Luisa Spagnoli, née Luisa Sargentini à Pérouse le et morte à Saint-Maur-des-Fossés le [1], est une entrepreneuse italienne. Elle est connue pour être à l'origine de la création du Bacio Perugina et pour la chaîne de magasins de prêt-à-porter qui porte son nom.

Luisa Spagnoli
Luisa Spagnoli, vers 1930
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Luisa Sargentini
Nationalité
Activités
Enfant
Mario Spagnoli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Biographie modifier

Luisa est la fille de Pasquale Sargentini, poissonnier, et Maria Conti, femme au foyer. À 21 ans, elle épouse Annibale Spagnoli. Ensemble, ils reprennent une épicerie qui était aussi une pâtisserie, et peu de temps après, commencent à produire des dragées et des friandises au chocolat.

Luisa et la Perugina modifier

En 1907, le couple s'associe avec Francesco Buitoni (it), fabricant de pâtes, et Leone Ascoli et ensemble, ils fondent une petite société la Perugina qui compte 15 salariés et dont le siège est situé dans le centre historique de Pérouse.

Lors de la Première Guerre mondiale, Luisa Spagnoli continue à diriger la petite société, déplacée à Fontivegge à la périphérie de la ville, aidée par deux de ses trois fils, Mario et Aldo. À la fin du conflit, la Perugina compte plus de 100 salariés.

En 1923, à la suite de dissensions, Annibale Spagnoli se retire de la société et Luisa se rapproche de Giovanni Buitoni (it), fils de son associé Francesco Buitoni. Luisa et Giovanni, de quatorze ans plus jeune, deviennent un couple. Luisa Spagnoli, désormais au conseil d'administration de la Perugina, s'emploie à la construction de structures sociales afin d'améliorer les conditions de ses salariés, par exemple la création d'une crèche et d'une salle d'allaitement dans l'usine de Fontivegge[2], et elle invente le petit chocolat connu sous le nom de Bacio Perugina[3].

L'angora Luisa Spagnoli modifier

À la fin de la Première Guerre mondiale, Luisa Spagnoli se consacre à une nouvelle activité à partir de l'essor de l'élevage du lapin angora. Les lapins sont peignés afin de recueillir la fibre de laine provenant du poil de lapin pour fabriquer la fibre textile angora. Ainsi naît dans le quartier Santa Lucia l' « Angora Spagnoli[4] ». À la Foire de Milan, ses produits sont reconnus « excellents », et l'activité prend de l'ampleur. Ce sont plus de 8,000 éleveurs qui envoient à Pérouse, par colis postal, la laine recueillie sur plus de 200,000 lapins[5].

Expansion de la marque Luisa Spagnoli modifier

Après le décès de Luisa Spagnoli, l'entreprise artisanale passe à l'échelle industrielle sous la direction de son fils Mario. En 1947, il fait construire La Città dell'angora, sorte de communauté ouvrière auto-suffisante[6]. La marque Luisa Spagnoli diversifie ses produits et ses collections, établit un réseau de magasins et se lance dans la vente en ligne.

Luisa Spagnoli, ne pourra constater le véritable essor de la nouvelle activité car souffrant d'une tumeur cancéreuse à la gorge, elle se rend à Paris afin de se soigner. Elle meurt à Saint-Maur-des-Fossés le à l'âge de 57 ans.

Luisa Spagnoli est enterrée dans la crypte familiale au Cimetière monumental de Pérouse[7].

Postérité modifier

Source de traduction modifier

Notes et références modifier

  1. Table des décès (1933-1942) à Saint-Maur-des-Fossés, vue 245/278.
  2. Émission de la Rai (2011), consacrée à Luisa Spagnoli[1].
  3. Coletti, p.  158
  4. (it) Alberto Grohmann, Perugia, Bari, Laterza, , 204 p. (ISBN 88-420-1877-5), p. 159
  5. Spagnoli, p.  33
  6. En 1960, il crée un grand parc d'attractions, la Città della Domenica (it) à Pérouse.
  7. Coletti, p.  161
  8. Coletti, p.  162

Bibliographie modifier

  • Mimmo Coletti (a cura di), Spagnoli, in Le grandi famiglie umbre, p.  158-163, Grafica Editoriale, Bologne 1991.
  • Maria Letizia Putti-Roberta Ricca, La signora dei baci. Luisa Spagnoli, Graphofeel, Rome, 2016.
  • Mario Spagnoli, L'allevamento e la lana del coniglio d'angora, Hoepli, Milan, 1944.

Articles connexes modifier

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