Melanie Melfort
Melanie Melfort (née Skotnik le à Hersbruck en Allemagne) est une athlète franco-allemande, spécialiste du saut en hauteur, détentrice du record de France avec 1,97 m. Au début entraînée par son mari, Jimmy Melfort, dont elle a divorcé, Mélanie Melfort a ensuite été entraînée par Jacques Danail[1].
Melanie Melfort | |||||||||||||||||
Melanie Skotnik lors des Championnats de France 2013 | |||||||||||||||||
Informations | |||||||||||||||||
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Disciplines | Saut en hauteur | ||||||||||||||||
Période d'activité | 1999 – 2016 | ||||||||||||||||
Nationalité | France | ||||||||||||||||
Naissance | Hersbruck (RFA) |
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Taille | 1,82 m | ||||||||||||||||
Masse | 62 kg | ||||||||||||||||
Club | Strasbourg Agglomération Athlétisme | ||||||||||||||||
Entraîneur | Jacques Danail | ||||||||||||||||
Records | |||||||||||||||||
• Actuelle détentrice du record de France avec 1,97 m | |||||||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||||||
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Elle met fin à sa carrière en 2016[2].
Biographie
modifierDébuts et bonnes performances
modifierNée en Allemagne, d'une mère française et d'un père allemand, elle possède la double nationalité franco-allemande. S'entraînant et vivant en Allemagne, elle y remporte le titre national en 2003. Sous les couleurs allemandes, elle participe aux Championnats du monde cadets (4e), aux Championnats du monde (5e) et d'Europe juniors (12e) et aux Championnats du monde en salle (qualifications). Fin 2003, elle décide de porter les couleurs de la France[3], ce qu'elle obtient officiellement en 2004.
La Franco-allemande réalise sa première sélection internationale avec l'équipe tricolore lors de la Coupe d'Europe de Florence. Elle se classe troisième du concours avec 1,92 m, derrière la Russe Tatjana Kivimägi (1,98 m) et l'Ukrainienne Vita Styopina (1,92 m). Portant son record personnel à Strasbourg le 23 juin avec 1,95 m, elle égale cette marque lors des Jeux méditerranéens où elle est devancée aux essais par l'Espagnole Ruth Beitia. Ces performances la tiennent à seulement un centimètre du record de France de Maryse Éwanjé-Épée établi en 1985. Aux Championnats du monde d'Helsinki, elle ne passe pas le cap des qualifications, ne réalisant que 1,88 m.
Blessée une partie de la saison en 2006, elle réalise sa meilleure performance à 1,92 m lors du meeting de Forbach. Elle ne se rend pas aux Championnats d'Europe de Göteborg.
2007 : records de France et 7e aux mondiaux d'Osaka
modifierLe 18 février 2007, lors des Championnats de France en salle d'Aubière, Mélanie Melfort efface une barre à 1,97 m, effaçant le vieux record de France en salle de Madely Beaugendre établi le à l'INSEP (Paris). Elle échoue ensuite à 2,00 m.
Lors de la saison estivale, elle égale ensuite le record de France en plein air avec 1,96 m. Une semaine plus tôt, elle remportait les Championnats de France de Niort avec 1,95 m. Sélectionnée en équipe de France aux Championnats du monde d'Osaka, elle termine finaliste avec une 7e place ex æquo avec 1,94 m dans un concours où la Croate Blanka Vlašić franchit 2,05 m.
Cette place lui procure une pré-qualification pour les Jeux olympiques de Pékin. Malgré les blessures qui perturbent sa saison, elle parvient à valider sa sélection pour les Jeux. Lors de ceux-ci, elle échoue au niveau des qualifications avec un saut à 1,89 m.
2009 - 2011 : finales mondiales et blessures
modifier9e à Berlin, 4e à Paris, éliminée à Daegu
modifierLe , elle franchit 1,93 m à Reims. Elle termine 9e des Championnats du monde à Berlin avec 1,92 m, le titre revenant à Blanka Vlašić (2,04 m).
En 2011, Melanie Melfort termine au pied du podium des Championnats d'Europe en salle de Paris avec 1,92 m, ex-aecquo avec la Russe Svetlana Shkolina et l'Israélienne Danielle Frenkel. Pourtant, l'exploit passait de peu, la Suédoise Ebba Jungmark franchissant 1,96 m à son troisième essai. Le titre revient à l'Italienne Antonietta Di Martino (2,01 m).
