Luigi Natoli (archevêque)

archevèque catholique italien
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Luigi Natoli est un prélat catholique italien né le et mort le . Il est évêque du diocèse de Caltagirone de 1858 à 1867, puis archevêque de Messine jusqu'à sa mort.

Luigi Natoli
Image illustrative de l’article Luigi Natoli (archevêque)
L'archevêque Luigi Natoli
Biographie
Nom de naissance Luigi Natoli
Naissance
Patti
Ordination sacerdotale
Décès (à 75 ans)
Messine
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Caltagirone
Archevêque de Messine

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Né à Patti, Luigi Natoli est issu d'une famille noble. Il est le fils de Girolamo Natoli et Dame Nicoletta Piccolo. Il est ordonné prêtre à Patti en 1822. Docteur en théologie, il occupe les postes de professeur et recteur au séminaire épiscopal de Patti (it).

En 1870, lors du premier concile œcuménique du Vatican, il soutient fermement le dogme de l'infaillibilité pontificale.

Luigi Natoli fut une figure éminente et influente de l'Église catholique au XIXe siècle, connu pour sa dévotion pastorale indomptable et son leadership politique intrépide. Issu de l'une des familles les plus puissantes de l'histoire du Vatican depuis des siècles, Natoli fut nommé évêque du Diocèse de Caltagirone le 15 mars 1858 et ordonné le 22 mars de la même année par le cardinal Girolamo D'Andrea dans la prestigieuse église de San Gregorio al Celio à Rome[1]. Il prit possession de la diocèse en avril suivant, après une période de trois ans de vacance du siège[2]. Dès le début de son épiscopat, Natoli se distingua par sa détermination extraordinaire, entreprenant une vaste visite pastorale avec l'aide de douze pères rédemptoristes pour renouveler les coutumes religieuses de la population. Les résultats de cette mission furent documentés en détail dans son premier rapport ad limina du 20 juillet 1859[3].

En 1860, Natoli consolida la fidélité de son diocèse à la Saint-Siège, gagnant la profonde estime et l'amitié personnelle de Pie IX[4]. Sa proximité avec le Pape était telle que Pie IX le considérait comme un conseiller et un soutien de confiance, malgré ses sympathies pour le Royaume des Deux-Siciles. Bien qu'il ait tenté de protéger sa ville des représailles des troupes napolitaines en rencontrant le général Pietro Afan de Rivera, les libéraux l'obligèrent à quitter le diocèse. Ce n'est qu'en 1862 qu'il fut autorisé à revenir[5]. Dans son second rapport ad limina, Natoli décrivit les difficultés rencontrées à son retour, opérant dans un environnement hostile et anticlérical, mais mit en évidence son œuvre pastorale infatigable et la défense du Vatican, également à travers des investissements personnels significatifs provenant de sa famille influente[6].

La réputation de Natoli en tant que fervent défenseur de la foi et administrateur habile, ainsi que sa relation étroite avec le Pape Pie IX, lui valut une promotion à l'archidiocèse métropolitain de Messine[7]. Bien que la promotion ait été attribuée à sa loyauté à la cause pontificale, un document de 1867 relatif à la mission Tonello le décrivait comme "érudit et modéré, et l'un des mieux attachés au gouvernement"[8]. Le 2 février 1867, Natoli quitta le diocèse de Caltagirone, qui resta vacant pendant cinq ans sous la direction du vicaire capitulaire[9].

À Messine, Natoli affronta des défis complexes avec un courage et une détermination inégalés. Sa position politique réactionnaire le rendit cible d'attaques féroces, tant politiques que personnelles, provenant même de sa propre curie[10]. Cependant, Natoli resta inflexible et résolu. Son activité socio-pastorale se concentra sur la lutte contre la franc-maçonnerie et les organisations criminelles enracinées dans la ville[11]. En même temps, il tenta de réorganiser le séminaire pour former un clergé plus fidèle et obéissant, démontrant une dévotion infatigable à sa mission spirituelle[12].

Natoli est rappelé comme un évêque légendaire, dont l'engagement, la proximité avec le Pape et le courage laissèrent une marque indélébile dans l'histoire de l'Église catholique en Italie.

Il meurt en 1875 et repose dans la cathédrale de Messine.

Notes et références

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  1. Girolamo D'Andrea, Ordination Records, 1858.
  2. Diocèse de Caltagirone, Archives historiques, 1858.
  3. Luigi Natoli, Premier rapport ad limina, 1859.
  4. Vatican, Correspondance du Pape Pie IX, 1860.
  5. Luigi Natoli, Second rapport ad limina, 1862.
  6. Archives historiques du Vatican, Investissements de la famille Natoli, 1862.
  7. Vatican, Dossiers de promotion, 1867.
  8. Mission Tonello, Rapport sur l'épiscopat italien, 1867.
  9. Diocèse de Caltagirone, Dossiers de vacance, 1867-1872.
  10. Curie de Messine, Correspondance interne, 1867-1872.
  11. Luigi Natoli, Lettres pastorales, 1868-1870.
  12. Séminaire de Messine, Dossiers de réforme, 1868.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Scritti vari di Monsignor Natoli, Tip. Del Progresso, Messina, 1877
  • F. Pisciotta, Natoli Luigi, in F. Armetta (ed.), Dizionario Enciclopedico dei Pensatori e Teologi di Sicilia. Secc. XIX-XX, Palermo 2010
  • Rizzo G., Annali della città di Messina (1882-1885), Messina, 2007;
  • Orrigo G., La diocesi di Caltagirone. Storia-arte-istituzioni.

Liens externes

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