Ludmilla Dabo

Activité principale Comédienne
Chanteuse
Metteuse en scène
Années d'activité Depuis 2011
Formation Conservatoire national supérieur d'art dramatique
Récompenses Prix de la meilleure comédienne du Syndicat de la critique 2020

Œuvres principales

Portrait de Ludmilla en Nina Simone
Jaz
Une femme se déplace
My body is a cage
Ce n'est qu'une histoire de balances

Ludmilla Dabo, est une comédienne et chanteuse et metteuse en scène française née au xxe siècle.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Ludmilla Dabo naît d'un père sénégalais et d'une mère camerounaise. Elle grandit à Paris. En 2004 elle entre au Conservatoire du 10e arrondissement où elle suit notamment des cours de chant lyrique, puis continue au conservatoire du 5e arrondissement[1]. De 2007 à 2010, elle intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique où elle a pour professeurs Nicolas Lormeau, Dominique Valadié, Alain Françon. « La question de mon identité noire, elle ne s’est jamais posée, observe-t-elle. Au lycée, en option théâtre, je jouais de tout, comme les autres : du Molière, du Corneille ou du Ionesco. C’est quand je suis arrivée au Conservatoire national d’art dramatique que j’ai été confrontée au fait que la couleur de peau fasse sens »[2].

Carrière modifier

Ludmilla Dabo commence sa carrière dans Le Système Ribadier de Georges Feydeau, Retour à Argos d'après Eschyle, La Mégère apprivoisée d'après William Shakespeare, Médée de Pierre Corneille, Détails de Lars Norén... En 2011, avec la comédienne Nadine Baier elle joue et met en scène Misterioso – 119 de Koffi Kwahulé qui a pour sujet l'univers carcéral féminin[3].

En 2017, Ludmilla Dabo continue d'explorer des pièces contemporaines comme Harlem quartet d'après le roman Just Above My Head de James Baldwin, mis en scène par Élise Vigier à la Maison des Arts de Créteil, sur la vie d'un chanteur de gospel dans les années 1950-1970[4]. Elle devient comédienne et chanteuse dans Jaz de Koffi Kwahulé, mis en scène par Alexandre Zeff au Festival Off d'Avignon qui a pour thème le viol. Accompagnée de quatre musiciens, l'actrice alterne chant et monologue et « livre une belle performance : de la distance de la chanteuse de jazz et de la narratrice à la prise en charge du « je », elle se met littéralement à nu pour raconter et incarner ce qui ressemble à – et ce qui est- une tragédie du fait divers »[5],[6].

Nina Simone

Elle incarne ensuite Nina Simone dans Portrait de Ludmilla en Nina Simone écrit et mis en scène par David Lescot au Théâtre de la Ville. Sa mère lui ayant fait découvrir la chanteuse dans son enfance, Ludmilla Dabo écrit déjà un spectacle sur la chanteuse au Conservatoire. « Pour Ludmilla Dabo, c’est une partition magnifique, que l’actrice-chanteuse endosse avec un talent éclatant. Présence scénique fracassante, voix puissante et profonde, féminité, sensualité » (Le Monde)[2],[7].

En 2019, David Lescot lui propose un nouveau rôle : celui de Georgia dans la comédie musicale Une femme se déplace au Théâtre de la Ville où à la suite d'un court-circuit électrique l'héroïne retourne dans le passé[8],[9]. Le rôle lui vaut le prix de la meilleure comédienne du Syndicat de la critique en 2020[10].

En 2021, Ludmilla Dabo écrit et met en scène son premier spectacle, My Body Is a Cage au Théâtre de la Tempête. Entourée de quatre comédiennes elle « crée un cabaret des fragilités. Entre théâtre, concert et music-hall, une réflexion sur l’état de fatigue »[11],[12],[13].

En 2022 au Festival d'Avignon, la comédienne présente un deuxième spectacle, Ce n'est qu'une histoire de balances et Anaïs Nin au miroir d’Agnès Desarthe, d'après Anaïs Nin, Élise Vigier met en scène une troupe de théâtre qui répète un cabaret autour de la vie d'Anaïs Nin[2],[14],[15].

Théâtre modifier

Comédienne modifier

Metteur en scène modifier

Filmographie modifier

Distinction modifier

Notes et références modifier

  1. « Ludmilla Dabo », sur ubba.eu (consulté le )
  2. a b et c Fabienne Darge, « Théâtre : Ludmilla Dabo au miroir de Nina Simone », sur Le Monde, (consulté le )
  3. « Misterioso de Koffi Kwahulé », sur sceneweb.fr, (consulté le )
  4. Jérémy Piette, « «Harlem Quartet», James Baldwin en chaire et en notes », sur Libération, (consulté le )
  5. Patrice Elie, « Festival d’Avignon : une partition sombre de "Jaz" », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le )
  6. Hadrien Volle, « Jaz, héroïne puissante et brutale de Koffi Kwahulé », sur sceneweb.fr, (consulté le )
  7. « Ludmilla Dabo, comédienne : « Nina Simone est fondatrice dans ma manière d'entrer dans le théâtre » », sur France Inter, (consulté le )
  8. Fabienne Darge, « Voyage dans la vie d’une femme, en musiques, au Théâtre de la Ville », sur Le Monde, (consulté le )
  9. Vincent Bouquet, « « Une femme se déplace » : la mélodie du passé de David Lescot », sur Les Échos, (consulté le )
  10. Philippe Chevilley, « Clément Hervieu-Léger couronné par la critique », sur Les Échos, (consulté le )
  11. Anne Diatkine, « «My Body Is a Cage», gloss fatigue », sur Libération, (consulté le )
  12. Manuel Piolat Soleymat, « My Body is a cage, texte et mise en scène Ludmilla Dabo », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le )
  13. Anaïs Heluin, « Ludmilla Dabo, la force fragile », sur sceneweb.fr, (consulté le )
  14. Emmanuelle Bouchez, « Festival d’Avignon 2022 : “Anaïs Nin au miroir” d’Élise Vigier, un inédit voyage dans le temps qui tire trop de fils », sur Télérama, (consulté le )
  15. « Les mille et un miroirs de Ludmilla Dabo », sur RFI, (consulté le )

Liens externes modifier