Elle se classe deuxième du Meeting international Mohammed-VI d'athlétisme de Rabat avec un saut à 1,95 m, réalisant les minima de qualification pour les Championnats du monde de Daegu[4]. Le , elle remporte les championnats de France au saut en hauteur pour la sixième fois de sa carrière avec un saut à 1,89 m[5]. Elle participe également au meeting de Strasbourg où elle échoue de peu dans sa tentative de record de France à 1,98 m. Lors des mondiaux, elle est la première éliminée des qualifications avec 1,92 m.
Finale olympique (2012), premier titre majeur (2013)
modifierLors des championnats de France en salle 2012, elle remporte le concours à la hauteur avec un bond à 1,93 m remportant ainsi son sixième titre national en salle. Elle termine ensuite sixième ex-aecquo avec la Turque Burcu Yüksel lors des Championnats d'Europe d'Helsinki.
Jeux olympiques de Londres
modifierLe 9 août, Mélanie Melfort participe aux qualifications des Jeux olympiques de Londres et y réalise sa meilleure performance de la saison (1,93 m), se qualifiant ainsi pour la finale, sa première finale olympique. Lors de celle-ci, le 11 août suivant, elle égale cette marque d'1,93 m mais butte par 3 fois à 1,97 m, barre synonyme de record de France et ce, malgré avoir échoué de très peu[6]. Elle se classe 9e (elle sera reclassée 8e en 2019) de la compétition[7], loin derrière Anna Chicherova titrée avec 2,05 m[7], mais réussit malgré tout le meilleur résultat d'un français (hommes et femmes confondus) depuis Maryse Éwanjé-Épée en 1984 à Los Angeles (4e)[8].
En 2013, elle est la première éliminée lors des qualifications des Championnats d'Europe en salle de Göteborg : elle franchit 1,92 m mais échoue à 1,94 m. En juin, elle concourt lors des Championnats d'Europe : l'épreuve est exceptionnellement disputée en salle car les conditions météorologiques sont trop désastreuses. La Française se classe onzième du concours avec 1,85 m après une blessure au pied[9].
Titre aux Jeux de la Francophonie et déclin
modifierNon-qualifiée pour les Championnats du monde de Moscou, Melfort participe aux Jeux de la Francophonie où elle s'impose avec 1,90 m. Il s'agit là de son premier titre international. Elle devance la Polonaise Justyna Kasprzycka (1,88 m).
En 2015, Mélanie réalise 1,85 m lors des Interclubs. En juin, elle se rend aux Championnats d'Europe à Tcheboksary en Russie où elle ne se classe que dernière du concours avec 1,80 m. Elle égale cette marque aux Championnats d'Allemagne où elle échoue au pied du podium. Aux Championnats de France, alors qu'elle a remporté toutes les éditions depuis 2005 (à l'exception de 2006 où elle n'a pas participé), Mélanie Skotnik ne termine que 8e de ces championnats avec 1,73 m.
Retraite (2016)
modifierMélanie Melfort met fin à sa carrière professionnelle début [2],[10].
Palmarès
modifierNational
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Records
modifierÉpreuve | Performance | Lieu | Date | |
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Saut en hauteur | Plein air | 1,96 m (NR) | Castres | |
Salle | 1,97 m (NR) | Dortmund Aubière |
Notes et références
modifier- https://www.youtube.com/watch?v=eq-_VlsYJG0 [vidéo]
- « Mélanie Skotnik : « J’ai envie de dire bye-bye à tout ça » - Track and Life », sur Track and Life, (consulté le )
- « L’athlète qui venait d’outre-Rhin », athle.com, consulté le 3 septembre 2008
- (en) « Résultats du week-end : Trois minima pour les Bleus », sur athle.com (consulté le )
- (en) « La récitation dorée de Mélanie Melfort », sur lalsace.fr (consulté le )
- Track & Field, « OG2012 Athletics Day9 HighJump Women Final BBCSport », (consulté le )
- Rédaction, « Terminé pour Mélanie Melfort », L'Equipe.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Athletics at the 1984 Los Angeles Summer Games: Women's High Jump », sur Olympics at Sports-Reference.com (consulté le )
- « ATHLE.FR | Communiqué de Mlle Mélanie MELFORT » (consulté le )
- « Mélanie Skotnik a annoncé la fin de sa carrière », sur L'Equipe.fr (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives au sport :