Lucius Neratius Marcellus

consul romain en 95 et en 129

Lucius Neratius Marcellus est un sénateur romain des Ier et IIe siècles, consul suffect en 95 et éponyme en 129 et gouverneur impérial de Bretagne vers 101-103 pendant le règne de Trajan.

Lucius Neratius Marcellus
Fonctions
Sénateur romain
Gouverneur romain
Consul
Biographie
Époque
Activité
Père
Lucius Neratius Priscus ou Marcus Hirrius Fronto Neratius Pansa (en) (père adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Corellia Hispulla (d)
Domitia Vettilla (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Lucius Corellius Neratius Pansa (en)
Neratius Marcellus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Neratii (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Famille et relations

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Sa famille est originaire de Saepinum dans le Samnium[1],[2],[3] (près de la moderne Sepino) et descend de la famille de l'épouse de Labéon.

Son père est a priori Marcus Hirrius Fronto Neratius Pansa, consul suffect en 74 et gouverneur de Cappadoce-Galatie en 78-79, mais il est possible que cela la soit Lucius Neratius Priscus, consul suffect en 87[4]. Dans ce cas, Marcus Neratius Pansa est son oncle et l'a adopté[5], lui et non son frère. Marcus Neratius Pansa a pour épouse une Vettia, peut-être la fille de Marcus Vettius Marcellus, un procurateur impérial[6].

Son frère est Lucius Neratius Priscus[7], consul suffect en 97 et gouverneur de Germanie inférieure puis de Pannonie entre 98 et 106[8]. Il a aussi une sœur, ou une cousine, Neratia Pansina[9], peut-être la grand-mère maternelle de Lucius Corellius Pansa, consul éponyme en 122[10].

Il a peut-être pour première épouse Corellia Hispulla[2],[3], fille de Quintus Corellius Rufus, consul suffect en 78 et ami de Pline le Jeune. De cette union, serait alors né Lucius Corellius Pansa, le consul éponyme de 122[3]. Neratius Marcellus laisse à sa mort une veuve, Domitia Vettilla, fille de Lucius Domitius Apollinaris, consul suffect en 97[2],[3].

Publius Neratius Marcellus, consul en 104, et Gaius Neratius Marcellus, consul suffect en , peut-être aussi ses frères.

Il a un neveu, Lucius Neratius Priscus, consul suffect vers 121/122[10].

La famille des Neratii sous les Flaviens et le début des Antonins. Arbre non exhaustif.

C'est un ami de Pline le Jeune[11], qui est lui-même très lié à Corellia Hispulla[12]. Neratius Marcellus a obtenu pour Suétone, sur demande de Pline, le tribunat militaire[13],[14]. Pline trouve un précepteur au fils de Corellia Hispulla, vraisemblablement Lucius Corellius Pansa, et déclare dans sa lettre que « son oncle et son père se sont fait remarquer par des mérites éclatants[15],[16] ».

Carrière

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La famille des Neratii entre au Sénat sous le règne de Vespasien[17],[7]. Il s'agit là de Marcus Hirrius Fronto Neratius Pansa et de Neratius Marcellus[4], inter praetorios adlectus pendant la censure conjointe de 73/74 de l'empereur et de son fils Titus[18], mais a priori pas des Neratii Prisci[10].

À la fin du règne de Domitien, en l'an 95, il est consul suffect[18],[2], remplaçant alors l'empereur dans cette fonction[19].

Au début du règne de Trajan, il est curateur des eaux autour de 101[2] puis devient gouverneur (légat d'Auguste propréteur) de Bretagne vers 100/101 à 103/104[18],[2],[3]. On est certain qu'il l'est en l'an 103[6], et il a probablement remplacé Titus Avidius Quietus qui quitte sa charge vers 100.

Il est peut-être proconsul d'Afrique en 111/112. Il est par ailleurs membre du collège des Quindecemviri sacris faciundis[18].

Enfin, il est consul éponyme en l'an 129, pendant le règne d'Hadrien[18],[2], aux côtés de Publius Iuventius Celsus[20].

Bibliographie

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  • PIR¹ N 43
  • CIL IX, 2456 (Saepinum)
  • Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, [lire en ligne], p. 101-109.
  • A. R. Birley, Vindolanda: Notes on Some New Writing Tablets in Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 88, 1991, pp. 87-102.
  • Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Linacre College, Oxford University, coll. « Prosopographica & Genealogica », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7)

Notes et références

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  1. Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 103.
  2. a b c d e f et g Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, p. 481.
  3. a b c d et e John D. Grainger, Roman Succession Crisis of AD 96-99 and the Reign of Nerva, Routledge, 2003, p. 42.
  4. a et b Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 107.
  5. Bernard Rémy, Publications de l'École française de Rome, 1990, Le mariage des sénateurs affectés en Anatolie, p. 382.
  6. a et b A. R. Birley, Vindolanda: Notes on Some New Writing Tablets in Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 88, 1991, p. 100.
  7. a et b Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 105.
  8. Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 106.
  9. Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 109.
  10. a b et c Mireille Corbier, L'aerarium saturni et l'aerarium militare, Administration et prosopographie sénatoriale, Rome, École Française de Rome, 1974, p. 108.
  11. A. R. Birley, Vindolanda: Notes on Some New Writing Tablets in Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 88, 1991, pp. 95-96.
  12. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, p. 468.
  13. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, pp. 122-123, « Lettre III, 8 - À Suétone ».
  14. Pline le Jeune, Lettres, III, 8.
  15. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, pp. 112-113, « Lettre III, 3 - À Corellia Hispulla ».
  16. Pline le Jeune, Lettres, III, 3.
  17. Françoise Des Boscs Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Casa de Velázquez, 2005, p. 299.
  18. a b c d et e Der Neue Pauly, Stuttgardiae 1999, T. 8, c. 844.
  19. A. R. Birley, Vindolanda: Notes on Some New Writing Tablets in Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 88, 1991, p. 97.
  20. A. R. Birley, Vindolanda: Notes on Some New Writing Tablets in Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 88, 1991, p. 98.