Ludmilla Schollar
Lyudmila Frantzevna Shollar (en russe : Людми́ла Фра́нцевна Шолла́р ; née le 15 mars 1888 à Saint-Pétersbourg et morte le 10 juillet 1978 à San Francisco) est une danseuse et professeure de danse américaine d'origine russe[1].
Biographie
modifierNée Lyudmila Frantzevna Shollar à Saint-Pétersbourg, elle fréquente l'École impériale de théâtre. Elle étudie avec Enrico Cecchetti, Michel Fokine et Klavdia Koulitchevskaïa. Après avoir obtenu son diplôme en 1906, elle rejoint le Ballet Mariinsky. Elle danse avec le ballet jusqu'en 1914, puis de nouveau de 1917 à 1921. Schollar est membre des Ballets Russes de Sergueï Diaghilev de 1909 à 1914 et de 1921 à 1925[2],[3],[1]date à laquelle elle est licenciée pour avoir sympathisé avec des danseurs en grève[4].
Elle apparait dans les rôles principaux des ballets de Fokine tels que Carnaval, Petrouchka et Shéhérazade[5]. Elle danse également dans la première de Jeux de Nijinsky[6] et dans La Belle au bois dormant de Diaghilev[2].
Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert comme infirmière à la Croix-Rouge ; elle est blessée deux fois et reçoit la croix de Saint-George[2].
En 1921, Schollar épouse le danseur Anatole Vilzak[4]. En 1925, Scholar et Vilzak quittent les Ballets Russes et rejoignent le Teatro Colón en Argentine.
En 1928, elle devient danseuse étoile de la compagnie d'Ida Rubenstein[3]. Elle danse aussi dans la compagnie Karsavina-Vilzak[4].
En 1936, Vilzak et elle s'installent aux États-Unis. Elle enseigne le ballet à New York de 1935 à 1963, notamment à la School of American Ballet et dans sa propre école entre 1940 et 1946. Elle a entre autres pour élève Alicia Alonso, John Taras[7], Nora Kaye, Zena Rommett[8], Todd Bolender (en)[9],...
Scholler et son mari déménagent ensuite à Washington, où ils enseignent à la Washington School of Ballet.
En 1966, ils commencent à enseigner à la San Francisco Ballet School ; elle prend sa retraite en 1977[3],[2].
Schollar est décédé à l'âge de 90 ans au Marshall Hale Memorial Hospital de San Francisco [2].
Répertoire
modifierAu théâtre Mariinsky
modifier- 1907 - Actée, Evnika d'Andrey Shcherbatchev, chorégraphie de M. Fokine
Avec les Ballets russes
modifier- 1909 : Le Grand Pas hongrois de Raymonda musique de Alexandre Glazunov, chorégraphie de Marius Petipa.
- 1910 : Estrella, Carnaval, musique de Schumann , chorégraphie de Fokine, 4 juin à l'opéra de Paris[10].
- 1911 : Une Tzigane, Petrouchka de Stravinsky , chorégraphie de Fokine, création le 13 juin au théâtre du Chatelet[11],[12].
- 1913 : Une jeune fille, Jeux de Debussy , chorégraphie de Nijinsky, création le 15 mai au théâtre des Champs-Élysées[6].
- 1914 : Une jeune fille, Papillons sur une musique de Schumann, chorégraphie de Fokine, 14 mai à l'opéra de Paris[13],[14].
- 1914 : Midas sur une musique de Maximilian Steinberg, chorégraphie de Michel Fokine, 2 juin à l'opéra de Paris[15].
- 1921 : La Fée des Lilas, La Belle au bois dormant, musique de Tchaïkovski, chorégraphie de Marius Petipa, première le 2 novembre à l'Alhambra Theatre à Londres[15],[16], puis à l'opéra de Paris[17].
- 1924 : Le Mariage d'Aurore, Londres[15]
- 1924 : Les Fâcheux, musique de Georges Auric, chorégraphie de Bronislava Nijinska, première le 19 janvier au théâtre de Monte-Carlo[15].
- 1924 : Les Noces, reprise.
Avec la compagnie d'Ida Rubinstein
modifier- 1928 : Le Baiser de la fée, musique Igor Stravinskij, chorégraphie Bronislava Nijinska, première représentation le 27 novembre à l'opéra de Paris[réf. souhaitée].
Notes et références
modifier- « Schollar, Ludmilla », American National Biography
- (en) « Ludmilla Schollar, Ballet Dancer; Taught Here and on the Coast », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Ludmilla Schollar ( 1978-1888) », sur Dictionnaire de la danse, Larousse
- (en) « Ludmilla Schollar », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803100446516, consulté le )
- (en) International encyclopedia of dance, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-517369-7, 978-0-19-517585-1 et 978-0-19-517586-8, lire en ligne), p. 556
- Nicole Wild et Jean-Michel Nectoux, Diaghilev : les ballets russes : Catalogue de l'exposition, Bibliothèque nationale, 17 mai-29 juillet, (lire en ligne)
- « John Taras, danseur et chorégraphe américain », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Zena Bio », sur Zena Rommett Floor-Barre Foundation NY (consulté le )
- (en) « Todd Bolender Obituary (2006) Kansas City Star », sur Legacy.com (consulté le )
- « Carnaval - Spectacle - 1910 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Excelsior », sur Gallica, (consulté le )
- Théâtre du Châtelet. Mai-juin 1911. La grande saison de Paris... (lire en ligne)
- « Papillons - Spectacle - 1914 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- (en) « The New York herald », sur Gallica, (consulté le )
- Garafola 1989.
- (en) Arnold L. Haskell, Vera Trefilova : a study in classicism, British Continental, London, (lire en ligne)
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- (en) Lynn Garafola, Diaghilev's Ballets russes, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-505701-0 et 978-0-19-507604-2, lire en ligne).
- (en) Cobbett Steinberg, Laura Leivick et Russell Hartley, San Francisco Ballet : the first fifty years, San Francisco, San Francisco Ballet Association : Chronicle Books, (ISBN 978-0-87701-296-2 et 978-0-9611194-0-9, lire en ligne).
Iconographie
modifier- Photographies de Ludmilla Schollar, en tenue de scène, dans Jeux lire en ligne sur Gallica.
- (en) « Ludmilla Shollar and Anatole Vilzak as Columbine and Harlequin in Le Carnaval », sur Trove (consulté le ).
- (en) « Valentine Hugo (1887-1968), Jeux, Scene design, 1912. Pastel. George Chaffée Collection. Gift, 1949 », sur library.harvard.edu (consulté le ).
- Ludmilla Schollar dans le rôle de Cléopâtre, statuette en bronze de Boris Oscarovich Frödman-Cluzel (ru).
Liens externes
modifier
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) « Ludmilla Schollar in Australia », sur Michelle Potter, (consulté le ).