et mort à Fontenoy le 28 juillet 1873, est un ecclésiastique connu pour ses sermons et la restauration de la basilique Saint-Maurice d'Épinal.

Lucien Boullangier
L'abbé Boullangier : dessin de Marcel Etienne.
Fonctions
Curé d'Épinal, président du Conseil académique des Vosges.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Religieux ou religieuse orthodoxeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Jeunesse modifier

Lucien Boullangier, septième enfant d'une fratrie de douze, naît dans une famille bourgeoise de Fontenoy, dynastie de notaires[1], de greffiers et de commerçants. Son père installe une brasserie à Fontenoy, à l'emplacement de l'hôtel de ville actuel, et loge sa famille dans la maison qu'avait fait bâtir son père, notaire, en 1766.

Maison natale de l'abbé Boullangier, place Gilbert.

Ministère modifier

Après ses études au séminaire de Saint-Dié, il est nommé vicaire à Épinal, puis chanoine archiprêtre de la cathédrale de Saint-Dié en 1833.

En 1837, chanoine de Saint Dié, il publie, sous le pseudonyme de M. l'abbé B...[2]La jeune Marie, ou Conversion d'une famille protestante[3].

En 1842, il assure l'administration spirituelle de la cure d'Épinal[4] avant d'en devenir le titulaire l'année suivante[5]. Il le reste jusqu'en 1855[6]. Outre la fondation de plusieurs œuvres : Les Dames de la charité, le catéchisme de la persévérance ou la confrérie de Saint Vincent de Paul. Son nom reste attaché à la restauration de la basilique d'Épinal[7].

Portail néo-roman de Saint-Maurice.

En effet, à sa nomination comme curé d'Épinal, il trouve la basilique Saint-Maurice en très mauvais état et en impulse la restauration[8]. Assisté par l'architecte départemental, Léon Charles Grillot (nommé architecte diocésain en 1853) et par l'architecte Louis Gahon[9], il ouvre un portail dans la face ouest de la tour-beffroi[10]. L'église est classée monument historique en 1846.

Charles Chapiat a écrit à ce sujet dans son livre Voyage dans les Vosges :

L'intelligent abbé Boullangier, devenu curé d'Épinal, entreprit la restauration de son église dont il avait compris le mérite, et voulu rendre à cet édifice sa physionomie primitive.

En mars 1848, lors d'une cérémonie pour célébrer l'avènement de la Deuxième République, sur la place de La République d'Épinal, devenue place des Vosges, où l'on plante un nouvel arbre de la Liberté, il est chargé de prononcer un discours après une bénédiction[11].

Il est aussi désigné président du Conseil académique des Vosges[12] En 1858 il fait revenir à Épinal les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame[13], spécialisées dans l'éducation des filles qui y rouvriront en 1860 un établissement scolaire rue Thiers[14].

Sa santé se détériorant[15], il quitte la cure d'Épinal pour être chanoine honoraire de Saint-Dié, y publiant : Règlements et statuts de la Confrérie des morts pour la paroisse Saint-Maurice d'Épinal[16].

Son état de santé le conduit à se retirer à Fontenoy[17] dans la maison paternelle où il décèdera. Il est enterré dans l'église Saint-Mansuy de Fontenoy-le-Château, et un service solennel est célébré à Saint-Maurice à Épinal[18].

Annonce de vente mobilière au décès de l'abbé Boullangier.

Ses biens, notamment sa riche bibliothèque, sont vendus aux enchères[19] le 23 décembre 1873.

Sources modifier

  • Archives nationales, J. Charon-Bordas, Culte catholique : dossiers individuels des chanoines (1830-1905), page 81
  • Almanach du clergé de France pour l'année 1836, éd. Gauthier Frères, p. 368.

Notes et références modifier

  1. Annuaire statistique du département des Vosges, pour l'an XI de la République, p. 167, éd. Haener Épinal, 1802.
  2. Nouveau dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, E.D. de Manne, p. 187, éd. Scheuring, Lyon, 1868.
  3. La jeune Marie, ou Conversion d'une famille protestante, éd. Mame, 1840.
  4. L'Espérance de Nancy, n° 121, 8 octobre 1842, p. 2.
  5. L'Espérance, courrier de Nancy, n° 56, 11 mai 1843, p. 2.
  6. Le Journal des Vosges, n° 364, 1er aout 1873, p. 3. (lire en ligne)
  7. De l'Art religieux et monumental, à propos de la restauration et de la construction d'églises gothiques dans les Vosges, Louis Aimart, p. 25, éd. Vagner, 1847.
  8. Histoire d'Épinal des origines à nos jours, François Weymuller, ed. Horwath, 1985.
  9. De l'Art religieux et monumental, à propos de la restauration et de la restauration et de la construction d'églises gothiques dans les Vosges, Louis Aimart, p. 24, éd. Vagner, 1847
  10. Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, p. 588, éd. Gley impr., 1843.
  11. Charles Charton, Annales de la Société d'Émulation des Vosges, Souvenirs de 1814 à 1848, p. 148, Épinal, 1875.
  12. Manuel général de instruction primaire, Volume 2, p. 87, éd. Hachette, 1846.
  13. Diocèse de Saint-Dié : Une page de l'histoire spinalienne se tourne[1]
  14. Robert Javelet, Epinal images de 1000 ans d'Histoire, p. 205, ed. Braun, Epinal, 1872
  15. L'Espérance courrier de Nancy, p. 3, 20 avril 1855
  16. Règlements et statuts de la Confrérie des morts pour la paroisse Saint-Maurice d'Épinal, éd. Cabasse, 1858.
  17. Voyage dans les Vosges, Abbé Chapiat, p. 117, éd. Henri Trembley, Genève, 1881.
  18. Le Journal des Vosges, n° 367, 8 août 1873, p. 3.
  19. Mémorial des Vosges 19/12/1873 n° 493, p. 4.

Annexes modifier

Liens externes modifier