Mademoiselle Fifi (film, 1944)

film de 1944
Mademoiselle Fifi
Description de l'image Mademoiselle Fifi (1944 poster).jpg.
Titre original Mademoiselle Fifi
Réalisation Robert Wise
Scénario Josef Mischel
Peter Ruric
Acteurs principaux
Sociétés de production RKO Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 69 minutes
Sortie 1944

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Mademoiselle Fifi est un film américain réalisé par Robert Wise, et sorti en 1944.

Il est inspiré de la nouvelle éponyme de Guy de Maupassant qui constitue la seconde partie du film, la première étant inspirée par Boule de Suif, du même auteur.

Synopsis modifier

Simone Simon et Kurt Kreuger

L'action se déroule pendant l'occupation prussienne de la Normandie en 1870. Dans la première partie, le curé d'un village fait de la résistance passive en refusant de faire sonner la cloche de l’église. Elizabeth Rousset, lingère de son état et considérée comme une femme légère, voyage en diligence avec de riches bourgeois, ces derniers l'ignorent complètement et leurs femmes se montrent méprisantes envers elle. La diligence avance lentement et prend du retard, les bourgeois n'ayant emporté aucune provision commencent à souffrir de la faim. Elizabeth qui a de quoi manger, propose de partager ; les occupants de la diligence finissent par accepter les uns après les autres en se faisant violence. Dans une auberge où ils font halte pour la nuit, un officier allemand demande à parler à Elizabeth. Elle ne dit à personne le motif de cette entrevue. Mais le lendemain au moment de partir, l'aubergiste informe les passagers qu'il a reçu l’ordre de von Eyrick, l'officier allemand de ne pas atteler les chevaux. On comprend finalement que cette situation est liée au refus d'Elizabeth de partager le repas de l'officier allemand. Après avoir dans un premier temps loué son patriotisme, les bourgeois excédés demandent à Elizabeth de céder afin qu'ils ne soient plus immobilisés. Elle finit par accepter. Quand la diligence repart, la situation alimentaire s'est inversé, les bourgeois ont leurs provisions, mais pas Elizabeth à qui on ne parle plus et à qui on ne propose rien. Quand elle descend de la diligence, arrivé a bon port, les sarcasmes vont bon train. Écœuré, Cornudet, un jeune démocrate décide de descendre de la diligence et d'aller s’excuser auprès d'Elizabeth.

Le lieutenant von Eyrick, alias « Fifi » a pris possession d'un château local dans lequel il s'amuse à tout détruire. Voulant faire la fête, il suggère à ses camarades de faire venir des filles de la lingerie afin de s'amuser, Elizabeth fait partie du lot et est "attribuée" à von Eyrick. Celui-ci, grisé par le vin, devient entreprenant au point qu'Elizabeth résiste à un baiser forcé en lui mordant les lèvres. Face à sa réaction violente, elle s’empare d'un couteau, le poignarde et s'enfuit. Les soldats allemands la poursuivent mais elle trouve refuge dans l'église avec la complicité de Cornudet qui la recherchait. Le curé fait sonner le glas pour les obsèques de von Eyrick, la cloche peut désormais recommencer à sonner puisque la résistance à l'occupant est désormais effective.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Mademoiselle Fifi et le Code Hays modifier

  • Dans les deux nouvelles de Maupassant, les héroïnes, Elizabeth Rousset pour Boule de suif et Rachel pour Mademoiselle FiFi sont des prostituées, il en est de même des autres filles conviées à la fête du Lieutenant von Eyrick. Ici on a fusionné les deux personnages et Elizabeth est devenue une lingère dont les mœurs légères sont à peine suggérés. Dans la nouvelle de Maupassant, l'officier allemand veut coucher avec Elizabeth, dans le film il veut juste partager sa table... Ces modifications ont été imposées par le Code Hays, il était, pour les censeurs, impensable de montrer des prostituées dans un rôle positif.
  • Le code Hays précisait qu'un assassin ne devait pas terminer le film en vie, soit il était abattu, soit il se suicidait. Ici Elisabeth et Cornudet terminent le film par un happy-end, car en 1944, tuer des Allemands, même dans un film se déroulant en 1870, était un acte de résistance.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Liens externes modifier