Lycée Mater Dei
Le lycée Mater Dei est un établissement scolaire catholique francophone de Woluwe-Saint-Pierre à Bruxelles. C’est un institut fondé par les sœurs annonciades d'Heverlee.
Fondation | 1958 |
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Type | Enseignement général |
Directeur | Benoît Cornil |
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Population scolaire | 1085 |
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Enseignants | 114 |
Diplômes délivrés | CESS |
Niveaux délivrés | Secondaire général, primaire et maternel |
Formation |
Général de Transition Technique de Transition |
Options |
Sciences paramédicales Latin Grec Maths Sciences Néerlandais Anglais Sciences économiques Immersion Anglais Art / Histoire de l'Art |
Ville | Bruxelles |
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Pays | Belgique |
Site web | http://www.materdei.be |
Coordonnées | 50° 49′ 54″ nord, 4° 27′ 40″ est |
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Il est situé à côté du Mater Dei-Instituut (institut néerlandophone).
L'an 2008 est marqué par la célébration des 50 ans du lycée.
Historique
modifierAnnées 50
modifierL’importance de l’Institut du Sacré-Cœur à Heverlee, la qualité de son enseignement, son dynamisme attirent au début des années 50 l'attention de l’Archevêché de Malines.
En 1958, le cardinal Van Roey, fait appel aux sœurs annonciades d'Heverlee pour construire une école pour jeunes filles à Woluwe-Saint-Pierre[1],[2], commune de l’est de Bruxelles, promise à un grand avenir grâce à une population en forte croissance.
Les Sœurs Annonciades sont peut-être peu nombreuses, mais sont capables d’animer une forte équipe de laïcs catholiques qui veulent s’engager.
Sœur Vita Leemans accepte de se charger de cette mission. Le contexte politique, lié à la guerre scolaire n’est pas étranger non plus au transfert d’une partie des activités des Annonciades d’Heverlee vers Woluwé. L’absence d’enseignement moyen libre à Woluwé-Saint-Pierre et la demande des curés des paroisses de Sainte Alix, Saint-Paul et Saint-Pierre sont certainement aussi à l’origine de l’implantation du Lycée dans ce quartier : " Woluwé-Saint-Pierre, qui comprend plusieurs paroisses importantes et qui est en plein développement, n’a pas d’enseignement moyen libre. Il y a trois ans, une école moyenne de l'État, avec sections préparatoire et gardienne, s’est ouverte et a vu sa population s’accroître rapidement. Les curés des différentes paroisses (…), se rendant compte de la situation, ont demandé à Malines l’érection d’un lycée.
L’année précédente, un collège épiscopal avait été ouvert au centre, le collège Saint-Joseph ". Pour les filles, il n’y a que le choix entre l’Athénée royal o% le trajet en tram vers la ville, ce qui rebute beaucoup de parents. Il reste à trouver un terrain.
En , on attend impatiemment l’autorisation de construire le premier bâtiment du Lycée comme nous le connaissons aujourd’hui.
" Quand vont commencer les travaux ? Nous sommes fin décembre, encore rien. Des difficultés survenues sont cause de retards non prévus. Les plans sont prêts depuis longtemps, les soumissions rentrées. C’est l’entreprise " Herpain et fils " qui a l’affaire en mains. On est arrêté à l’urbanisme et l’autorisation n’arrive pas (…) Cependant la chaussée qui divise le champ en deux dans la largeur est tracée : c’est l’avenue de Meurers qui se prolonge. Le , le premier camion s’amène… on va préparer le chantier, espérant que l’autorisation ne tardera plus. Nous avons sauté de joie ! On prie … Le : réunion à Bruxelles, à l’urbanisme central. Déo gratias ! les plans sont acceptés. Si la commune le permet, on peut commencer. Le 31, autorisation de la Commune. Le 1e février, neige, givre, gelée qui empêchent la maçonnerie et ce n’est que le 23 que commencent les fondations. Nous suivons avec intérêt l’avancement des travaux, il n’y a que 5 mois avant la nouvelle année scolaire. Nous sommes un peu pessimistes (…) Pendant les vacances, les équipes sont renforcées, tous les corps de métiers s’affairent … il faudra y entrer coûte que coûte car les locaux provisoires que nous occupons encore sont loin d’être suffisants"
Avant cette année, les cours se donnent sur le champ de courses. La commune accorde l’autorisation tant attendue mais à la suite de précipitations hivernales, les travaux ne commencent que le . Le gros œuvre est terminé en trois mois. L’école s’élève seule dans l’immense terrain vague qu’est devenu l’ancien champ de courses. Le Lycée " en voie d’achèvement dans l’un des quartiers les plus salubres de l’agglomération bruxelloise " est situé sur le prolongement de l’avenue J. de Meurers et de l’avenue de l’Aviation dans une voirie sommaire.
Une école gardienne est ouverte à la demande des parents. En plus des trams et bus qui desservent l’école, un service d’autocars est organisé, reliant le Lycée au Quartier de l’Europe, à Woluwé-Saint-Lambert, à Kraainem, à Wezembeek-Oppem et aux Quatre Bras.
Les Sœurs sont de plus en plus remplacées par une équipe de professeurs laïques. On remarque également l’arrivée de quelques rares professeurs masculins dans l’équipe.
Avec l’installation d’un Lycée, c’est toute une infrastructure locale qui se développe. Ainsi, Mater Dei se trouve être le centre de grandes avenues nouvelles. On peut croire que sa situation en dehors de la ville et ses grands axes est un handicap. Mais pourtant, c’est peut-être son cadre un peu verdoyant et nettement moins pollué qui donne à ce Lycée un charme et une petite touche particulière.
Lors de la rentrée 1959, Mater Dei francophone compte déjà 294 élèves (primaire et secondaire confondus), alors que du côté néerlandophone, à la même époque, on ne compte que 69 élèves. En , 7 ans plus tard, la section francophone compte déjà 689 élèves.
Le nouveau bâtiment se termine et les locaux du champ de courses sont désertés au fur et à mesure que s’achèvent les classes. En , seules les humanités et primaires flamandes restent encore dans l’ancien hippodrome : "Le premier bâtiment du Lycée dont la silhouette élégante étire sa façade en pierres de taille le long de l’avenue de Meurers sera terminé, grâce aux puissantes ressources de la technique actuelle, pour la rentrée des classes en septembre prochain."
Aux vacances de Noël 1959, le déménagement est terminé : " le à 10 heures, déménagement des classes provisoires. Les élèves aident autant que possible à charger, décharger, transporter. Comme les locaux prévus ne suffisent pas encore, les menuisiers d'Heverlee aménagent 6 locaux dans une salle du premier qui était destinée à un réfectoire. Quatre classes plus deux pièces pour les Sœurs. Une servira de dortoir et une de réfectoire et salle d'étude. L'office est attenant à la cuisine (…) le ce sont les Sœurs qui déménagent (…) comme nos appartements ne sont pas prêts, nous dormons dans une classe et mangeons dans une autre. Le nous gagnons nos pièces non encore terminées ". Finalement, le bâtiment se compose au sous-sol d’une salle de jeux ; au rez-de-chaussée d’un grand hall, 2 bureaux et 4 classes ; au premier d’un réfectoire, 8 classes, une pièce buanderie – salle de bain, une chapelle, au second d’un réfectoire et de 8 classes. Les greniers ne sont pas (encore) occupés.
Fin , la commune fait savoir à l’école que son adresse officielle est le 70, avenue de l’Aviation.
Le prospectus publicitaire distribué dans les paroisses, outre des renseignements pratiques, met l’accent sur l’esprit et les objectifs du Lycée : " Pour former de vraies chrétiennes, le lycée veut donner aux enfants, non seulement une instruction de qualité, mais aussi une éducation morale et patriotique, empreinte de distinction, dans un climat familial entretenu grâce à la collaboration confiante de l’école et des parents ".
Outre les ailes de primaire et secondaire, une école normale est également ouverte, celle-ci finira par fusionner avec d'autres écoles bruxelloises du même type[1].
Années 60
modifierLes ailes néerlandophones et francophones se séparent à la fin des années 60[1].
Années 70-80
modifierLe rénové[Quoi ?] et la mixité arrivent dans l'école[1].
Années 2000 et 2010
modifierLe lycée abrite également 80 nids pour les hirondelles dans le cadre d'un plan communal de préservation de l'espèce[3]
Mini-entreprises
modifierDepuis plusieurs années, le Lycée participe au concours des mini-entreprises.
En 2015, le lycée a gagné la finale belge[4].
Mini-entreprises ayant été présentées:
Année | Entreprise | Résultat | Catégorie | Concours |
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2013 | Macarons Made | Remporté[4] | Prix principal | Finale belge des jeunes entreprises |
2015 | J'odore | Nommé | Prix principal | Demi-finale belge des jeunes entreprises[5] |
*liste non exhaustive
Concours
modifierOlympiade de mathématiques
modifierAu niveau des finales de ces quelques dernières années :
Notes et références
modifier- Mater Dei, Lycée, dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, pp. 537.
- Mémoire de Bilal Taïf et dirigé par Geneviève Warland, « L'évolution de la pédagogie annonciade au sein des écoles catholiques bruxelloises », sur DIAL UC Louvain, (consulté le )
- « Woluwe-Saint-Pierre, repaire des hirondelles », sur RTBF Info, (consulté le ).
- « Des jeunes du lycée Mater Dei remportent le concours "Mini-Entreprise" », sur RTBF Info, (consulté le ).
- « "J'odore" : des étudiants d'une école de Woluwe ont inventé les chaussettes parfumées », sur RTL Info (consulté le ).
- « Palmarès de l'Olympiade Mathématique Belge 2012 », sur sbpm.be (consulté le ).
- « Palmarès de l'Olympiade Mathématique Belge 2016 », sur sbpm.be (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, pp. 537